mai 2012 : Repartir de Dieu et faire face à la crise morale et spirituelle
Du 1er au 8 juin : Repartir de Dieu et faire face à la crise morale et spirituelle.
Les dernières réflexions de Benoît XVI aux évêques italiens sont particulièrement importantes. Nous nous en servirons pour cette consigne de cordée. Le Saint-Père, tout d’abord, rappelle que la crise qui frappe l'Europe est d’abord « une crise spirituelle et morale. Dieu est devenu le grand inconnu et Jésus un simple personnage historique. » En effet Dieu est devenu ce grand inconnu dans le Continent européen dont les racines sont chrétiennes, là même, dit Benoît XVI, « où la tradition chrétienne était par le passé une référence unifiant l’existence humaine entière, de la naissance au passage vers la vie éternelle ! L’Occident a perdu le sens et la valeur profonde de son patrimoine spirituel et moral, et même les baptisés ont perdu leur identité et leur appartenance.
Avec la baisse de la pratique religieuse, certains doutent des vérités enseignées par l'Eglise tandis que d'autres réduisent le Royaume de Dieu à quelques grandes valeurs qui, si elles ont un lien avec l'Evangile, ne constituent pas le cœur de la foi chrétienne ». Comprenons avec notre cœur la souffrance du vicaire du Christ qui est celle du Cœur de Jésus ! Vivons cette première semaine du mois de juin avec le grand désir de consoler le Cœur de notre Dieu Trinité que nous fêtons solennellement en ce premier dimanche. Jésus nous a révélé le vrai visage de Dieu, ne nous lassons pas d’approfondir l’évangile. Faisons effort pour mieux comprendre les deux tomes de Benoît XVI sur Jésus. Dieu ne sera pas pour nous le grand inconnu, Jésus ne sera pas un simple personnage historique, mais Notre-Seigneur Jésus-Christ, le Sauveur des hommes au Cœur brûlant d’Amour !
Notre pape a fait remarquer aux évêques italiens que la «rationalité scientifique et la culture technique», non seulement «tendent à uniformiser le monde», mais souvent dépassent leurs domaines spécifiques, avec la «prétention de tracer le périmètre des certitudes de la raison ». Ainsi le « pouvoir des capacités humaines finit par se penser la mesure même de l’agir, libéré de toute norme morale ». La conséquence : Dieu se trouve « exclu de l'horizon de nombreuses personnes », car lorsqu'il ne suscite pas « l'indifférence ou le rejet », le discours sur Dieu est « relégué dans le domaine du subjectivisme », réduit à « un fait personnel et privé, marginal par rapport à la conscience publique ». Puisse cette analyse de Benoît XVI nous aider à mieux comprendre notre monde occidental qui souffre de l’éclipse de Dieu afin de mieux agir courageusement en témoins de Dieu. N’ayons pas peur de rappeler que les trois premiers commandements de Dieu ne sont pas optionnels : tous les hommes, de par la Loi naturelle, doivent rendre un culte public à Dieu, parce qu’Il est le Créateur de tous et qu’Il met à notre disposition tous les biens de la création. Que serions-nous sans Dieu ? La conviction de Sainte Thérèse d’Avila est toujours vraie : « Tout passe, Dieu ne change pas. Celui qui a Dieu ne manque de rien. Dieu seul suffit » (CEC 227).
Benoît XVI a dit qu’existait, en notre monde, une recherche croissante et singulière de spiritualité et de surnaturel, de manière confuse. Cette recherche est signe de l’inquiétude habitant le cœur de l’homme qui n’est pas en relation avec Dieu. Notre Saint-Père a analysé la cause de cette inquiétude : les hommes vivent de Dieu, inconsciemment ou à tâtons, ils le recherchent pour donner sens à leur existence. D’où la mission des chrétiens : ils ont le devoir de L’annoncer, de guider vers la rencontre avec Lui. Le premier, véritable et unique devoir des baptisés est, pour Benoît XVI, d’engager sa vie pour ce qui a de la valeur et qui demeure, pour ce qui est réellement fiable, nécessaire et fondamental. Puissent ces conseils du vicaire de Jésus nous donner du zèle pour aider nos contemporains à repartir de Dieu !