Miséricorde et Justice

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Homélie mercredi 2e semaine de l’Avent. 9-12-2015. Avec l’Eglise universelle, nous sommes entrés, depuis hier, dans le Jubilé extraordinaire de la Miséricorde. Notre Pape François a souligné, dans son homélie de la Messe et à l’angélus, ce que signifiait cette étape importante de l’Histoire de l’Eglise : l’histoire du péché n’est compréhensible qu’à la lumière de l’amour qui pardonne. Si tout restait cantonné au péché, nous serions les plus désespérées des créatures, alors que la promesse de la victoire de l’amour du Christ enferme tout dans la miséricorde du Père (…) La Vierge Immaculée est devant nous un témoin privilégié de cette promesse et de son accomplissement. Entrer par la Porte Sainte, disait-il encore, signifie découvrir la profondeur de la miséricorde du Père qui nous accueille tous et va à la rencontre de chacun personnellement. Ce sera une Année pour grandir dans la conviction de la miséricorde. Que de tort est fait à Dieu, et à sa grâce lorsqu’on affirme avant tout que les péchés sont punis par son jugement, sans mettre en avant au contraire qu’ils sont pardonnés par sa miséricorde». Notre Pape François a exhorté alors à faire passer la miséricorde avant le jugement. Ce que le Saint-Père affirme là n’est pas contraire à la Tradition de l’Eglise ni à la grande spiritualité. Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus a été proclamée par Jean-Paul II docteur de la science de l’amour divin parce qu’elle a justement fait passer la Miséricorde avant le Jugement. A sa sœur carmélite qui lui disait vouloir être jugée par la Justice divine, elle répliqua : moi je veux être jugée par la Miséricorde. Son dernier message oral est un hymne à la Miséricorde : moi si j’avais commis tous les crimes possibles, je garderai toujours la même confiance ! Pourquoi garderait-elle toujours la même confiance ? Parce qu’elle croit que Dieu est Miséricorde ! Mais nous ne devons pas oublier ce que n’a pas cessé de dire et redire le Père à ses enfants spirituels. La Miséricorde ne se moque pas de la Justice ! Après la crise du Jansénisme, qui a fait beaucoup de mal aux âmes et dont a souffert la petite Thérèse Martin, nous assistons à la crise opposée : tout le monde est sauvé, tout le monde est gentil, on ira tous au paradis ! Il ne faut jamais oublier de citer le psaume 84 : amour et vérité se rencontrent, paix et justice s’embrassent ! Le Père, lui aussi, connaissait le primat de la Miséricorde. Avec Mère Marie-Augusta, il n’a pas cessé de prêcher la dévotion au Cœur de Jésus et au Cœur Immaculé de Marie. Il aimait beaucoup l’évangile de ce jour. Ayons confiance dans cet appel du Cœur de Jésus et laissons-nous guider pas à pas par le Cœur Immaculé de Marie, Notre-Dame des Neiges, alors nous ne vivrons pas dans la crainte, comme notre Pape nous l’a demandé hier mais dans la joie : La Vierge Immaculée est devant nous un témoin privilégié de cette promesse et de son accomplissement… Traverser la Porte Sainte nous fait donc nous sentir participants de ce mystère d’amour, de tendresse. Abandonnons toute forme de peur et de crainte, parce que cela ne sied pas à celui qui est aimé ; vivons plutôt la joie de la rencontre avec la grâce qui transforme tout. [...]" Marie est notre sœur dans la souffrance, mais elle ne l’est pas dans le mal et le péché ». « En elle, le mal a été vaincu avant même de l’effleurer ». Marie est « la première à avoir été sauvée par la miséricorde infinie du Père ». « C’est pour cette raison que l’Immaculée est devenue l’icône sublime de la miséricorde divine qui a vaincu le péché ». Et en ce début de l’Année Sainte extraordinaire, le Saint-Père a exhorté les fidèles à tourner leurs regards « vers cette icône avec un amour confiant et à la contempler dans toute sa splendeur en imitant sa foi ». Dans la conception immaculée de Marie, a-t-il dit, « nous sommes invités à reconnaître l’aube d’un nouveau monde, transformé par l’œuvre salvifique du Père, du Fils et du Saint-Esprit ». La Vierge Marie est « la mère d’une humanité nouvelle, la mère d’un monde recréé ». Célébrer la fête de l’Immaculée Conception veut dire tout d’abord « accueillir pleinement dans nos vies Dieu et sa grâce miséricordieuse » ; et en deuxième lieu, cela veut dire « devenir à notre tour des artisans de la miséricorde dans un cheminement évangélique ». « La fête de l’Immaculée devient alors notre fête à tous si par des “oui” quotidiens nous parvenons à vaincre notre égoïsme, à mettre de la joie dans la vie de nos prochains, à leur donner l’espérance, à essuyer quelques larmes, à offrir un peu de gaité ».

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