juin 2013 : Soyons courageux et allons à contre courant, soyons fiers de le faire !

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Du 1er au 7 : Soyons courageux et allons à contre-courant, soyons fiers de le faire !

Notre Pape François, à la suite de Jean-Paul II et Benoît XVI, vient d’appeler les jeunes au courage en utilisant la célèbre expression du Bx Pape des jeunes : « n’ayez pas peur ». Le dernier grand appel de Jean-Paul II, dans son dernier livre « Levez-vous ! Allons ! » et dans le dernier chapitre « Dieu et le courage » est plus que jamais d’actualité en notre Nation, Fille aînée de l’Eglise :

« Le manque de force est le début de la défaite.Pour un apôtre, le témoignage rendu à la vérité est essentiel. Et cela exige toujours la force. La plus grande faiblesse de l’apôtre est la peur. C’est le manque de foi dans la puissance du Maître qui réveille la peur ; cette dernière oppresse le cœur et serre la gorge. L’apôtre cesse alors de professer. Reste-t-il apôtre ? Celui qui se tait face aux ennemis d’une cause enhardit ces derniers. La peur de l’apôtre est le premier allié des ennemis de la cause. Par la peur contraindre à se taire, telle est la première besogne de la stratégie des impies. La terreur utilisée par toute dictature est calculée sur la peur des apôtres. Le Christ ne s’est pas laissé terroriser par les hommes. Sorti dans la foule, il dit avec courage : «c’est moi»... On ne peut vraiment pas tourner le dos à la vérité, ni arrêter de l’annoncer, ni la cacher, même s’il s’agit d’une vérité difficile, dont la révélation s’accompagne d’une grande souffrance. En cela, il n’y a pas d’espace pour des compromissions, ni pour un recours opportuniste à la diplomatie humaine. Il faut rendre témoignage à la vérité, même au prix de persécutions, jusqu’au prix du sang, comme le Christ Lui-même l’a fait et comme l’a fait en son temps un de mes saints prédécesseurs à Cracovie, l’évêque Saint Stanislas. Dans les épreuves, nous pouvons nous sentir seuls, mais jamais ne nous abandonne la grâce divine, la grâce d’une foi victorieuse. C’est pourquoi nous pouvons fermement envisager de surmonter de manière victorieuse toutes épreuves, même les plus difficiles. Chacun de vous, aussi, jeunes, trouve dans sa vie une dimension des devoirs qu’il doit assumer et accomplir. Une cause juste, pour laquelle on ne peut pas ne pas combattre. Un devoir, une obligation, à laquelle on ne peut pas se soustraire ; qu’il n’est pas possible de déserter. En définitive, un certain ordre de vérités et de valeurs qu’il faut « maintenir » et « défendre » : en soi et autour de soi. Oui : le défendre pour soi et pour les autres ».

En 1991, dans l’Encyclique Centesimus annus (23), Jean-Paul II avait évoqué la chute du Bloc de l'Est :

"A peu près partout, on est arrivé à faire tomber un tel «bloc», un tel empire, par une lutte pacifique, qui a utilisé les seules armes de la vérité et de la justice. Alors que, selon le marxisme, ce n'est qu'en poussant à l'extrême les contradictions sociales que l'on pouvait les résoudre dans un affrontement violent, les luttes qui ont amené l'écroulement du marxisme persistent avec ténacité à essayer toutes les voies de la négociation, du dialogue, du témoignage de la vérité, faisant appel à la conscience de l'adversaire et cherchant à réveiller en lui le sens commun de la dignité humaine. Apparemment, l'ordre européen issu de la deuxième guerre mondiale et consacré par les Accords de Yalta ne pouvait être ébranlé que par une autre guerre. Et pourtant, il s'est trouvé dépassé par l'action non violente d'hommes qui, alors qu'ils avaient toujours refusé de céder au pouvoir de la force, ont su trouver dans chaque cas la manière efficace de rendre témoignage à la vérité. Cela a désarmé l'adversaire, car la violence a toujours besoin de se légitimer par le mensonge, de se donner l'air, même si c'est faux, de défendre un droit ou de répondre à une menace d'autrui. Encore une fois, nous rendons grâce à Dieu qui a soutenu le cœur des hommes au temps de la difficile épreuve, et nous prions pour qu'un tel exemple serve en d'autres lieux et en d'autres circonstances. Puissent les hommes apprendre à lutter sans violence pour la justice, en renonçant à la lutte des classes dans les controverses internes et à la guerre dans les controverses internationales !"

Notre Pape François, en utilisant 7 fois l’expression aller à contre-courant, donne - c’est évident ! - le même message que Jean-Paul II. Aller à contre-courant, ce n’est pas facile, mais rien n’est impossible avec la grâce de Dieu ! Il faut, cependant, être un poisson vivant. Les poissons morts, en effet, se laissent emporter par le sens du courant. Vivons de Jésus et nous serons des poissons vivants en son Eglise vivante et jeune. Notre Pape François nous dit d’être fiers d’aller à contre-courant. Il est bien évident qu’il n’entend pas le mot fier dans son premier sens : altier, arrogant, orgueilleux, mais dans son second sens : qui a des sentiments nobles, élevés, qui est audacieux et intrépide.

Le « politiquement correct » a paralysé de nombreux chrétiens en notre pays depuis 1968. Que de compromissions, que de silences coupables face aux lois libéralisant la contraception (1967), l’avortement (1975), les fécondations in vitro, les manipulations génétiques ! Pour aller à contre-courant des cultures de la mort et des dictatures du relativisme, il faut vraiment cette fierté dont veut parler notre Pape François. La source de notre fierté chrétienne est Jésus, Notre Seigneur et Notre Dieu : je suis chrétien voilà ma gloire, mon espérance et mon soutien ! Mais attention : notre fierté de chrétien doit se vivre dans l’humilité et la charité. N’oublions jamais d’aller à contre-courant en aimant dans le Cœur de Jésus ceux qui veulent imposer des lois contraires à la Loi naturelle dont le fondement est Dieu. Le docteur Maurice Caillet, franc-maçon converti, était de bonne foi lorsqu’il militait activement en faveur de l’avortement. Le docteur Nathanson, qui était appelé le « roi de l’avortement » aux Etats-Unis, s’est lui aussi converti. Des personnes, aujourd’hui, pensent servir l’humanité et défendre la liberté des personnes en prônant le mariage pour tous, l’euthanasie, la recherche sur les embryons. Le fait que de courageux témoins de la Vérité préfèrent obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes peut ouvrir le cœur de ces personnes et leur permettre de se convertir. Alors, n’ayons pas peur d’aller à contre-courant et soyons fiers de le faire !

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