mars 2012 : Etre attentifs au vrai bien par la correction fraternelle !

Publié le par

Du 9 au 16 mars : Être attentifs au vrai bien par la correction fraternelle !

Par cette deuxième consigne spirituelle du mois de mars, nous vous invitons à méditer plus particulièrement sur la correction fraternelle dont parle Benoît XVI, appelée dans une des rubriques du carnet de cordée : « gant de crin». La correction fraternelle, dans l’esprit de nos Père et Mère, doit être exercée dans l’amour, l’humilité, la pureté du cœur, l’intention droite, sans oublier la parabole de la poutre et de la paille. Considérons celui à qui nous faisons un « gant de crin » comme supérieur à nous-mêmes ! En sommes-nous vraiment convaincus ?

Benoît XVI nous invite à ne pas nous laisser influencer par l’esprit du temps :

« La culture contemporaine semble avoir perdu le sens du bien et du mal, tandis qu’il est nécessaire de répéter avec force que le bien existe et triomphe, parce que Dieu est « le bon, le bienfaisant » (Ps 119, 68). La responsabilité envers le prochain signifie alors vouloir et faire le bien de l’autre, désirant qu’il s’ouvre lui aussi à la logique du bien ; s’intéresser au frère veut dire ouvrir les yeux sur ses nécessités. La tradition de l’Église a compté parmi les œuvres de miséricorde spirituelle celle d’«admonester les pécheurs». Il est important de récupérer cette dimension de la charité chrétienne. Il ne faut pas se taire face au mal. Je pense ici à l’attitude de ces chrétiens qui, par respect humain ou par simple commodité, s’adaptent à la mentalité commune au lieu de mettre en garde leurs frères contre des manières de penser et d’agir qui sont contraires à la vérité, et ne suivent pas le chemin du bien ».

Notre Fondateur nous a très souvent rappelé cet enseignement de notre Pape actuel. Il parlait de la « dure vérité » qu’il fallait parfois donner en vue du vrai bien de son prochain. Il prenait l’exemple du chirurgien ou du dentiste qui, pour enlever le mal, est obligé de faire souffrir pour guérir. Ne rien dire, alors qu’une situation est en contradiction grave avec la Loi de Dieu, est contraire à la vraie charité. Rappelons l’énergie d’amour de Sainte Monique. Elle souffrait de ne pas pouvoir accueillir sous son toit son fils Augustin avec sa concubine, mais elle n’a pas été esclave d’une sentimentalité condescendante et compromettante avec le mal. Sans sa fidélité à l’évangile, Augustin ne se serait probablement jamais converti ! Ne soyons pas complices du mal, mais combattons le péché en aimant le pécheur ! Imitons Jésus avec la femme adultère, la samaritaine ou Marie-Magdeleine. Par son regard d’amour dans la vérité, Il les a rétablies dans leur dignité et la grâce de Dieu.

Benoît XVI nous aide à comprendre que la correction fraternelle n’est pas un jugement de condamnation :

« Toutefois le reproche chrétien n’est jamais fait dans un esprit de condamnation ou de récrimination. Il est toujours animé par l’amour et par la miséricorde et il naît de la véritable sollicitude pour le bien du frère. L’apôtre Paul affirme : « Dans le cas où quelqu’un serait pris en faute, vous les spirituels, rétablissez-le en esprit de douceur, te surveillant toi-même, car tu pourrais bien, toi aussi être tenté » (Ga 6, 1). Dans notre monde imprégné d’individualisme, il est nécessaire de redécouvrir l’importance de la correction fraternelle, pour marcher ensemble vers la sainteté. Même «le juste tombe sept fois» (Pr 24, 16) dit l’Écriture, et nous sommes tous faibles et imparfaits (cf.1 Jn 1, 8) ».

Comprenons en profondeur ce qu’écrit notre Saint-Père et soyons les vrais témoins de Jésus et de la vérité en vue du bien. Ce n’est pas de l’intolérance de rappeler à ceux que nous aimons les vérités non négociables sur la famille, la vie humaine, l’amour, l’argent...

Notre Pape nous invite, enfin, à ne jamais oublier que nous avons nous-mêmes besoin de recevoir des gants de crin, car nous sommes aussi pécheurs :

« Il est donc très utile d’aider et de se laisser aider à jeter un regard vrai sur soi-même pour améliorer sa propre vie et marcher avec plus de rectitude sur la voie du Seigneur. Nous avons toujours besoin d’un regard qui aime et corrige, qui connaît et reconnaît, qui discerne et pardonne (cf. Lc 22, 61), comme Dieu l’a fait et le fait avec chacun de nous ».

Examinons-nous, dans notre examen de conscience, sur la justification et nous constaterons, dans la lumière de Dieu, si nous acceptons bien les remarques constructives des autres. Celui qui se justifie sans cesse est aveuglé par l’orgueil. La justification l’empêche de recevoir l’aide spirituelle de la correction fraternelle et c’est bien regrettable ! Pour lutter énergiquement contre ce poison satanique, accueillons humblement les gants de crin et remercions ceux qui ont le courage de nous les faire en vue de notre bien.

Que voulez-vous faire ?
Consulter la consigne spitrituelle
Juillet 2024 : Notre-Dame de Licheń
Prier en direct avec les offices
S'informer de nos actualités
S'inscrire à nos activités
Se former grâce à nos dossiers