août 2010 : En ce mois du Coeur de Jésus, faisons nôtre la confession intime que Benoît XVI a confiée au Coeur Immaculé de Marie : « J'aime Jésus ».

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Bien chers amis et bien chers jeunes amis,

Avec l’Eglise universelle, nous rendons grâce à Dieu pour le merveilleux pèlerinage accompli par Benoît XVI à Fatima, le 13 mai dernier. Notre Pape a ainsi présenté son pèlerinage : « Chers frères et sœurs bien-aimés, moi aussi je suis venu en tant que pèlerin à Fatima, en cette ‘maison' que Marie a choisie pour nous parler en nos temps modernes. Je suis venu à Fatima pour jouir de la présence de Marie et de sa protection maternelle. Je suis venu à Fatima, parce que vers ce lieu converge aujourd'hui l'Église en pèlerinage, voulue par son Fils comme instrument d'évangélisation et sacrement du salut. Je suis venu à Fatima pour prier, avec Marie et avec de nombreux pèlerins, pour notre humanité affligée par des détresses et des souffrances. Enfin, je suis venu à Fatima, avec les mêmes sentiments que ceux des Bienheureux François et Jacinthe et de la Servante de Dieu Lucie, pour confier à la Vierge la confession intime que ‘j'aime' Jésus. Celui qui penserait que la mission prophétique de Fatima est achevée se tromperait ».

Benoît XVI nous a aussi invités à préparer le centenaire des apparitions de la Vierge Marie à Fatima en 2017, afin de hâter le triomphe du Cœur immaculé de Marie. Au jour de Pentecôte, il disait encore : « Il n'y a pas d'Eglise sans Pentecôte. Il n'y a pas de Pentecôte sans la Vierge Marie. J'en ai été le témoin, il y a quelques jours à Fatima. En effet, qu'a donc vécu la foule immense sur l'esplanade du sanctuaire, où nous étions tous un seul cœur et une seule âme, sinon une nouvelle Pentecôte ? Au milieu de nous il y avait Marie, la Mère de Jésus ». Que ces paroles de notre Saint-Père nous aident à entrer avec confiance dans le mois du Sacré Cœur. Le Père rappelait souvent la phrase de Jésus à Sainte Marguerite-Marie : « Si tu crois, tu verras la Puissance de mon Cœur ». Notre monde est toujours marqué par la violence, les injustices, la haine, les divisions dans les familles et entre les Nations, les souffrances de toute sorte, mais Jésus est là, Il agit. Soyons-en convaincus. Aimons Jésus, ayons confiance en Lui ! Nous savons en qui nous croyons.

1) Prière d’introduction:

Viens Esprit de sainteté… Notre Père... Je vous salue Marie… Notre-Dame des Neiges, priez pour nous. Saint Joseph, Saint Justin, Sts martyrs de Lyon, Bse Anne-Marie, Bx Edouard Poppe, St Charles Lwanga, St Boniface, St Barnabé, St Antoine de Padoue, Ste Germaine, St Jean-François Régis, St Louis de Gonzague, St Jean-Baptiste, Bse Marie Joséphine, St Cyrille, Saint Irénée, Sts Pierre et Paul, Sts martyrs de Rome, Saints Patrons et Saints Anges gardiens.

2) Efforts :

  • a) Se répéter souvent dans la journée la consigne spirituelle de ce mois : « j’aime Jésus » ;
  • b) Développer la vertu théologale d’espérance et la vertu morale de confiance.

Parole de Dieu : Jn 21, 1-17.

3) Consigne spirituelle :

a) Pas de timidité et de respect humain pour dire : « j’aime Jésus »

Notre Consigne serait-elle une consigne d’enfant ? L’expression « j’aime Jésus » semble au premier abord, c’est vrai, être une expression enfantine, mais elle nous vient de notre Pape Benoît XVI. Quel témoignage d’humilité a-t-il donné en confiant au Cœur immaculé de Marie sa confession d’enfant : « j’aime Jésus » ! En un temps où des baptisés n’osent plus prononcer le nom de Jésus pour ne garder que celui de « Christ », la confession de Benoît XVI est particulièrement importante. Imitons notre Saint-Père, ne soyons pas timides pour oser dire devant les membres de notre famille ou nos amis : « j’aime Jésus ». Nos Père et Mère disaient que la timidité, relent d'orgueil ou tentation, n’était pas bénie de Dieu lorsqu’elle empêchait la mission. Que Jésus soit à la première place en notre vie !

b) J’aime Jésus, je vis joyeusement avec Lui tous les actes de ma vie Puisse ce mois du Sacré Cœur nous aider à découvrir ce qu’est la vraie vie. Notre Saint-Père a dit aux chrétiens allemands que l’on omettait de parler aujourd’hui de la vie éternelle. Cette omission a de graves conséquences : si l’on ne parle plus de vie éternelle, on ne s’intéresse qu’à cette vie terrestre et on ne cherche qu’une seule chose : le bien-être et la réussite en cette vie. Mais la vraie vie n’est pas celle-là. La vraie vie est la vie éternelle à laquelle nous participons déjà réellement, sur cette terre, par les grâces du baptême. Là et seulement là se trouve la vraie vie : la vie en Dieu, la vie avec Jésus ! En nous répétant sans cesse, tout au long de nos journées : « j’aime Jésus », nous prendrons davantage conscience de cette vraie vie et nous vivrons tous les actes de notre vie avec Jésus. Le livre « Un appel à l’amour » - que nos Père et Mère aimaient beaucoup - révèle très simplement ce qu’est la vraie vie. Jésus a « éduqué » la petite sœur Joséfa à vivre les plus petites choses de sa vie religieuse avec Lui : fermer les fenêtres avec Lui, repasser avec Lui, faire les lits des pensionnaires avec Lui, éplucher les légumes avec Lui et, bien sûr, prier avec Lui. Vivre la vraie vie, c’est donc vivre continuellement avec Jésus en allant de l’amour à l’amour. Ce conseil, vécu par nos Père et Mère - pour tendre à vivre avec Jésus - peut nous aider : porter l'attention de notre âme amoureusement fixée sur Jésus.

c) J’aime Jésus, je participe à la Messe dominicale et en semaine quand je peux Je ne pourrais pas dire en vérité « j’aime Jésus » si je ne participais pas à la Messe dominicale. Plus notre amour de Jésus grandit, plus nous désirons participer à la Messe en semaine. Comment mieux participer à la Messe dans l’esprit de nos Père et Mère ? En vivant surtout le Saint-Sacrifice de la Messe avec un grand amour pour le Cœur immolé de Jésus, Lui, l'Agneau innocent. Alors l’Eucharistie, source et sommet de toute activité de l’Eglise, nous obtiendra la grâce de dire en vérité : « j’aime Jésus ».

d) J’aime Jésus, je m’efforce de participer à l’adoration eucharistique En ce mois du Sacré Cœur, efforçons-nous de participer davantage à l’adoration du Saint-Sacrement. N’oublions pas que nous Le rencontrons vraiment dans le Sacrement de Son Amour où Il est réellement et substantiellement présent avec son Corps, son Sang, son Âme et sa Divinité. Dans la spiritualité Domini, transmise par le Père, il est dit que la prière la meilleure est celle où il y a le plus d'amour, celle quand on se tient le plus tendrement, le plus amoureusement près du Cœur de Jésus. Une prière simple et même enfantine peut ravir le Cœur de Notre-Seigneur. Devant le Saint-Sacrement, ne cherchons pas à faire de belles phrases, mais redisons à Jésus ces mots d’enfants : « je T’aime, Jésus ».

e) J’aime Jésus, j’observe ses commandements Pendant le temps pascal, nous avons médité à nouveau le discours de Jésus après la Cène. Jésus a dit à ses apôtres : « Si vous M’aimez, vous garderez mes commandements » (Jn 14, 15). Cette demande de Jésus nous paraît évidente. Pourtant, devant les scandales dont ont été coupables certains ministres ordonnés, Benoît XVI a rappelé les exigences de l’évangile et appelé les baptisés à la conversion et à la pénitence. Sa lettre à l’Eglise d’Irlande et ses enseignements à Fatima doivent faire réfléchir tous les baptisés. Nul ne peut dire : « j’aime Jésus » et vivre en contradiction avec les Commandements de Dieu. Saint Paul a été très énergique avec ceux qui vivent selon la loi de la chair et refusent de se convertir : « On sait bien tout ce que produit la chair : fornication, impureté, débauche, idolâtrie, magie, haines, discorde, jalousie, emportements, disputes, dissensions, scissions, sentiments d'envie, orgies, ripailles et choses semblables, et je vous préviens, comme je l'ai déjà fait, que ceux qui commettent ces fautes-là n'hériteront pas du Royaume de Dieu » (Galates 5, 20-21).

Grâce aux paroles énergiques de Saint Paul, Augustin, esclave de la loi de la chair, a pris la décision de se convertir et il a aimé Jésus en vérité. Le Père nous invitait à comprendre les exigences du Cœur de Jésus pour ses consacrés. Benoît XVI a dit au sujet des péchés scandaleux de consacrés : « c’est terrifiant ». Les péchés graves des baptisés font aussi souffrir le Cœur de Jésus et mettent en danger le salut de ceux qui les commettent et refusent de se convertir. Que notre vie ne soit pas en contradiction avec nos paroles. J’aime Jésus en vérité si j’observe ses commandements.

f) J’aime Jésus, je veux « aimer comme Lui » en imitant les saints Si j’aime Jésus, comme Benoît XVI L’aime, je ne peux pas me contenter d’une stricte obéissance aux commandements de Dieu. Je veux aussi observer le « nouveau Commandement » : aimer comme Il nous a aimés (Jn 13). Le Père, à la suite de Ste Thérèse de l’Enfant-Jésus, a été particulièrement interpellé par ce nouveau commandement. Il disait souvent : ce qui est nouveau, ce n’est pas le commandement de l’amour qui existe dans l’AT, mais c’est le fait d’aimer comme Jésus. Est-il possible d’aimer comme Lui ? Humainement parlant, ce n’est pas possible, mais c’est possible surnaturellement : Jésus nous donne son Amour pour aimer ! Le Père nous a fait découvrir l’âme enthousiaste de Mère Marie Augusta. Pour elle, peu importait la « belle expression ». Aimer, tout était contenu dans ce verbe merveilleux exprimant le Cœur de Jésus : aimer ! C’est par le rayonnement de l’amour qu’elle a conquis ceux qu’elle rencontrait. L'apostolat de l’amour est irrésistible. L’amour est un aimant divin.

g) J’aime Jésus, je confie cette confession au Cœur immaculé de Marie Benoît XVI, à Fatima, a confié au Cœur immaculé de Marie sa confession « j’aime Jésus ». Quel est le sens profond de cet acte de notre Pape, qui a une solide, tendre, affectueuse et filiale dévotion mariale ? Saint Louis-Marie Grignion de Montfort invitait les baptisés à confier leurs trésors à la Vierge Marie. Ainsi, l’Adversaire ne pourrait pas les leur dérober parce que le Cœur immaculé de Marie lui est un lieu inaccessible. Confier au Cœur immaculé de Marie sa confession « j’aime Jésus », c’est faire un grand acte d’humilité et de confiance. C’est reconnaître, en effet, que l’on est fragile, comme Pierre qui a renié trois fois Jésus et c’est, en même temps, avoir une ferme confiance en l’action maternelle de la Vierge Marie qui aidera à ne jamais renier l’intime confession « j’aime Jésus », même dans les situations les plus difficiles, y compris jusqu’au martyre. Admirons Benoît XVI et imitons-le. Ne soyons ni téméraires, ni éternellement indécis. Dans la mer calme ou dans la tempête, avec l’aide de la Vierge Marie, gardons indéfectiblement la même intime confession « j’aime Jésus » et je suis heureux d’en témoigner car Jésus est Notre Seigneur et Notre Dieu.

h) J’aime Jésus, je désire que tous les hommes L’aiment Celui qui aime Jésus connaît, dès cette vie, une joie profonde quand bien même celle-ci se goûterait dans la nuit de l’esprit décrite par Saint Jean de la Croix. Celui qui aime Jésus connaît le sens de sa vie. Il participe déjà - dans la foi - à la vie éternelle à laquelle aspire l’âme immortelle de tout être humain. Il a la ferme espérance qu’il connaîtra le Bonheur éternel pour lequel il a été créé. Comment celui qui aime Jésus pourrait-il ne pas vouloir partager aux autres hommes son bonheur profond ? En ce mois du Sacré Cœur, répétons-nous sans cesse : « j’aime Jésus » et désirons ardemment que tous les hommes L’aiment. Nos Père et Mère nous invitaient à quêter des aumônes d'amour pour le Cœur de Jésus qui nous aime.

i) J’aime Jésus, je Le console tout en souffrant avec Lui En ce mois du Sacré Cœur, nous ne pouvons pas oublier les appels du Cœur de Jésus à Sainte Marguerite Marie. Nous ne devons pas, non plus, rester insensibles à ses appels. Comment vivre superficiellement alors que Jésus nous révèle son Cœur qui a tant aimé le monde et qui ne reçoit en retour qu’ingratitudes de notre part ? En grande communion avec notre Pape, qui souffre des péchés des membres de l’Eglise, souffrons avec Jésus à cause des péchés qui blessent son Cœur et redisons-Lui : « je T’aime Jésus, je veux Te consoler ». Notre Pape nous a invités à imiter les petits enfants de Fatima, qui ont si bien consolé le Cœur immaculé de Marie et le Cœur de Jésus. Mère Marie Augusta avait le grand désir de consoler Jésus et de Le faire consoler par ses filles. Elle les invitait à tout offrir, jusqu'aux plus petites choses. Vivons ce mois de juin en consolant Jésus par une vraie réparation d’amour.

j) J’aime Jésus, je prie pour la sanctification des évêques et des prêtres Le 11 juin, en la solennité du Sacré Cœur, Benoît XVI conclura l’Année sacerdotale par une rencontre avec des évêques et des prêtres du monde entier. Notre Consigne du mois de mai était orientée vers cette rencontre. Continuons à prier et offrir pour la sanctification des évêques et des prêtres. Nous vous remercions de vos prières dont nous avons tant besoin. Oui, priez pour que chacun de nous - prêtres et consacrés - puisse dire en vérité : « j’aime Jésus ». Et tous et toutes, faisons nôtre la confession intime de Benoît XVI : « j’aime Jésus » ! Seigneur Jésus, apprenez-nous à être généreux, à vous servir comme vous le méritez, à donner sans compter, à combattre sans souci des blessures, à travailler sans chercher de repos, à nous dépenser sans attendre d’autre récompense que celle de savoir que nous faisons votre sainte volonté.

Consécration à la Sainte Vierge : Ô Notre-Dame, nous nous confions en vous, en votre obédience bénie et en votre garde très spéciale. Aujourd’hui et chaque jour nous vous confions nos âmes et nos corps. Nous vous confions tout notre espoir et toute notre consolation, toutes nos angoisses et nos misères, notre vie et la fin de notre vie, pour que, par votre très sainte intercession et par vos mérites, toutes nos actions soient dirigées et disposées selon votre volonté et celle de votre Fils. Amen

4) Liturgie : Dimanche 6 juin : Fête du Saint Sacrement ; 11 juin: solennité du Sacré Cœur ; 12 juin : mémoire du Cœur immaculé de Marie, ordination diaconale de frère Clément-Marie ; 13 juin: journée de pèlerinage à Saint-Pierre en l’honneur du Sacré Cœur avec grande procession du Saint Sacrement et vœux perpétuels de frères Ignace et Martin. 24 juin : Saint Jean-Baptiste ; 29 juin : Saint Pierre et Saint Paul.

5) Formation : Session de Sens sur la transmission de la Foi (10-12 juillet).

6) Mission : soyons ardents et déterminés pour participer à la Mission de l’Eglise. Toute notre Famille Missionnaire de Notre-Dame vous remercie de vos prières et de votre générosité et vous souhaite un bon mois du Sacré Cœur. Nous confions à vos prières nos frères Ignace et Martin qui vont faire leurs vœux perpétuels en ce 13 juin et nos sœurs Marie-Catherine et Rose-Marie qui les feront le dimanche 5 septembre. Merci de prier sans vous lasser afin que nous soyons de vrais apôtres de l’amour. Merci de prier et d’offrir avec nous pour l’obtention de nouvelles vocations dont nous avons besoin pour le développement de notre Famille Domini. Grandissons dans l’espérance et la confiance en ce mois du Cœur de Jésus et soyons témoins de l’espérance chrétienne. Je vous bénis affectueusement et vous assure des prières de Mère Magdeleine et de tous les Domini. Nous prions pour vous. Père Bernard

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