mai 2011 : Imitons Jean-Paul II, le Pape de Gaudium et Spes

Jean-Paul II disait, le 8 novembre 1996 à Lorette :

« En réalité, je dois avouer que "Gaudium et Spes" m'est particulièrement chère, non seulement à cause des thèmes qu'elle développe, mais aussi par la participation directe qu'il m'a été donné d'avoir dans son élaboration. On pourrait se demander si, devant les graves problèmes qui nous angoissent encore, l'une ou l'autre de ses expressions n'est pas excessivement optimiste. En réalité, si on lit bien le texte, on s'aperçoit que le Concile n'a pas caché les problèmes qui se posent, mais a voulu les traiter selon une attitude que le Synode de 1985 appellera «le réalisme de l'espérance». C'est un réalisme qui ne se laisse pas abattre et ne cède pas à un cynisme paralysant, parce qu'il sait que le monde, malgré tout, est traversé par la grâce pascale qui le soutient et le rachète. Cette grâce a besoin de témoins agissants, qui soient pour leurs frères le visage de l'espérance : tous les fils de l'Eglise sont appelés à l'être ».

Demandons à la Vierge Marie, en ces temps si troublés, d’être avec Jean-Paul II les témoins infatigables de la joie et de l’espérance chrétiennes. Nous vivons le temps pascal, qui doit être un vrai temps de joie dans l’Esprit. La Foi et l’Espérance sont des vertus théologales dont l’unique source est Jésus, le Verbe incarné. Saint Paul était tellement convaincu de la solidité de leur fondement qu’il disait à Timothée (2 Tm 1) : « je sais en qui j’ai cru » = scio cui credidi. Imitons le géant de la Foi qu’a été Jean-Paul II et témoignons avec conviction que Jésus est ressuscité et que nous participons déjà à sa Résurrection par les grâces du baptême et qu’au dernier jour nous ressusciterons nous aussi.

Soyons également les témoins de la ferme espérance chrétienne en la Vie éternelle. Nous savons par la Foi de l’Eglise et nous espérons fermement parce que nous croyons en Jésus, vrai Dieu et vrai homme, qui a accompli la Rédemption et qui ne peut ni se tromper ni nous tromper. Que le Mal, qui est à l’œuvre dans le monde, ne nous fasse pas perdre notre Foi et notre Espérance, mais que nous adoptions avec conviction le réalisme de l’espérance des Pères de Vatican II. Quoique nous partagions les angoisses et les détresses des hommes de notre temps, nous voulons privilégier « Gaudium et Spes », parce que Jésus a vaincu les forces du Mal : « Gardez courage, j’ai vaincu le monde » (Jn 16, 33).