La Foi est notre premier devoir... c'est la source de la charité !
Les enjeux du Credo du Peuple de Dieu, dit Credo de Paul VI, promulgué le 30 juin 1968.
Le Credo du Peuple de Dieu, promulgué par le Pape Paul VI, le 30 juin 1968, a illuminé de la Lumière de Dieu l’année qui a marqué le début de grands bouleversements. Mais beaucoup ont préféré, comme l’écrivait Saint Jean dans son prologue, les ténèbres à la lumière. Le courage du Pape Paul VI doit être mieux connu. Il n’a pas eu peur d’aller à contre-courant et d’être critiqué, marginalisé, ridiculisé, après avoir promulgué ce Credo, le 29 juin 1968, et l’Encyclique Humanae Vitae, le 25 juillet 1968.
Pourquoi le Pape Paul VI a-t-il professé le Credo du Peuple de Dieu, le 30 juin 1968 ? Parce qu’il était vraiment angoissé par la grave crise de la Foi qui se manifestait, quelques mois seulement après le Concile Vatican II. Le 13 mai 1967, à Fatima, il évoquait sans le nommer le progressisme moderniste, qui mettait gravement en danger la Foi de l’Eglise. Le modernisme, qui avait été sévèrement condamné par Saint Pie X, réapparaissait avec le néo-modernisme progressiste, qui voulait adapter la Foi chrétienne au monde moderne. L’esprit du Concile Vatican II n’était pourtant pas l’esprit moderniste progressiste. Le philosophe français, Jacques Maritain et le théologien suisse, Charles Journet, fidèles amis de Paul VI, ont pressé ce Pape de promulguer le Credo du Peuple de Dieu. Au cours de l’audience du mercredi 30 octobre 1968, Paul VI a ainsi justifié son Credo, 4 mois après sa promulgation : « La foi est notre premier devoir; la foi est pour nous une question vitale; la foi est le principe irremplaçable du christianisme. C'est la source de la charité, le centre de l'unité, la raison d'être fondamentale de notre religion ».
Notre Père Fondateur s’est souvent appuyé sur le Credo de Paul VI pour redresser les graves erreurs doctrinales du néo-modernisme progressiste. Il a loué le très grand courage de Paul VI. Dans la tourmente des années qui ont suivi 1968 ; en communion avec Paul VI, il nous a aidés à garder la vraie Foi et à ne pas avoir peur d’aller à contre-courant ! Notre communauté, aujourd’hui, veut rester fidèle à l’esprit de son Fondateur et c’est la raison pour laquelle, en cette année cinquantenaire de 68, nous avons choisi comme thème du Forum de Sens, en février 2018 : « le Credo du Peuple de Dieu ». Vous pouvez télécharger les textes de ce Forum et visionner les diverses interventions sur notre Site FMND.
Nous vivons un temps de tempête, d’apostasie et de confusion. Ne nous laissons pas influencer par les idéologies du modernisme progressiste, ne perdons pas la Foi ! Rendons grâce à Dieu du grand don qu’Il a fait à son Eglise par les pontificats de Paul VI, de St Jean-Paul II et de Benoît XVI. Ces deux derniers Papes, dans le prolongement du credo de Paul VI, ont donné à l’Eglise des textes magistériels très importants dont le Catéchisme de l’Eglise Catholique. Méditons ces trésors et recourons-y souvent afin d’être fidèles à Jésus et à Son Eglise. Demandons, par l’intercession de Notre-Dame des Neiges, la grâce d’être humbles en accueillant comme des enfants l’enseignement du Magistère de l’Eglise, qui contient tout ce que les Papes et les Conciles ont enseigné avec autorité depuis l’apôtre Saint Pierre jusqu’à notre temps en ce qui concerne la Foi et la morale. Aucun baptisé ne peut remettre en question l’enseignement du Magistère de l’Eglise. Faisons nôtre, en ce 30 juin 2018, la prière de Paul VI, le 30 octobre 1968, pour demander la Foi :
« Seigneur, je crois : je veux croire en Toi.
Ô Seigneur, fais que ma foi soit entière, sans réserves, et qu’elle pénètre dans ma pensée, dans ma façon de juger les choses divines et les choses humaines;
Ô Seigneur, fais que ma foi soit libre ; qu’elle ait le concours personnel de mon adhésion, accepte les renoncements et les devoirs qu’elle comporte et qu’elle exprime le meilleur de ma personnalité : je crois en Toi, Seigneur ;
Ô Seigneur, fais que ma foi soit certaine ; forte d’une convergence extérieure de preuves et d’un témoignage intérieur de l’Esprit Saint, forte de sa lumière rassurante, de sa conclusion pacifiante, de son assimilation reposante;
Ô Seigneur, fais que ma foi soit forte, qu’elle ne craigne pas les contrariétés des problèmes, dont est remplie l’expérience de notre vie avide de lumière, qu’elle ne craigne pas l’adversité de ceux qui la discutent, l’attaquent, la refusent, la nient; mais qu’elle se renforce de la preuve de ta vérité, qu’elle résiste à l’usure des critiques, qu’elle se renforce continuellement en surmontant les difficultés dialectiques et spirituelles dans lesquelles se déroule notre existence temporelle.
Ô Seigneur, fais que ma foi soit joyeuse et qu’elle donne paix et allégresse à mon esprit, le rende capable de prier avec Dieu et de converser avec les hommes, de telle manière que transparaisse dans le langage sacré et profane la béatitude intérieure de son heureuse possession ;
Ô Seigneur, fais que ma foi soit active et donne à la charité les raisons de son développement, de manière qu’elle soit vraiment amitié avec Toi, et qu’elle soit dans les travaux, dans les souffrances, dans l’attente de la révélation finale, une recherche continue de foi, un témoignage constant, un aliment d’espérance;
Ô Seigneur, fais que ma foi soit humble et qu’elle ne croit pas se fonder sur l’expérience de mon esprit et de mon sentiment ; mais qu’elle rende témoignage à l’Esprit Saint, et qu’elle n’ait d’autre garantie que dans la docilité à la Tradition et à l’autorité du magistère de la Sainte Eglise.
Amen ».