février 2011 : Imitons Ste Bernadette par l'humilité et l'amour !

Elle a vraiment été le petit et fidèle instrument de l’Immaculée pour faire connaître son message et réaliser ses demandes. Son humilité était grande. Alors qu’elle faisait le récit des apparitions - devant sa Communauté et quelques invités - et qu’elle n’avait pas bu la première fois l’eau boueuse que la Sainte Vierge lui demandait de boire, sa supérieure lui dit : « Bernadette vous n’étiez pas mortifiée ». Que répondit-elle ? « C’est vrai, Madame, je n’étais pas mortifiée ! » Qu’aurions-nous répondu à sa place ? Au moment des obédiences des religieuses professes de Nevers, la supérieure qui voulait la garder à Nevers pour la « protéger », dit à l’évêque : « Qu’allons-nous faire de soeur Marie-Bernard, elle n’est bonne à rien ? » L’évêque demanda à soeur Marie-Bernard si c’était vrai. Elle répondit : « C’est vrai, Monseigneur, je ne suis bonne à rien ! » Quelle humilité ! C’est en multipliant les actes d’humilité que nous consolerons le Coeur de Jésus et que nous L’aiderons à sauver des âmes. Dans notre examen de conscience, le soir, interrogeons-nous sur la justification. Sommes-nous prompts à imiter Sainte Bernadette ou à nous justifier envers et contre tout : « ce n’est pas moi, c’est la femme que Tu m’as donnée... c’est le serpent qui m’a trompée » ! Notre Fondateur nous redisait souvent que la Sainte Vierge avait dit à Sainte Catherine Labouré qu’on ne lui demandait jamais des grâces qu’elle pourrait donner : l’humilité, la douceur et la miséricorde. N’ayons pas peur : demandons-lui ces grâces !

La vie de Sainte Bernadette a été résumée dans un film par ce titre : « il suffit d’aimer ». Demandons la grâce de vivre cette semaine avec ce désir ardent. Rappelons encore l’appel de Jésus à Chiara Lubich : « Qui m’aimera si tu ne m’aimes pas ? » Ayons à coeur d’aimer et de consoler Jésus abandonné. Comprenons en profondeur son abandon, son délaissement dans le sacrement de son Amour, l’Eucharistie. Il est si seul dans beaucoup de tabernacles ! Mère Marie Augusta disait au début d’un carême : « Que faire et faire faire pendant le carême ? Mais tout simplement : la belle aventure de l’amour ! » L’évangile est la belle aventure de l’amour. Ayons l’ardent désir, en cette semaine, de vivre avec détermination et joie cette belle aventure en aimant Jésus de tout notre coeur et en aimant nos frères et soeurs comme Jésus les aime. Pour Saint Bernard, la mesure de l’amour était la démesure. Alors, n’ayons pas peur ! Aimons, aimons, aimons Jésus avec le coeur passionné de l’épouse du Cantique des cantiques. Mais sommes-nous vraiment amoureux de Jésus ? Dans le grec de Jean 21, 15-17 le verbe utilisé pour les deux premières questions (« m’aimes-tu? ») est « agapè ». Le verbe de la troisième question est « philein ». Agapè est l’amour de charité. Philein est l’amour d’amitié. Quelle nuance a voulu apporter Saint Jean ? Jésus ne voulait-Il pas dire : Tu M’aimes de l’amour de charité, mais M’aimes-Tu de l’amour d’amitié ?

Le Coeur de Jésus a dit à Sainte Marguerite-Marie qu’Il lui enverrait son fidèle serviteur et son parfait ami. Le fidèle serviteur qu’a été St Claude la Colombière a aimé Jésus de l’amour agapé. Le parfait ami qu’il était aussi L’a aimé de l’amour d’amitié. Aimons nous aussi Jésus de l’amour de charité et de l’amour d’amitié et nous aimerons davantage notre prochain, dont les membres de nos familles et nos amis. Une seule chose est nécessaire, disait Mère Marie-Augusta : aimer ! Tout est contenu dans ce mot merveilleux. Saint Augustin donnait cette règle d’or : « Aime (Dilige en latin) et fais ce que tu veux ! ». Pour sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, « aimer, c’est tout donner et se donner soi-même ».