Mère, voici votre fils !

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Homélie pour la fête de Saint Antoine-Marie Claret

Samedi 24 octobre 2020

Un Fils du Cœur Immaculé de Marie est un homme enflammé de charité …

Saint Antoine Marie Claret peut nous aider à développer un attachement vraiment filial envers Notre Dame uni à un zèle apostolique très  ardent.

Antoine Claret naît à Sallent (Espagne) en 1807, cinquième d'une famille de 11 enfants. Il est très doué pour tout mais a dans son cœur un désir fort de vie parfaite, de vie religieuse. Il travaille d'abord comme tisserand et, pris par la réussite professionnelle, il faillit passer à côté de sa vocation. Il finit cependant par entrer au séminaire et est ordonné prêtre à l’âge de 28 ans.

Une fois ordonné, il ne tarde pas à trouver sa voie comme prédicateur populaire. Durant cinq ans, il prêche et confesse dans toute la Catalogne le chapelet à la main ! Cependant, en raison des haines suscitées contre lui par sa parole sans complaisance, son évêque l’envoie aux îles Canaries où il continue son ministère missionnaire pendant un an.

A son retour, il fonde une communauté missionnaire : l'Institut des Fils du Cœur Immaculée de Marie.

A la demande de la reine d’Espagne, Isabelle II, le pape Pie IX le nomme archevêque de Santiago de Cuba dont le siège était vaquant depuis quatorze ans. C’est alors qu’il rajoute le nom de Marie à son prénom et s’appellera désormais Antoine Marie. Il se donne à l’apostolat de la grande île qu’il parcourt sans relâche, prêchant, confirmant, fustigeant les vices et les exactions et jouissant d’une autorité et d’une popularité extraordinaire. On a calculé qu'il prêchait en moyenne quatre à cinq sermons par jour. Il distribue un nombre incalculable de médailles. Il s’oppose à l'esclavage des Noirs, ce qui lui vaut encore des haines implacables de la part des grands propriétaires d'esclaves : Quinze fois on attente à sa vie.

Saint Antoine Marie était favorisé du don de prophétie, il prophétisa le grand tremblement de terre qui ravagea l’île de Cuba. Il était aussi favorisé de grâces mystiques insignes. La plus grande des grâces était qu’après avoir communié, les saintes espèces demeuraient intactes en lui et il jouissait ainsi d’une façon très particulière de la présence réelle de Notre Seigneur.

En 1857, une tâche imprévue lui incombe : il est choisi comme confesseur de la reine d’Espagne Isabelle II, une femme aux mœurs relâchées. Lui cependant prend très au sérieux son rôle de conseiller de la couronne et il use de son influence pour faire nommer de bons évêques. Il accompagne la reine dans tous ses déplacements à travers l’Espagne. Mais au lieu d’aller dans les réceptions fastueuses, il en profite pour prêcher dans les églises et les couvents. Rien qu’à Séville, il prend la parole 43 fois en six jours. C’est ainsi qu’il parcourt l’Espagne entière, pour le plus grand bien spirituel du pays. Son rôle de conseiller de la couronne lui vaut à nouveaux les pires calomnies. Dix ans plus tard, la reine Isabelle est chassée de son trône et Saint Antoine-Marie Claret doit partir avec elle en exil (1868). Il se fixe alors en France, d’abord à Pau, puis à Paris où malgré sa santé de plus en plus mauvaise, il s'occupe de la colonie espagnole de la ville.

Puis il se rend à Rome, afin de participer au Concile de Vatican I où il prend position en faveur de la proclamation du dogme de l’infaillibilité pontificale. Mais il tombe malade et doit se retirer en France près de Perpignan.

Bien qu’il soit très faible, la haine de ses ennemis ne cesse de le poursuivre et l'ambassadeur d'Espagne demande son internement. Mais le gouvernement français s’arrange pour que l'évêque de Perpignan l'avertisse et, lorsqu'on vient l'arrêter, le 6 août 1870, il est parti se réfugier chez les Cisterciens de Fontfroide (Aude), où il meurt le 24 octobre 1870.

Retenons sa grande dévotion mariale et faisons notre cette prière de consécration qu’il a écrite : « Ô Vierge et Mère de Dieu, je me donne tout à Vous comme Votre enfant. Pour honorer Votre pureté, je Vous consacre mon âme et mon corps, mes facultés et mes sens et je Vous demande la Grâce de ne jamais commettre un seul péché. Mère, voici votre Fils ! (trois fois) En Vous j'ai mis toute ma confiance, jamais je ne serai confondu ».

Cette dévotion mariale alimentait en lui un zèle apostolique ardent qui doit nous stimuler et que l’on trouve exprimé dans la lecture de Matines tirée de ses écrits : « Un Fils du Cœur Immaculé de Marie est un homme enflammé de charité … qui désire efficacement que tous les hommes s’embrasent du feu de l’amour divin, et qui y travaille de toutes ses forces. Rien ne l’en décourage ; il se réjouit des privations ; il aborde hardiment les labeurs ; il accueille volontiers les difficultés ; il rit des calomnies ; il est joyeux dans les tourments. Il ne songe à rien d’autre qu’à la manière de suivre Jésus-Christ et de l’imiter dans la prière, le travail, la patience, en ayant pour perpétuel et unique souci la gloire de Dieu et le salut des âmes. »

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