Remerciements après le décès de notre Père Fondateur le Père Lucien Marie Dorne
Saint-Pierre-de-Colombier, jeudi 20 avril 2006
Bien chers amis,
Notre Famille Missionnaire de Notre-Dame, très touchée par vos témoignages d’affection et par vos prières, tient à vous remercier chaleureusement après ce douloureux temps de grâce que nous venons de vivre avec le décès de notre Père Fondateur et ses obsèques. Ce temps a été douloureux parce que notre Père a beaucoup souffert depuis l’infarctus du 9 juin 2001 et les opérations chirurgicales de septembre 2002 et d’août 2003. Il a vécu l’évangile de la souffrance jusqu’au 2 avril 2006, ce jour où Dieu l’a rappelé à Lui. Nous avons été profondément édifiés par les dispositions de son cœur tout au long de sa maladie.
Il n’a cessé de répéter, à la suite de Notre-Dame des Neiges, les mots clés de la spiritualité Domini dont il est le Fondateur : « Ecce ad omnia » = me voici pour tout ! Il a passé ses cinq dernières années à «souffrir en aimant», à «aimer en souffrant» en offrant beaucoup pour l’Église. Ce temps douloureux a été aussi un temps de grâce. Nous pouvons même dire qu’il a été un temps de grandes grâces ! Ses obsèques ont été vécues dans un très grand recueillement et ont été un témoignage de foi, d’espérance et de charité. Elles se sont déroulées dans la gravité mais aussi dans l’esprit des cérémonies de nos vœux. Nous avons chanté le Cantique des apôtres de l’Amour et celui qui résume si bien la vie de notre Père : « Ut Sint Unum ». Ces mots de la prière sacerdotale de Jésus sont gravés sur son calice d’ordination sacerdotale. Ils sont devenus comme une devise pour notre Famille Missionnaire. Avant de quitter l’église dans laquelle se sont déroulés tous les grands événements de sa Famille Missionnaire, nous lui avons adressé ces dernières paroles :
Vous qui avez si bien imité Saint Joseph dans sa vie cachée, et qui nous avez dit et redit : « le bien ne fait pas de bruit, le bruit ne fait pas de bien », aujourd’hui, vous nous appelez à être d’humbles religieux confiants, des apôtres ardents et zélés, pauvres et obéissants, patients et persévérants, vous nous demandez de ne jamais chercher à plaire aux hommes mais à les aimer en vérité en témoignant de notre fidélité à la Foi de l’Église. Vous nous répétez en ce jour ce que vous nous avez dit tant et tant de fois : « ce qui fait un apôtre de l’Amour, c’est son activité intérieure intense beaucoup plus que son activité extérieure, mais cependant il faut les deux ». Bien cher Père, vous demeurez pour toujours le Père comme Mère Marie-Augusta demeure pour toujours la Mère. Après avoir prié et fait prier pour le repos de votre âme, comme vous nous l’aviez demandé, nous prions le Cœur de Jésus et Notre-Dame des Neiges pour que vous puissiez passer votre Ciel à faire du bien sur la terre. Bénissez vos enfants, bénissez tous vos amis et aidez-les à aimer Ceux que votre cœur a toujours aimés et fait aimer : Jésus, Marie et Joseph !
Notre Père allait avoir 92 ans. Il est juste qu’il reçoive la récompense méritée de toute sa vie offerte si généreusement. Sa mort n’en demeure pas moins une grande épreuve, car il est porteur du charisme de Fondateur de notre Famille Missionnaire. La mort de Jésus, malgré la foi en sa Résurrection, a été une grande épreuve pour la Sainte Vierge. Cette grande épreuve, nous voulons la vivre dans la sérénité et la foi confiante, mais nous avons besoin de vos prières, car notre responsabilité, à présent, est grande pour le développement de notre Famille Missionnaire.
Notre Père nous exhorte - nous ne pouvons pas en douter - par la deuxième lecture de ses obsèques :
« Toi donc, mon enfant, fortifie-toi dans la grâce qui est en Jésus-Christ. Et ce que tu as entendu de moi en présence de beaucoup de témoins, confie-le à des hommes fidèles, qui soient capables de l'enseigner aussi à d'autres. Souffre avec moi, comme un bon soldat de Jésus-Christ. J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi. Désormais la couronne de justice m'est réservée » (cf. 2 Tm).
Merci de nous aider de vos prières pour être des apôtres de l’Amour, humbles, zélés, confiants et fidèles. Soyez rassurés : nous voulons « aller de l’avant » et continuer l’Œuvre pour laquelle notre Père a tout donné en aimant et en souffrant !
En vous remerciant encore de tous vos témoignages d’affection, nous vous envoyons l’expression de notre amitié et nous vous assurons de nos prières.
Mère Magdeleine, Père Bernard