février 2013 : La foi comme réponse à l'amour de Dieu
Du 1er au 8 mars 2013 : La foi comme réponse à l'amour de Dieu
Le message de carême de Benoît XVI revêt, en ce mois de mars 2013, une connotation tout à fait particulière. Nous vous proposons donc de le méditer attentivement et de le mettre en pratique, tout au long de ce mois de mars. C’est le dernier message de notre Saint-Père !
« Dans ma première Encyclique, j’ai déjà offert certains éléments pour saisir le lien étroit entre ces deux vertus théologales, la foi et la charité. En partant de l'affirmation fondamentale de l'apôtre Jean: «Nous avons reconnu et nous avons cru que l'amour de Dieu est parmi nous» (1 Jn 4, 16), je rappelais qu'«à l’origine du fait d’être chrétien, il n’y a pas une décision éthique ou une grande idée, mais la rencontre avec un événement, avec une Personne, qui donne à la vie un nouvel horizon et par là son orientation décisive... Comme Dieu nous a aimés le premier (cf. 1 Jn 4, 10), l’amour n’est plus seulement «un commandement», mais il est la réponse au don de l'amour par lequel Dieu vient à notre rencontre» (DC1).
La foi constitue l'adhésion personnelle – qui inclut toutes nos facultés – à la révélation de l'amour gratuit et « passionné » que Dieu a pour nous et qui se manifeste pleinement en Jésus Christ ; la rencontre avec Dieu Amour qui interpelle non seulement le cœur, mais également l'esprit :
« La reconnaissance du Dieu vivant est une route vers l’amour, et le oui de notre volonté à la sienne unit intelligence, volonté et sentiment dans l’acte totalisant de l’amour. Ce processus demeure cependant constamment en mouvement: l’amour n’est jamais "achevé" ni complet » (ibid., n. 17).
De là découle pour tous les chrétiens, et en particulier, pour les «personnes engagées dans les services de charité», la nécessité de la foi, de la «rencontre avec Dieu dans le Christ, qui suscite en eux l’amour et qui ouvre leur esprit à l’autre, en sorte que leur amour du prochain ne soit plus imposé pour ainsi dire de l’extérieur, mais qu’il soit une conséquence découlant de leur foi qui devient agissante dans l’amour » (ibid. n. 31a).
Le chrétien est une personne conquise par l'amour du Christ et donc, mû par cette amour – «caritas Christi urget nos» (2 Co 5, 14) –, il est ouvert de façon concrète et profonde à l'amour pour le prochain (cf. ibid., n. 33). Cette attitude naît avant tout de la conscience d'être aimés, pardonnés, et même servis par le Seigneur, qui se penche pour laver les pieds des Apôtres et s'offre lui-même sur la croix pour attirer l'humanité dans l'amour de Dieu.
« La foi nous montre le Dieu qui a donné son Fils pour nous et suscite ainsi en nous la certitude victorieuse qu’est bien vraie l’affirmation: Dieu est Amour... La foi, qui prend conscience de l’amour de Dieu qui s’est révélé dans le cœur transpercé de Jésus sur la croix, suscite à son tour l’amour. Il est la lumière – en réalité l’unique – qui illumine sans cesse à nouveau un monde dans l’obscurité et qui nous donne le courage de vivre et d’agir » (ibid., n. 39).
Tout cela nous fait comprendre que l'attitude principale qui distingue les chrétiens est précisément l’amour fondé sur la foi et modelé par elle (Cf. ibid., n. 7). Quelle profondeur dans ces paroles lumineuses !