septembre 2010 : En ce mois de Marie de l'année sacerdotale, contemplons et prions la Vierge Marie, Mère de Jésus, Souverain Prêtre, et Mère de tous les prêtres !

Puisse cette consigne de cordée vous aider à contempler et prier la Vierge Marie, Mère de Jésus, le Souverain Prêtre, et Mère de tous les prêtres ! Nous invitons tous nos amis à vivre ce mois de mai en offrant chaque jour au moins un chapelet pour la sanctification des prêtres. Nous invitons actuellement les foyers à bien prier en famille pour que la prochaine solennité du Sacré Cœur, le Vendredi 11 juin, soit un temps de grandes grâces pour le Sacerdoce. Benoît XVI a invité tous les prêtres du monde à se rendre à Rome pour la clôture de l’année sacerdotale. Pourquoi ne vous organiseriez-vous pas pour offrir à vos prêtres le voyage à Rome afin qu’ils puissent répondre à l’appel du Pape ? Le renouveau de l’Eglise passe par le renouveau du Sacerdoce. Alors, vivons ce mois de mai en offrant généreusement avec confiance pour la sanctification des prêtres et ainsi nous préparerons la nouvelle Pentecôte et la civilisation de l’amour.

N’ayons pas peur, nous a dit et redit Jean-Paul II ! L’Eglise est vivante et jeune, nous a dit Benoît XVI ! Ces mots sont prophétiques, soyons-en convaincus. Jésus a promis à Pierre que les portes de l’enfer ne l’emporteront pas sur Son Eglise (Mt 16, 18). Ne rougissons pas de notre Eglise, ne rougissons pas de Benoît XVI, il est un grand et saint Pape. Ne nous laissons pas impressionner par la lettre ouverte d’Hans Küng aux évêques : il n’est plus un théologien catholique. Il prêche la révolte contre notre Pape. Avec le Concile Vatican II et la grande Tradition de l’Eglise, rappelons la Volonté de Jésus : « Tu es Petrus ! » Le Père et Mère Marie Augusta ont toujours eu une confiance inébranlable dans les grâces d’état du Pape. Faisons-lui une totale confiance en ces temps de tempête et disons-lui : « Saint-Père, nous vous aimons ». Allons, levons-nous et soyons courageux pour défendre notre Pape et notre Eglise. Contemplons et prions la Vierge Marie, Mère attentionnée de tous les prêtres !

Viens Esprit de sainteté… Notre Père... Je vous salue Marie… Notre-Dame des Neiges, priez pour nous. Saint Joseph, St Michel, St Athanase, St Andéol, St Matthias, St Yves, St Bernardin, Ste Magdeleine Sophie, St Philippe Néri, Sts Jacques et Philippe, Ste Rosa, Bse Caroline, Ste Solange, Bse Blandine, St Pascal, Bse Imelda, Bse Hélène, Ste Rita, Ste Jeanne Antide, Ste Salomé, Ste Jeanne d’Arc, Bse Marie Céline, Saints Patrons et Saints Anges gardiens.

Le Pape Jean-Paul II, dans le texte joint à cette consigne spirituelle, a invité tous les prêtres à contempler et à prier la Vierge Marie, Mère du Souverain Prêtre. Ce Grand Pape disait: « Au moment de l'Incarnation, nous pouvons admirer une parfaite correspondance entre Marie et son Fils. En effet, la Lettre aux Hébreux nous révèle que, en entrant dans le monde, Jésus a pris une orientation sacerdotale vers son sacrifice personnel, en disant à Dieu : "Tu n'as voulu ni sacrifice ni oblation, mais tu m'as façonné un corps… Alors j'ai dit : voici, je viens, pour faire, ô Dieu, ta volonté" (He 10, 5). L'Évangile nous rapporte que, au même moment, la Vierge Marie a exprimé la même disposition en disant : "Voici la servante du Seigneur, qu'il m'advienne selon ta parole" (Lc 1,38). Cette parfaite correspondance nous démontre que, entre la maternité de Marie et le sacerdoce du Christ, une relation intime s'est établie. Il résulte de ce même fait qu'il existe un lien spécial du sacerdoce ministériel avec la très sainte Vierge Marie ». Ce texte de Jean-Paul II montre quelles sont les dispositions essentielles que les baptisés, appelés à imiter Jésus et Marie, doivent développer : celles que le Père et Mère Marie Augusta nous ont sans cesse rappelé : l’Ecce ad omnia = Me voici pour tout !

Dans notre conférence de carême, nous avons développé, à la suite du Concile Vatican II, le lien très étroit entre le sacerdoce commun des fidèles et le sacerdoce ministériel. Il existe une différence de nature entre les deux, mais le sacerdoce ministériel est ordonné au sacerdoce commun des fidèles. Saint Augustin disait aux baptisés qu’avec eux il était chrétien mais pour eux il était évêque. Le prêtre ne reçoit pas le sacerdoce pour lui-même, pour sa sanctification personnelle, mais pour servir le sacerdoce commun des fidèles, qui se vit par la participation à la triple fonction prophétique, sacerdotale et royale du Christ. Saint Pierre écrivait : « Vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte » (1P 2,5s). Comprenons-nous en profondeur cet enseignement ? Avons-nous, en cette année sacerdotale, pris quelques résolutions pour mieux vivre notre sacerdoce commun des fidèles ? Participer à la fonction prophétique du Christ, c’est participer à la transmission de la Foi et au témoignage courageux de la vérité. Participer à la fonction sacerdotale du Christ, c’est participer à la Liturgie de l’Eglise, bien sûr, mais aussi nous offrir à chaque instant avec Jésus. Tout baptisé peut vivre fidèlement son devoir d’état en imitant Jésus et la Sainte Vierge et en disant à Dieu le Père : « Me voici, Seigneur, je viens pour faire Ta Volonté ». Participer à la fonction royale du Christ, c’est servir la charité. Jean-Paul II n’a cessé de rappeler que pour Jésus « servir c’est régner ». Contemplons, en ce mois de Marie, la Vierge Marie, parfait modèle d’exercice du sacerdoce commun des fidèles et demandons-lui la grâce - en priant le Rosaire - de l’imiter en imitant Jésus.

En ce mois de Marie de l’année sacerdotale, comprenons l’importance de la prière et de l’offrande pour les prêtres. Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et Marthe Robin se sont généreusement offertes pour les prêtres. Le Curé d’Ars comprenait que si on laissait une paroisse sans prêtre, les paroissiens adoreraient des bêtes. L’année sacerdotale touche à sa fin : qu’en ce mois de Marie, nous comprenions l’urgence de prier et d’offrir pour les prêtres, pour tous les prêtres du monde ! Réalisons-nous la souffrance et la solitude de beaucoup de prêtres en ces temps de tempête ? Ils souffrent des suspicions continuelles qui pèsent sur eux ! Ils savent bien qu’ils sont de pauvres instruments, mais pourquoi cette haine actuelle contre le sacerdoce, ce déchaînement médiatique ? Demandons à la Vierge Marie de les consoler, de les fortifier et de les guider. Elle a si bien guidé Jean-Paul II. Prions pour que tous les prêtres comprennent qu’ils sont des fils de prédilection de la Vierge Marie et qu’ils sont appelés à imiter Saint Jean qui, selon l’interprétation de Jean-Paul II, a fait une place à la Vierge Marie dans sa vie en demeurant dans une union habituelle avec elle dans les pensées, les affections, le zèle pour le Royaume de Dieu et pour son culte même. Benoît XVI dit que Saint Jean l’a prise dans l'intimité de sa vie, de son être, "eis tà ìdia", dans la profondeur de son être. Prendre avec soi Marie, disait encore notre Pape actuel, signifie l'introduire dans le dynamisme de son existence tout entière. Prions pour que nos prêtres vivent la devise de Jean-Paul II : « Totus tuus » ou vivent la spiritualité de nos Père et Mère en s’encordant à leur première de cordée, la Vierge Marie.

Avec les foyers, nous venons de commencer nos approfondissements sur le Concile Vatican II avec la phrase de Lumen Gentium : « L’Eglise est, dans le Christ, en quelque sorte, le sacrement, c’est-à-dire à la fois le signe et le moyen de l’union intime avec Dieu et de l’unité de tout le genre humain » (LG1). Cette conviction n’est pas exagérée, mais se fonde sur la vérité de l’Histoire du Salut. Jésus est le Verbe Incarné. En sa Personne divine sont réellement unies sans être confondues la nature divine et la nature humaine. L’Eglise et le Christ ne peuvent être ni confondus, ni séparés, car ils forment un seul « Christ total ». Jésus est dans l’Eglise et l’Eglise est en lui. Ces affirmations de Foi se trouvent dans la Déclaration Dominus Jesus du Cardinal Joseph Ratzinger au numéro 16. Demandons à la Vierge Marie, en ce mois de mai, de mieux comprendre le don que nous avons reçu au jour de notre baptême et la responsabilité qui est la nôtre aujourd’hui. Jésus envoie son Eglise, en cette année 2010, comme Il l’a envoyée au jour de l’Ascension, afin qu’elle soit en vérité le sacrement du salut pour toutes les Nations. Mais un sacrement n’est efficace que si le signe sensible (l’eau pour le baptême) est uni à la réalité spirituelle (la grâce sanctifiante ou divinisante). Le signe sensible de la communauté des baptisés ne sera donc efficace que s’il est uni à la réalité spirituelle qu’est le Corps du Christ animé par l’Esprit Saint..

Redisons-nous aussi : « Nous sommes l’Eglise ». L’Eglise, en effet, n’est pas extérieure à nous. Nous sommes un seul « Christ total ». Demandons à la Vierge Marie de mieux comprendre et de mieux vivre notre mission de sacrement du salut. Mohamed Joseph Moussaoui est devenu chrétien parce qu’il a eu la grâce de rencontrer Massoud, un chrétien fidèle (voir son témoignage dans le numéro de Famille chrétienne de la semaine après Pâques). Mère Marie Augusta, par ses contacts quotidiens, touchait les cœurs par son rayonnement. Elle participait en profondeur au mystère de l’Eglise, Epouse du Christ. Elle était unie à Jésus. Puisse la Vierge Marie nous aider à mieux vivre en Jésus afin que l’Eglise soit vraiment - pour les hommes de notre temps - comme le sacrement de l’union à Dieu et de l’unité de tout le genre humain.

Donnons le signe d’une Eglise vivante dont les membres ne transmettent pas les enseignements d’un homme héroïque et sage qui a vécu, il y a 2000 ans, mais rendent « présent » - par leur vie de sainteté - un Vivant : Jésus ressuscité qui vit en eux et forme avec eux un Seul et Unique Corps.

Jean-Paul II a demandé à Lourdes, le 15 août 2004, à toutes les femmes baptisées d’être les sentinelles de l’invisible. Avons-nous cherché à comprendre ce que ce Grand Pape nous a dit dans ce dernier grand message à la France ? Dans sa lettre apostolique sur la dignité et la vocation de la femme, le 15 août 1988, Jean-Paul II avait dit que la dignité de la femme se mesurait dans l’ordre de l’amour. L’Histoire du Salut révèle la force morale et la force spirituelle de la femme : Dieu lui a confié l’homme, l’être humain, d’une manière spécifique, en raison de sa féminité, et cela détermine sa vocation. Notre époque, marquée par les réussites de la science et de la technique et le bien être matériel, souffre d’une disparition progressive de l’attention à l’homme, à ce qui est essentiellement humain. Jean-Paul II comptait sur le « génie de la femme » pour affermir l’attention à l’homme en toute circonstance. Le Christ, disait-il, compte sur la femme (n° 30).

L’attention concrète à l’homme n’est possible que si les yeux du cœur sont ouverts. Comment seront-ils ouverts si la femme ne remplit pas sa mission de sentinelle de l’invisible ?

Être sentinelle de l’invisible, c’est faire découvrir que l’être humain ne se réduit pas à son corps. Il est une personne créée à l’image et à la ressemblance de Dieu et possédant une âme spirituelle et un corps. Être sentinelle de l’invisible, c’est imiter la Vierge Marie en entraînant l’homme vers le bien, le beau, le vrai, l’amour, le mystère de l’être. Ève a présenté à Adam le fruit défendu. La nouvelle Ève présente à l’humanité le fruit béni : Jésus, notre Sauveur et notre Dieu ! Dieu a donné à la France de saintes femmes qui ont entraîné les hommes vers le bien : Ste Geneviève, Ste Jeanne d’Arc, Ste Marguerite-Marie, Ste Thérèse de l’Enfant-Jésus et d’autres. La Sainte Vierge n’a jamais suscité de mauvais désirs chez un homme, parce que tout en elle entraînait vers le bien. Elle était vraiment la sentinelle de l’invisible. Aujourd’hui, elle prépare les cœurs à accueillir la réalité invisible des sacrements que les prêtres nous communiquent : la grâce de Dieu.

En ce mois de Marie de l’année sacerdotale, demandons à la Vierge Marie d’aider toutes les femmes chrétiennes à comprendre que l’Eglise n’est pas injuste en ne donnant le sacrement de l’Ordre qu’à des hommes. La Vierge Marie n’a pas reçu le sacrement de l’Ordre mais elle précède, nous en sommes bien convaincus, le Pape, les évêques et les prêtres. Sa mission maternelle précède notre mission apostolique. Elle est vraiment sentinelle de l’invisible. Elle peut aider ses filles et ses sœurs à être, à sa suite, ces sentinelles de l’invisible qui aideront les hommes à voir avec les yeux du cœur.

Dans la consigne spirituelle du mois dernier, nous vous avons transmis le songe des « trois blancheurs » de Don Bosco. En relisant ce texte, nous avons été de plus en plus « touchés » par cette phrase : « Le navire du Pape n'avait aucun moyen humain de défense. C'était une sorte de souffle qui provenait de ces deux colonnes, qui défendait le navire et réparait aussitôt tous les dégats ». Ce souffle, ce vent, ne l’avons-nous pas « expérimenté sensiblement » lors des obsèques de Jean-Paul II ? Ce souffle provient d’en Haut, c’est le souffle de l’Esprit Saint ! En ce temps qui nous prépare à la Fête de Pentecôte, laissons-nous entraîner par ce souffle de l’Esprit Saint et vivons dans la vraie joie pascale, quelles que soient les tempêtes ! Nous ressentons le besoin de citer à nos amis les enseignements des Papes Jean XXIII, Paul VI et Jean-Paul II au sujet de la nouvelle Pentecôte et de la civilisation de l’amour. Ces enseignements prophétiques n’ont pas été des discours utopiques. Le souffle de l’Esprit Saint les a inspirés. Ils rejoignent la grande prophétie de Notre-Dame à Fatima : « Finalement mon Cœur Immaculé triomphera. Un temps de paix sera donné au monde ». Jean-Paul II présentait ainsi le fruit des inoubliables Journées mondiales de la Jeunesse à Czestochowa du 15 août 1991 : « Nous sommes au début d’une nouvelle saison spirituelle de l’humanité. J’ai voulu que la Journée des jeunes fut un pèlerinage au Mont Candide (Jasna Gora) précisément pour confier à Marie le nouveau chapitre de l’histoire qui s’ouvre sous le signe de l’espérance et de la liberté. Puisse l’Eglise, jeune et missionnaire, en veillant autour de Marie, témoigner de la nouveauté de l’Esprit, vivre une Pentecôte renouvelée, pour instaurer la civilisation de la Vérité et de l’Amour si désirée ». Ces paroles semblent être contredites par les tempêtes actuelles. Le Vendredi Saint, les apôtres étaient découragés : tout semblait perdu. Cinquante trois jours plus tard venait la Pentecôte ! Avec les jeunes, en notre prochain rassemblement de Pentecôte, nous demanderons à Dieu des grâces de courage pour préparer - en grande communion avec Benoît XVI - la nouvelle Pentecôte et la civilisation de l’amour. Du mal actuel, soyons-en convaincus, Dieu peut en tirer un plus grand bien.

Nous invitons encore tous nos amis à préparer dans la prière le grand rassemblement des prêtres à Rome autour de Benoît XVI pour la clôture de l’année sacerdotale. Organisez-vous pour permettre à vos prêtres d’aller à Rome. Notre Grand Pape Benoît XVI œuvre courageusement pour le renouvellement du Sacerdoce selon le Cœur de Jésus. Le Sacerdoce c’est l’Amour du Cœur de Jésus. Seigneur Jésus, apprenez-nous à être généreux, à vous servir comme vous le méritez, à donner sans compter, à combattre sans souci des blessures, à travailler sans chercher de repos, à nous dépenser sans attendre d’autre récompense que celle de savoir que nous faisons votre sainte volonté.

Ô Notre-Dame, nous nous confions en vous, en votre obédience bénie et en votre garde très spéciale. Aujourd’hui et chaque jour nous vous confions nos âmes et nos corps. Nous vous confions tout notre espoir et toute notre consolation, toutes nos angoisses et nos misères, notre vie et la fin de notre vie, pour que, par votre très sainte intercession et par vos mérites, toutes nos actions soient dirigées et disposées selon votre volonté et celle de votre Fils. Amen.

Toute notre Famille Missionnaire de Notre-Dame vous souhaite un bon mois de Marie et une bonne préparation à la Grande Fête de Pentecôte. Je voudrais vous redire encore en conclusion : notre Eglise est belle dans son mystère divin. Elle est vivante et jeune sous le souffle de l’Esprit Saint. Elle est l’Epouse immaculée de Jésus, qui s’est livré pour elle. Elle demeure, malgré les péchés et la tiédeur de ses membres, sacrement du Royaume de Dieu, sacrement du Salut pour tous les hommes. Soyons des instruments vivants de cette Eglise. Nous sommes l’Eglise. Jésus a besoin de chacun de nous pour qu’elle puisse remplir sa vie et sa mission. Avec la Vierge Marie, en ce mois de Marie, soyons davantage généreux pour prier pour nos prêtres et pour les porter. Ils ont donné leur vie pour Jésus. Aimons-les. Aidons-les. Consolons-les.

En union avec Mère Magdeleine, je vous envoie l’expression de toute notre amitié et je vous bénis affectueusement.

Père Bernard