Éduquer les enfants à résister aux cultures de la mort

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WE Foyers 1er trimestre 2019

La vérité dans la douceur de l'amour, remède pour surmonter les crises dans l'Eglise et la famille

Nous continuons aujourd'hui les enseignements des WE Foyers avec la deuxième partie du troisième enseignement donné lors de nos WE Foyers du 1er trimestre 2019 sur le thème : "La vérité dans la douceur de l'amour, remède pour surmonter les crises dans l'Eglise et la famille."

Cette troisième causerie a pour but de vous aider dans votre mission de parents éducateurs, mission particulièrement difficile en notre temps. Pour la première partie de cette enseignement, voir ici !

2) Résister aux cultures de la mort

Il est très important que vous éduquiez vos enfants au respect inconditionnel de la vie humaine de sa conception à son terme naturel. Soyez vigilants pour ne pas laisser vos enfants devenir « dépendants » des films et des jeux « violents » qui contredisent ou relativisent le 5e commandement de Dieu : « tu ne tueras pas ». Votre témoignage est là encore très important.

 

a) Danger des jeux vidéos violents

Si l’on recherche sur internet des documents montrant le lien entre jeux vidéo violents et actes violents, on s’aperçoit que la plupart des articles sur Google concluent, soi-disant scientifiquement, qu’il n’y a aucun lien entre « jeux violents » et « actes violents » accomplis par des jeunes.

Suite à la tuerie de Parkland en février 2018, le président Donald Trump a déclaré que les jeux vidéo rendent violents. La Maison Blanche a ainsi posté une vidéo sur YouTube, montrant des extraits de jeux vidéo très violents, et publié un communiqué comme quoi certaines études montrent une corrélation entre violence dans les jeux vidéo, et violence dans la vraie vie.

Depuis la tuerie de Colombine en 1999, les jeux vidéo sont vivement critiqués pour leur incitation à la violence, les deux tueurs étant des joueurs de Doom et Wolfenstein, jeux très violents. Les familles des victimes ont été jusqu'à intenter un procès contre plusieurs éditeurs vidéo-ludiques, arguant que l'enquête avait révélé un lien direct entre le comportement des tueurs et leur utilisation des jeux vidéos violents. Mais la polémique a enflé contre le Président des Etats-Unis, illustrant une préoccupation sociétale grandissante à propos d'une industrie de plus en plus puissante.

Voici ce que l’on peut lire sur Wikipédia :

" Effets sur les joueurs Il est souvent reproché aux jeux vidéo d'inciter l'emploi de la violence dans la vie réelle par ses utilisateurs, et plus particulièrement chez les jeunes joueurs. Contrairement à un film où le spectateur reste passif, le joueur doit s'impliquer dans un jeu vidéo. Dans le cas des jeux violents, le joueur doit lui-même provoquer les actions violentes du jeu pour progresser, il est même « récompensé » pour ses actes par des scores ou des bonus. Le jeu vidéo sollicite donc plus fortement les systèmes émotionnels du joueur qu'un film, le plaçant dans un état psychologique où les réflexes priment sur la réflexion et le jugement de valeur. Des études ont prouvé que la violence dans les jeux vidéo stimule le cerveau à avoir une activité typique des pensées agressives, et que, après exposition aux jeux violents, les joueurs deviennent plus agressifs et excités."

Donc, parents, soyez attentifs sur les jeux vidéos auxquels vos enfants s’adonnent. Ce ne sont pas des jeux anodins, mais des jeux de rôle qui, à la fin, rendent dépendants de la violence jusqu’à devenir délinquants ou criminels. Soyez aussi vigilants sur les films visionnés par vos enfants. La violence et la haine ne cessent de grandir dans les cultures de la mort.

 

b) Eduquer les enfants au respect inconditionnel de la vie humaine

Au sujet de l’éducation des enfants et adolescents au respect inconditionnel de la vie humaine de sa conception à son terme naturel, vous avez vos grâces d’état pour actualiser selon l’âge et l’intelligence de vos enfants ce qui est enseigné dans l’Encyclique fondamentale de Jean-Paul II « Evangelium vitae ».

Nous avons animé, pendant 7 années, le groupe des « jeunes témoins de la vie », fondé par des jeunes au moment des JMJ de Paris en 1997. Nous avons constaté combien les jeunes témoins de la vie étaient sensibles à la question du respect inconditionnel de la vie et combien ils « buvaient » littéralement les paroles de Jean-Paul II et « applaudissaient » le courage et l’énergie de ce Pape. Certains jeunes ont fondé, en cette même période, le mouvement des « rescapés ». Votre propre témoignage est fondamental.

Les enfants de parents qui ont refusé de recourir à l’avortement, malgré les pressions du corps médical, des amis et même des membres de leur propre famille, et qui ont accueilli avec amour un enfant handicapé, seront des témoins courageux de la vie de sa conception à son terme naturel. Les enfants ont également besoin de voir leurs parents accompagner avec patience, amour, persévérance, les grands-parents ou les membres malades de la famille dans le plein respect de leur vie.

 

c) Témoignage de la famille de Vincent Lambert

[Nota : lorsque nous donnions cet enseignement, Vincent Lambert était toujours en vie...]

Les enfants qui « voient » la générosité et l’amour des parents de Vincent Lambert ne peuvent qu’être révoltés par l’euthanasie, qui est une grave désobéissance à la Loi de Dieu.

Citons les parents de Vincent Lambert : « un accident de voiture, survenu il y a sept ans, l’a plongé dans une situation de grave handicap. Il est en état pauci-relationnel, ne pouvant plus communiquer verbalement, mais ayant des expressions très souvent surprenantes. Les médias le traitent comme un légume, mais c’est absolument faux. Comme tout être humain, il s’endort le soir, se réveille le matin, il reconnaît nos voix, il nous suit du regard quand on lui parle, il va manifester un contentement ou un inconfort. Quand on lui met une musique qu’il aime, il cherche d’où elle vient en tournant la tête. Comme les 1.700 patients dans sa situation en France, il va réagir à des sollicitations simples mais pas systématiquement. Vincent est certes handicapé mais il est vivant. Il n’est ni un légume, ni totalement sans conscience. Et pourtant, au prétexte qu’il ne peut plus avoir de relations, on veut le faire mourir.

Faut-il donc également provoquer la mort des personnes démentes, de tous les handicapés mentaux, de toux ceux qui ne peuvent s’exprimer ? Mais surtout, il entre en relation avec ses proches ! Nous qui nous nous relayons auprès de lui 6 heures par jour, nous le savons. Qui peut avoir assez peu de cœur pour prétendre que nous nous battrions par idéologie ? C’est juste par amour et parce que notre fils est bien vivant mais sans défense que nous défendons sa vie menacée par les bien-portants et les tout-puissants» (http://www.jesoutiensvincent.com/vincent-est-bien-vivant).

            Citons la sœur et le demi-frère de Vincent Lambert : « Nous étions une famille unie, autour de Vincent. Un homme l’a fait éclater en avril 2013 : le Dr Eric Kariger, lorsqu’il a convaincu Rachel de mettre fin à la vie de Vincent par arrêt de son alimentation. Devant nos oppositions et nos supplications, il pouvait tout arrêter mais il s’est au contraire acharné malgré des oppositions formelles ce qui constitue une première dans l’histoire médicale de notre pays.

Aujourd’hui comme hier, sans la moindre décence ni la moindre pudeur, il parade dans les médias pour parler de lui après avoir brisé une famille. Il a été largement aidé par ceux qui, sous couvert d’humanité, se sont emparés de Vincent de manière sordide, soit pour faire leur promotion personnelle, soit pour en faire un enjeu politique et législatif. Tous ceux-là oublient que Vincent, notre frère, est un être humain.

Comme vous, nous sommes infiniment navrés de voir notre frère dans son état. Comme vous, nous saluons Rachel qui s’est occupé de son mari pendant 4 longues années avant de décider de partir vivre en Belgique. Comme vous certainement, nous sommes admiratifs de voir à quel point nos parents, qui depuis plus d’un an ont pris le relais de Rachel, s’occupent de lui au quotidien à Reims et lui dévouent leur vie. Aucun d’entre nous n’a envie de se retrouver dans une telle situation, c’est évident, de même que la situation de Vincent est un fardeau que nous ne souhaitons à personne. Mais ce n’est pas parce que le fait d’entourer Vincent est pénible pour son entourage que Vincent, qui ne demande rien à personne, doit être mis à mort. Ce n’est pas parce que Vincent a une conscience altérée qu’il n’est plus un homme. A ce compte, il faudrait se débarrasser des handicapés mentaux et des déments au lieu d’en prendre soin.

Vincent est peut-être le « maillon faible » de notre société, mais contrairement au jeu télévisé, une société vraiment humaine est celle qui accompagne ses « maillons faibles », qui les porte, qui les soigne. Une société qui met à mort ceux qui ne peuvent pas se défendre renie tous ses principes et est appelée à sombrer dans la barbarie.

Personne ne peut dire ce que voudrait Vincent aujourd’hui. Il n’a laissé aucun écrit, aucun témoignage enregistré, aucun élément digne de foi, susceptible de confirmer qu’il souhaiterait qu’on le fasse mourir. Rachel a parlé de ses prétendus souhaits verbaux pour la première fois en cinq ans quand il s’est agi de valider la décision de mort du Dr Eric Kariger. Qui accepterait d’être ainsi à la merci d’un témoignage aussi tardif et contestable ? Nous sommes au contraire témoins de la volonté de vivre de notre frère : nous avons vu qu’après 31 jours passés sans manger, sa force de vie l’a emporté : il n’a pas lâché psychologiquement, alors qu’il serait mort en 10 jours en avril 2013 s’il s’était laissé aller.

Qui a le pouvoir, sous prétexte qu’il est bien-portant, de décider de la mort d’une personne parce qu’elle serait gravement handicapée ? Ni vous, ni nous. Qui peut dire que Vincent veut mourir ? Personne. Alors pourquoi lui infliger toutes ces maltraitances, pourquoi lui refuser depuis 2 ans la kinésithérapie de confort qui constitue une exigence de soin de base, pourquoi ne lui faire aucune stimulation sensorielle, pourquoi ne lui donner comme seul horizon que le plafond de sa chambre sans le mettre chaque matin dans un fauteuil moulé sur mesure comme l’exigent les bonnes pratiques ? Pourquoi refuser qu’il puisse sortir et le laisser enfermé sous clé, dans sa chambre, comme un prisonnier dans le couloir de la mort ?

1700 personnes comme Vincent sont traitées dans quelques 300 unités spécialisées ou à domicile, comme des êtres humains et ont droit à ces soins quotidiens. 1700 personnes y ont droit sauf une ! Vincent Lambert. Notre frère. Qui est traité comme un mort-vivant. C’est pourquoi nous réclamons désormais publiquement, comme nous le faisons depuis presque deux ans, qu’il cesse d’être considéré comme un mort en sursis et qu’il bénéficie enfin d’un projet de vie, et des soins appropriés à son état conformément à la circulaire n° 2002-288 du 3 mai 2002, bafouée depuis deux ans par le CHU de REIMS » (Par Anne Lambert, sœur de Vincent Lambert et David Philippon, demi-frère de Vincent Lambert) (http://www.jesoutiensvincent.com/notre-frere-doit-beneficier-dun-projet-de-vie/).

 

d) Jean-Paul II et l’Évangile de la Vie

N’ayez pas peur de citer à vos enfants ces paroles de Jean-Paul II qui enthousiasmaient les jeunes témoins de la vie et leur donnaient zèle et courage pour témoigner sans peur du respect inconditionnel de toute vie humaine :

« Conduisez-vous en enfants de lumière... Discernez ce qui plaît au Seigneur, et ne prenez aucune part aux œuvres stériles des ténèbres». Dans la situation sociale actuelle, marquée par un affrontement dramatique entre la « culture de la vie » et la « culture de la mort », il faut développer un sens critique aigu, permettant de discerner les vraies valeurs et les besoins authentiques. Il est urgent de se livrer à une mobilisation générale des consciences et à un effort commun d'ordre éthique, pour mettre en œuvre une grande stratégie pour le service de la vie.

Nous devons construire tous ensemble une nouvelle culture de la vie : nouvelle, parce qu'elle sera en mesure d'aborder et de résoudre les problèmes inédits posés aujourd'hui au sujet de la vie de l'homme ; nouvelle, parce qu'elle sera adoptée avec une conviction forte et active par tous les chrétiens ; nouvelle, parce qu'elle sera capable de susciter un débat culturel sérieux et courageux avec tous.

L'urgence de ce tournant culturel tient à la situation historique que nous traversons, mais elle provient surtout de la mission même d'évangélisation qui est celle de l'Eglise. En effet, l’Évangile vise à transformer du dedans, à rendre neuve l'humanité elle-même ; il est comme le levain qui fait lever toute la pâte et, comme tel, il est destiné à imprégner toutes les cultures et à les animer de l'intérieur, afin qu'elles expriment la vérité tout entière sur l'homme et sur sa vie. On doit commencer par renouveler la culture de la vie à l'intérieur des communautés chrétiennes elles-mêmes (EV n°95)…

En somme, nous pouvons dire que le tournant culturel ici souhaité exige de tous le courage d'entrer dans un nouveau style de vie qui adopte une juste échelle des valeurs comme fondement des choix concrets, aux niveaux personnel, familial, social et international : la primauté de l'être sur l'avoir, de la personne sur les choses.

Ce mode de vie renouvelé suppose aussi le passage de l'indifférence à l'intérêt envers autrui et du rejet à l'accueil : les autres ne sont pas des concurrents dont il faudrait se défendre, mais des frères et des sœurs dont on doit être solidaire ; il faut les aimer pour eux-mêmes ; ils nous enrichissent par leur présence même. Personne ne doit se sentir exclu de cette mobilisation pour une nouvelle culture de la vie : tous ont un rôle important à jouer.

Avec celle des familles, la mission des enseignants et des éducateurs est particulièrement précieuse. Il dépend largement d'eux que les jeunes, formés à une liberté véritable, sachent garder en eux-mêmes et répandre autour d'eux des idéaux de vie authentiques, et qu'ils sachent grandir dans le respect et dans le service de toute personne, en famille et dans la société » (EV n°98).

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