De l'Eglise
Persécution en Chine
Malgré l’accord signé avec le Saint-Siège, le régime veut désormais obliger les catholiques chinois à adhérer à l’Église patriotique (inféodée au Parti). Quatre prêtres ont été arrêtés pour une « mise à jour doctrinale « (sic), et un évêque, emmené en « vacances ». Des vacances communistes. Des religieuses ont été expulsées sine die de leur couvent, au motif qu’il abrite des « réunions religieuses illégales ». La cathédrale de l’Immaculée Conception de Pékin (photo ci-dessus) a été fermée, une semaine avant Noël, pour « réparations », jusqu’à nouvel ordre… Trois églises protestantes ont été fermées depuis septembre, la dernière après un assaut de soixante policiers et fonctionnaires pendant un cours de catéchisme. Les fidèles sont sommés d’aller exclusivement dans les églises officielles. Quant aux évêques fidèles à Rome depuis toujours, ils doivent laisser leur place aux émanations du Parti, pour le bien de l’Église de Chine. "
Les Droits de l’homme dénaturé
Dans son dernier livre, publié en novembre dernier, G. Puppinck (photo, Marche pour la Vie, 2015), directeur du Centre européen pour le droit et la justice, montre comment, de promesse universelle de paix et de justice s’inspirant des droits naturels, les droits de l’homme sont devenus une machine idéologique au service de l’individualisme et du transhumanisme. Voici ce qu’il en disait dans une interview (Source : lefigaro.fr) : « C'est l'homme occidental contemporain qui est dénaturé, et qui redéfinit ses droits en conséquence. Cela étant, il est vrai que les droits de l'homme contribuent à cette dénaturation et même l'amplifient, en raison principalement de leur constitution foncièrement individualiste et de la puissance normative de leur discours. »
« Nous sommes témoins aujourd'hui d'un véritable renversement anthropologique: les instances internationales ont progressivement adhéré à une nouvelle conception de la nature humaine, à tel point que des pratiques autrefois interdites au nom du respect de la dignité humaine sont à présent promues comme de nouveaux droits de l'homme, et leur critique interdite. Cette révolution reflète celle du rapport de l'homme à la nature. Alors que les droits de l'homme de 1948 reflétaient des droits naturels, l'affirmation de l'individualisme a généré de nouveaux droits antinaturels, tels que le droit à l'euthanasie ou à l'avortement, par lesquels l'individu affirme la domination de sa volonté sur son corps. Ces droits antinaturels ouvrent la voie à de nouveaux droits transnaturels [au-delà de la nature, ndlr] qui garantissent aujourd'hui le pouvoir de redéfinir la nature, tels que le droit à l'eugénisme, à l'enfant, ou au changement de sexe. Ces nouveaux droits envisagent tout asservissement de la nature comme une libération et un progrès humain. »
Le droit à disposer de son corps « sert à justifier des pratiques individuelles contraires à l'ancienne dignité ontologique, telles que la stérilisation, le changement de sexe, l'avortement ou encore le suicide. [Il] remplace progressivement le principe inverse d'indisponibilité du corps humain selon lequel nul ne peut agir contre son corps, même s'il y consent. »
« Les droits de l'homme de 1948 ont réaffirmé l'existence de la nature humaine, de sa dignité, et de la primauté de la personne. Dans un second temps, l'individualisme a opposé, au sein de la nature humaine, l'esprit à la matière pour faire prévaloir la volonté sur les corps. Enfin - et c'est le troisième temps - le transhumanisme affirme qu'il appartient à l'esprit de gouverner la matière. » take.com##.lsidebar > a\[href^="http://bit.ly/"]
Église et gilets jaunes
L’Église se veut proche de toutes les souffrances des hommes. C’est le sens des déclarations de NNSS Aupetit, archevêque de Paris, et Ginoux, évêque de Montauban, le mois dernier. Celui-ci s’adressait à ceux qui se sentent « écrasés, méprisés, humiliés par un système économique et politique où l’être humain est rejeté au nom du profit et de l’argent ». Au nom des principes de la doctrine sociale de l’Église, il dénonçait l’injustice d’un système où les gens « ne peuvent pas vivre dignement de leur travail » et il est venu sur un rond-point leur apporter, avec le réconfort de la présence de l’Église, le « sourire » de « ce bébé innocent qui est Dieu », dont nous allions fêter la naissance. « Si nous n’allons pas les consoler quand ils expriment leur souffrance, à quel moment irons-nous ? […] L’Église a raté quelque chose. » Quant à l’archevêque de Paris, il constatait « une souffrance importante d’une grande partie de nos concitoyens, qui génère la colère quand elle ne semble pas entendue et une frustration devant ce qui peut être pris pour de l’arrogance ». La cause de cette souffrance ? « L’individualisme devient la valeur absolue au détriment du bien commun qui se construit sur l’attention aux autres et en particulier aux plus faibles. » À l’inverse, il rappelait que le commandement de l’amour « a façonné l’âme de la France ». Il invitait donc les chrétiens à être artisans de paix et confiait à la sainte Patronne de la France la paix, « qui ne peut naître que de la justice ».
Pakistan
Haute de plus de quarante-deux mètres, une Croix s’élève depuis peu à l’entrée du cimetière chrétien de Karachi, au Pakistan. C’est la plus grande d’Asie. Son constructeur, Parvez Henry, un protestant, l’a voulue pour « que les chrétiens la voient et décident de rester ici ».
Culture de mort
Après que le Président irlandais a signé la loi autorisant le meurtre de l’enfant à naître, l’ordre des médecins, confronté à une contradiction entre son code de déontologie – qui qualifiait l’avortement de meurtre – et la nouvelle loi, l’a requalifié en « prestation de service », comme n’importe quelle échange commercial. Il suffisait de changer un mot… Et ce sera 450€ par victime.
Génocide
Enfin un début de reconnaissance officielle : le 11 décembre, en présence de l’archevêque chaldéen d’Erbil, le Président des États-Unis a signé la loi – approuvée à l’unanimité par la Chambre – qualifiant de “génocide” les crimes perpétrés ces dernières années par les groupes islamistes contre les chrétiens d’Irak et de Syrie. Il engage l’administration américaine à fournir une assistance humanitaire aux communautés victimes de ces persécutions et à en poursuivre les responsables. »
Si près, si loin...
Il est plus facile aux pèlerins français de prier dans les Lieux saints qu’aux chrétiens de Terre sainte. Ainsi, pour Noël, seulement 220 permis de sortie (de Gaza) ont été délivrés par le gouvernement israélien, à des personnes âgées de 16 à 35 ans et de plus de 55 ans, sans aucune considération pour les liens de parenté entre bénéficiaires de ces permis. Le vicaire patriarcal pour Jérusalem et la Palestine déplore « une logique d’occupation qu[‘il] ne compren[d] pas ».
Centenaire de Soljenitsyne
Le 11 décembre, à Moscou, sa veuve Natalia et Vladimir Poutine ont inauguré une statue à son effigie. Le Président russe a loué l’amour de l’écrivain pour sa patrie : « Même en exil, Soljenitsyne (photo) ne permettait à personne de parler de la Russie de manière dédaigneuse, méchante […]. Il distinguait clairement la vraie Russie, celle du peuple, et les particularités d’un système totalitaire qui a apporté des souffrances et des épreuves difficiles pour des millions de personnes. »