Session sur la famille 1/6 : Lumières et ombres de la famille aujourd'hui, la famille dans Familiaris Consortio

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Intervention de Père Bernard du samedi après-midi, introduction de la session

Bien chers amis, notre Session, en cette année de la vie consacrée et à deux mois du prochain Synode sur la famille, est centrée sur une conviction prophétique de Saint Jean-Paul II, prononcée lors de la première journée mondiale de la Famille à Rome : la Famille, Gaudium et Spes, joie et espérance de l’Eglise et de l’humanité. Le Pape des jeunes et des familles avait donné en novembre 1981 une Exhortation particulièrement importante dont nous allons nous servir en cette première partie de la Session : Familiaris Consortio. Depuis cette Exhortation, nous assistons à une déconstruction galopante et angoissante du mariage et de la famille. Mais nous ne baissons pas les bras : l’action de Jean-Paul II a porté un fruit abondant en France : les familles des générations Jean-Paul II et Benoît XVI se sont levées. La Manif pour tous est née et, aujourd’hui, elle naît et se développe en d’autres pays d’Europe et du monde. L’autre prophétie de Jean-Paul II est en train de se réaliser : le troisième millénaire sera le millénaire des familles ! N’ayons pas peur, mais soyons déterminés à aller à contre-courant. Nous ne devons pas laisser les cultures de la mort, les dictateurs du relativisme et les nouveaux colons idéologiques aller jusqu’au bout de leur entreprise.

Le Cardinal Caffara, sur lequel s’appuyait Jean-Paul II, a fait une déclaration qui doit nous faire réfléchir. La déconstruction actuelle du mariage par l’exaltation de l’homosexualité est, pour lui, le signe de la fin de l’Europe.

Devant de tels faits, écrivait-il, je me demande toujours : mais comment est-il possible que dans l’esprit de l’homme puissent s’obscurcir des évidences aussi originelles, comment est-ce possible ? Et je suis arrivé à cette réponse : tout cela est une œuvre diabolique. Littéralement. C’est le dernier défi que le diable lance au Dieu créateur, en lui disant : «Je vais te montrer comment je construis une création alternative à la tienne et tu verras que les hommes diront : on est mieux ainsi. Toi, tu leur promets la liberté, je leur propose d’être arbitres. Toi, tu leur donnes l’amour, moi je leur offre des émotions. Tu veux la justice, et moi, l’égalité parfaite qui annule toute différence».

Quelques jours après cette déclaration du Cardinal Caffara, la Cour Suprême des Etats-Unis imposait à tous les Etats des USA la dénaturation du mariage. Le juge Antonin Scalia qualifiait cette la décision de «putsch judiciaire». Cinq juges ont confisqué le pouvoir, écrivait un commentateur, contredit la volonté du peuple, passé par pertes et profits des référendums défavorables au «mariage» des couples de même sexe, renversé la propre jurisprudence de leur Cour qui est simplement chargée d’interpréter la Constitution et non de créer le droit, pour imposer leur point de vue subjectif. Intolérable confiscation du pouvoir ; ce «gouvernement des juges» se constate partout dans les prétendus «Etats de droit» où des magistrats non élus deviennent «législateurs suprêmes» par leur propre volonté, et surtout celle de l’établissement qui pourrait les arrêter d’un mot mais trouve là un moyen puissant pour contourner la volonté du peuple et la démocratie. Si la gauche libérale qui a imposé le «mariage gay» pensait vraiment que le mariage est le meilleur cadre pour l’épanouissement des enfants, pourquoi favorise-t-elle le divorce facile et pourquoi a-t-elle tout fait, dans de si nombreux pays du monde, pour mettre sur le même plan le mariage légitime et l’union libre, les enfants légitimes et les enfants nés hors mariage ? La réponse se trouve dans la déification de l’autonomie humaine. La décision Obergefell v. Hodges montre de manière éclatante combien l’ingénierie sociale en cours dans le monde entier repose sur la fausse promesse : «Vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal».

Prenons très au sérieux ces deux avertissements et comprenons que nous sommes en présence d’une véritable conspiration en vue d’imposer à tous les Etats du monde les antivaleurs qui contredisent les valeurs non-négociables dont le fondement est la Loi naturelle. Jean-Paul II, dans l’Encyclique Evangelium Vitae, parlait de conspiration contre la vie; Benoît XVI de dictatures du relativisme; le Pape François de colonisation idéologique. Réveillons-nous et témoignons courageusement de l’évangile et de Jésus, Voie, Vérité et Vie.

Le Cardinal Caffara vient encore de révéler qu’au moment où il fondait l’Institut Jean-Paul II pour la famille, il avait écrit à Sœur Lucie, la voyante survivante de Fatima. Celle-ci lui avait répondu :

« La bataille finale entre le Seigneur et le règne de Satan portera sur le mariage et la famille. N’ayez pas peur, car tous ceux qui travailleront pour le caractère sacré du mariage et de la famille, seront toujours combattus et haïs de toutes les manières, parce que c’est le point décisif. Cependant, Notre-Dame lui a déjà écrasé la tête ».

Cette longue introduction révèle que depuis 34 ans, les menaces contre la famille n’ont cessé de croître. Jean-Paul II était très conscient de ces menaces. Nous gardons en nos mémoires cet angélus de 1994, en l’année internationale de la famille, où ce Saint Pape disait qu’il devait souffrir, être agressé parce que la famille est agressée. Il nous invitait à comprendre pourquoi le Pape souffrait. Il a offert héroïquement ses souffrances pour la famille et, je le répète, nous en voyons les fruits en France et en d’autres pays !

Puisse cette Session nous donner de comprendre en profondeur le grand combat contre la famille, l’amour et la vie. Ce combat nous dépasse. Il est le combat de la Femme contre le Dragon dont parle Saint Jean dans le chapitre 12 de l’Apocalypse. Ce combat n’est pas perdu d’avance, mais nous devons prier et agir ! N’ayons pas peur ! Le Cardinal Joseph Ratzinger, devenu Benoît XVI, était convaincu que les vrais changements, au cours de l’histoire, ont été obtenus par des minorités actives. Nous avons, en outre, la conviction de Sainte Jeanne d’Arc : c’est Dieu qui nous donnera la victoire et Il nous la donnera par le Cœur Immaculé de Marie parce que la cause de la famille est sa propre cause. C’est Dieu qui a institué le mariage et la famille, Il ne laissera pas l’Enfer aller jusqu’au bout de leur dénaturation ! Par l’Eglise, elle sera sauvée ainsi que l’humanité, famille des Nations !

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