Redécouvrir la Joie et la Croix

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Homélie mardi 23 août 2016 Notre première retraite Domini se conclut avec la fête de Sainte Rose de Lima, première sainte canonisée de l’Amérique latine, qui a vraiment vécu imité Sainte Catherine de Sienne par sa vie de pénitence et d’amour. L’enseignement de Sainte Rose, dans la lecture de matines de ce jour, est d’une grande profondeur et devrait nous permettre de repartir en nos Foyers avec réalisme et confiance. Ste Rose de Lima a été inspirée du St-Esprit, comme nos Père et Mère l’ont été à leur tour, pour aider les consacrés à ne jamais oublier la Croix de Jésus, la seule échelle pour arriver au Ciel. La grande crise, qui a suivi Vatican II et qui n’est pas encore surmontée, a été l’ouverture à l’esprit du monde sans discernement. La croix et le sacrifice ont été mis de côté pour adopter une vie soi-disant «libérée» et «épanouie». Les fruits de l’abandon de la Croix et du renoncement sont la grave crise des vocations. Une vraie vie de consacré doit être une vie d’union à Jésus et à Sa Croix, une vie de renoncement et de sacrifices pour aider Notre-Seigneur à sauver les âmes. Une telle vie, soulignons-le, n’est pas une vie de tristesse, mais une vie de vrai bonheur, du bonheur des Béatitudes. Nos Père et Mère étaient profondément heureux comme Marthe Robin était heureuse, elle dont la vie peut être ainsi résumée : la Croix et la joie ! Cette Retraite de l’année jubilaire de la Miséricorde nous aura, j’en suis convaincu, affermis dans cette conviction. Puisse l’année de la Miséricorde permettre à tous les baptisés la redécouverte de la Croix et de la joie ! N’oublions pas, cependant, le deuxième message important de Sainte Rose de Lima : l’enthousiasme devant la beauté de la Grâce divine. Cet enthousiasme, nos Père et Mère le partageaient intensément. Notre Retraite nous a permis de mieux comprendre encore leur amour ardent et reconnaissant pour Jésus. Le charisme des apôtres de l’Amour révèle, en retour, l’amour du Cœur de Jésus. Soyons attachés amoureusement au Cœur de Jésus et, à la suite de Mère Marie-Augusta, aimons-Le et faisons-Le aimer. Voilà la plus belle résolution de retraite que nous pouvons prendre. Être tout à Jésus, est vraiment une très grande grâce, une grâce de prédilection. Puissent beaucoup de jeunes, appelés, le comprendre !             Saint Paul nous invite aujourd’hui au discernement. Ne nous laissons pas effrayer par telle ou telle révélation privée, qui annoncerait la venue imminente de Jésus ! Nous devons attendre, c’est évident, la venue de Jésus. Cela fait partie du contenu du symbole des apôtres. Mais nul ne sait ni le jour, ni l’heure. Nous devons donc vivre comme si Jésus allait revenir aujourd’hui ! Soyons prêts et nous ne vivrons pas dans la crainte des évènements, qui peuvent arriver dans les mois à venir. Beaucoup d’annonces prophétiques sont conditionnelles. Le Père n’a pas cessé de nous le rappeler. Soyons saints, vite saints et grands saints et nous hâterons le triomphe du Cœur Immaculé de Marie ! Jésus, dans l’évangile, nous invite à purifier et vivifier l’intérieur de notre âme. La sainteté, pour l’Eglise, ne réside pas dans l’applaudimètre des médias mais dans l’héroïcité des vertus ! Les plus grands saints du vingtième siècle ne sont pas ceux dont les Médias ont beaucoup parlé, mais ceux qui, à l’image de nos Père et Mère et de Marthe Robin, ont vécu fidèlement leur Mission d’apôtres de l’Amour. Jésus, soulignons-le, ne dit pas aux scribes et pharisiens : « malheureux êtes vous », mais : « malheur à vous ». Ils sont, en effet, coupables de paraître, aux yeux des petits, de parfaits observateurs de la Loi de Dieu, alors qu’ils savent qu’il n’en est rien. La sainteté, redisons-le, ne consiste pas en l’observance formelle de pratiques rituelles. Ces pratiques, cependant, Jésus demande de ne pas les négliger, mais la sainteté consiste surtout en la pratique de la Justice, de la Miséricorde et en la fidélité. Je suis heureux de souligner ces mots de Jésus, au terme de notre Retraite. Lors de la conclusion de la Session de Sens, j’ai dit avec énergie qu’après cette année jubilaire de la Miséricorde, nous voulions l’année de la Justice Sainteté. Il est très important de mieux comprendre le mot « Justice » que Jésus, dans l’évangile d’aujourd’hui, met avant le mot « Miséricorde ». Ce mot justice revient deux fois dans les Béatitudes : dans la 4e et dans la 8e. La Justice pour Jésus, ce n’est pas seulement donner à chacun ce qui lui est dû. C’est cela, certes, mais c’est aussi et surtout : observer tous les commandements de Dieu. Cette Justice là, c’est donc la sainteté ! Saint Jean-Paul II était tellement convaincu de cela, qu’au cours du Jubilé de l’an 2000, il a souvent répété : n’ayez pas peur d’être des saints, soyez ce que vous devez être et vous mettrez le feu de l’Amour dans le monde ! Alors, en avant pour la sainteté ! Que faire pour demeurer dans le grand désir de sainteté ? Ne jamais nous décourager et toujours nous relever. Si nous chutons, nous savons que la Miséricorde de Dieu n’est jamais refusée au cœur humble et contrit. Nos chutes peuvent alors devenir des tremplins d’humilité. Vivons la spiritualité de la cordée. Jésus et Notre-Dame des Neiges nous donneront toutes les grâces nécessaires à notre sanctification si nous sommes fidèles à notre Règle. En avant, in nomine Domini pour la Gloire de Dieu et le salut des âmes !

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