In Altum

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Cette année : La doctrine sociale de l’Église

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 103)

Ce mois-ci : La personne humaine, au cœur de la doctrine sociale

Quelles conséquences pour l’homme découlent de son caractère d’ « image de Dieu » ?

L’homme étant à l’image de Dieu, il est appelé à entrer en relation intime avec Dieu. Cette relation entre Dieu et l’homme doit se refléter dans les relations entre les hommes. Il s’ensuit que tout rapport de domination doit être banni, aussi bien à l’échelle du couple, dans le mariage, qu’à l’échelle des diverses relations sociales.

Pourquoi les relations sociales sont-elles, dans la pratique, si souvent difficiles?

À la racine des déchirures personnelles et sociales, qui offensent la personne humaine, se trouve la blessure du péché. Or, tout est dramatiquement lié : quand la relation avec Dieu est brisée, celle entre les hommes l’est aussi. La blessure du péché s’ouvre à la fois dans le flanc du pécheur et dans son rapport avec le prochain, au niveau social. Par conséquent, on peut parler non seulement de péché personnel, mais aussi de péché social. Il y a des structures de péché, enracinées dans les conséquences de péchés personnels répétés, qui entraînent au péché (ex : quand il y a plus d’avantages à être chômeur qu’à travailler).

Si le péché est universel, peut-on aussi parler du salut universel ?

Le réalisme chrétien place en regard du péché, le Salut en Jésus-Christ. Cette justification qui vient de Dieu transforme l’homme de l’intérieur. Il n’y a cependant pas d’automatisme : un travail de conversion, appuyé sur l’aide de l’Esprit-Saint est de rigueur.

De même qu’il y a des structures sociales de péché, il y a des structures qui poussent au bien (ex. lois qui favorisent un juste salaire ou qui permettent le repos du dimanche).

En quoi la dignité de la personne humaine est-elle à la base de la doctrine sociale ?

La dignité de la personne humaine lui vient de son divin modèle : le Fils de Dieu fait homme. Quelques aspects plus représentatifs sont à relever :

- La personne est une d’âme et de corps. Par son âme, elle est ouverte à la transcendance, et ne peut jamais être asservie par le pouvoir politique.

- Son corps uni à l’âme participe à sa dignité, il ne faut ni l’idolâtrer ni le mépriser.

- C’est en étant homme et femme que les personnes humaines sont créées à l’image de Dieu. Il faut les respecter dans leur égale dignité et dans leur spécificité masculine ou féminine.

Peut-on, au nom des droits de l’homme, bafouer certains aspects de la dignité de la personne ?

Cela survient hélas, lorsque l’homme rejette sa filiation divine : il se croit alors le maître absolu de tout et c’est la porte ouverte vers toutes les formes de totalitarisme. La doctrine sociale de l’Église rappelle quels sont les droits fondamentaux de l’homme (à la vie, à fonder une famille, au travail, à la liberté…) et les oriente vers le bien commun.

L’adage « ma liberté s’arrête là où commence celle des autres » est-il juste ?

La liberté est un don accordé par Dieu à l’homme, pour qu’il puisse Le chercher par lui-même. Toutefois, elle ne doit pas être en opposition avec sa dépendance par rapport à Dieu. La Révélation enseigne que le pouvoir de déterminer le bien et le mal n'appartient pas à l'homme, mais à Dieu seul.

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