Lorsque les difficultés de la mission deviennent des opportunités

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Homélie du samedi 23 avril 2016.  Bien chers amis, nous vous accueillons avec joie pour cette récollection de Foyers en ce temps pascal. Nous lisons avec enthousiasme, en lecture continue, les Actes des apôtres, que certains commentateurs appellent l’évangile du Saint Esprit. Saint Luc est l’auteur de ce livre. Il a été le collaborateur de Saint Paul, le grand apôtre missionnaire. Les Actes doivent nous garder dans l’espérance. La Mission de l’Eglise ne peut pas se vivre dans la facilité. Les démons s’opposeront toujours à l’évangélisation. Ils redoutent, en effet, que les cœurs s’ouvrent à la conversion et au salut. Saint Paul, dans la synagogue d’Antioche de Pisidie, un jour de sabbat, a fait tout ce qu’il a pu pour évangéliser ses frères Juifs, mais il a échoué. Il est resté une semaine entière dans cette ville, et le sabbat suivant, comme nous venons de l’entendre, presque toute la ville était rassemblée pour l’écouter. Les Juifs étaient jaloux de voir tant de monde et surtout des païens. Paul et Barnabé leur dirent alors : « c’est à vous d’abord qu’il fallait adresser la Parole de Dieu, mais puisque vous la rejetez, nous nous tournons vers les païens ». Ces derniers vont accueillir dans la joie l’évangile. Ils vont devenir des disciples de Jésus ! Les Juifs vont faire expulser d’Antioche de Pisidie Paul et Barnabé. Aux yeux des hommes, c’est l’échec, mais aux yeux de Dieu, c’est la fécondité de la huitième Béatitude. Les difficultés de la Mission deviennent des opportunités. L’Eglise particulière d’Antioche de Pisidie est fondée. Des païens ont accueilli l’évangile. Ils sont pleins de joie dans l’Esprit Saint. Paul et Barnabé vont aller en d’autres villes porter la bonne nouvelle de l’évangile. Le psaume 97, qui fait suite au passage des Actes, proclame la victoire de Dieu. Le livre des Actes des apôtres doit nous obtenir zèle et courage pour participer à la nouvelle évangélisation. Ayons une plus grande confiance en l’action du Saint-Esprit. Dieu ne nous appelle pas à convertir les cœurs, mais à témoigner de Jésus ressuscité. Ne rougissons pas de Jésus ! L’évangile de ce samedi est un extrait du discours de Jésus après la Cène. Voici comment Benoît XVI le commentait : « Jésus ayant affirmé que Le connaître signifiait connaître le Père, Philippe, presque naïvement, lui demande: "Seigneur, montre-nous le Père; cela nous suffit" (Jn 14, 8). Jésus lui répondit avec un ton de reproche bienveillant: "Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe! Celui qui m'a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire: "Montre-nous le Père?". Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ?... Croyez ce que je vous dis: Je suis dans le Père, et le Père est en moi". Ces paroles se trouvent parmi les plus importantes de l'Evangile de Jean. Elles contiennent une véritable révélation. Au terme du prologue de son Evangile, Jean affirme:  "Dieu, personne ne l'a jamais vu; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, c'est lui qui a conduit à le connaître"… Dieu s'est donné un visage  humain, celui de Jésus, et en conséquence à partir de maintenant, si nous voulons vraiment connaître le visage de Dieu, nous n'avons qu'à contempler le visage de Jésus ! Dans son visage, nous voyons réellement qui est Dieu et comment est Dieu!" (Audience de Benoît XVI du 6 septembre 2006). Le 16 janvier 2013, Benoît XVI disait encore : « Philippe est très pratique et concret, il dit ce que nous voulons dire : « Nous voulons voir, montre-nous le Père », il demande de « voir » le Père, de voir son visage. La réponse de Jésus est une réponse non seulement à Philippe, mais également à nous, et nous introduit dans le cœur de la foi christologique ; le Seigneur affirme : « Qui m’a vu a vu le Père » (Jn 14, 9). Dans cette expression est contenue de façon synthétique la nouveauté du Nouveau Testament, la nouveauté qui est apparue dans la grotte de Bethléem : il est possible de voir Dieu, Dieu a montré son visage, il est visible en Jésus Christ » (Audience du 16 janvier 2013). Puisse cette récollection de Foyers vous obtenir cette grâce, en cette année jubilaire de la Miséricorde, de désirer plus ardemment « voir Dieu » et de comprendre plus intensément que c’est en adorant Jésus dans le Saint-Sacrement exposé que, peu à peu, nous entrerons dans une intimité plus grande avec Notre-Seigneur et que nous Le verrons dans la Foi en attendant le jour où nous Le verrons face à face ! Que ces paroles soient gravées en nos cœurs : je veux voir Dieu, le voir de mes yeux, joie sans fin des bienheureux, je veux voir Dieu ! Nous prions, en ce 23 avril, saint Georges, saint qui est très vénéré en Occident pour mener le combat spirituel contre les démons et les tentations et la bienheureuse Marie-Gabrielle, qui a offert sa vie pour l’unité des chrétiens. Le samedi, enfin, nous n’oublions pas de faire mémoire de la Vierge Marie. Que faisait-elle après la Résurrection de Son Fils ? Saint Jean-Paul II disait que sa mission maternelle précédait la mission apostolique des apôtres. Pendant que les apôtres et les disciples évangélisent, elle prie, veille et offre pour la fécondité de leur mission.  Confions-lui la mission de l’Eglise et notre propre mission. Confions-lui notre récollection de Foyers et les adolescents et jeunes qui font une retraite.

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