Jeudi 14 mai : le développement théologique médiéval
Neuvaine du 19 avril au 19 juin 2020
en préparation à notre consécration aux Cœurs de Jésus et de Marie
Jeudi 14 mai : les français et la quête de la Sagesse : le développement théologique médiéval
Je vais passer devant toi avec toute ma splendeur
"Le Seigneur dit : « Je vais passer devant toi avec toute ma splendeur, et je proclamerai devant toi mon nom qui est : LE SEIGNEUR. Je fais grâce à qui je veux, je montre ma tendresse à qui je veux. »" (Ex 33,19)
Durant le XIIe et le XIIIe siècles, la France connaît un grand développement culturel sous l’impulsion de la foi chrétienne. De cette époque nous sont parvenues les cathédrales gothiques, splendides témoignages de foi et d’amour, mais également de nombreux ouvrages théologiques. En effet, à l’instar des constructeurs de cathédrales, les théologiens médiévaux veulent élever à la gloire de Dieu de vastes synthèses doctrinales, chefs d’œuvres alliant la foi et la raison.
La vidéo d’aujourd’hui rappellera cette formidable épopée des théologiens du XIIe et du XIIIe siècles dont saint Bernard, saint Bonaventure et saint Thomas d’Aquin sont les représentants éminents.
La vidéo
Pour aller plus loin
Le dialogue entre foi et raison qu'ont particulièrement souligné les théologiens de cette époque a été remis en valeur par Jean-Paul II dans son encyclique Fides et ratio (1998) dont voici un extrait (n°42-43)
"L'harmonie fondamentale de la connaissance philosophique et de la connaissance de la foi est confirmée une fois encore : la foi demande que son objet soit compris avec l'aide de la raison ; la raison, au sommet de sa recherche, admet comme nécessaire ce que présente la foi.
Sur ce long chemin, saint Thomas occupe une place toute particulière, non seulement pour le contenu de sa doctrine, mais aussi pour le dialogue qu'il sut instaurer avec la pensée arabe et la pensée juive de son temps. À une époque où les penseurs chrétiens redécouvraient les trésors de la philosophie antique, et plus directement aristotélicienne, il eut le grand mérite de mettre au premier plan l'harmonie qui existe entre la raison et la foi. La lumière de la raison et celle de la foi viennent toutes deux de Dieu, expliquait-il; c'est pourquoi elles ne peuvent se contredire.
Plus radicalement, Thomas reconnaît que la nature, objet propre de la philosophie, peut contribuer à la compréhension de la révélation divine. La foi ne craint donc pas la raison, mais elle la recherche et elle s'y fie.
De même que la grâce suppose la nature et la porte à son accomplissement, ainsi la foi suppose et perfectionne la raison. Cette dernière, éclairée par la foi, est libérée des fragilités et des limites qui proviennent de la désobéissance du péché, et elle trouve la force nécessaire pour s'élever jusqu'à la connaissance du mystère de Dieu Un et Trine.
Tout en soulignant avec force le caractère surnaturel de la foi, le Docteur Angélique n'a pas oublié la valeur de sa rationalité ; il a su au contraire creuser plus profondément et préciser le sens de cette rationalité. En effet, la foi est en quelque sorte « un exercice de la pensée »; la raison de l'homme n'est ni anéantie ni humiliée lorsqu'elle donne son assentiment au contenu de la foi ; celui-ci est toujours atteint par un choix libre et conscient."