In Altum

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Une actualité douloureuse

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 105)

L’Église blessée par le péché de certains de ses membres, et attaquée aussi par d’injustes accusations

« Quotidiennement nous parviennent les nouvelles les plus terrifiantes. Il ne passe pas une semaine sans qu'un cas d'abus sexuel ne soit révélé. Chacune de ces révélations vient lacérer notre cœur de fils de l'Église. Comme le disait saint Paul VI, les fumées de Satan nous envahissent. »

Ces paroles du cardinal Sarah dans son dernier livre (p. 3) sont d’une justesse bouleversante. Combien notre prière et notre attention doivent être apportées aux victimes, blessées au plus profond d’elles-mêmes. La lettre de Benoît XVI aux catholiques d’Irlande en 2010 décrit profondément nos sentiments : « Il est compréhensible que vous trouviez difficile de pardonner ou de vous réconcilier avec l'Église. En son nom, je vous exprime ouvertement la honte et le remords que nous éprouvons tous. Dans le même temps, je vous demande de ne pas perdre l'espérance. C'est dans la communion de l'Église que nous rencontrons la personne de Jésus-Christ, lui-même victime de l'injustice et du péché. » Non moins émouvants sont les mots qu’il adressait aux coupables : « Vous avez trahi la confiance placée en vous par de jeunes innocents et par leurs parents. Vous devez répondre de cela devant Dieu tout-puissant, ainsi que devant les tribunaux constitués à cet effet. Vous avez perdu l'estime des personnes en Irlande et jeté la honte et le déshonneur sur vos confrères. » Tous, nous souhaitons que justice soit faite.

Le cardinal Sarah poursuit non moins justement : « Les prêtres du monde entier se sont sentis humiliés et trahis par tant d'abominations. » Cette réalité fait aussi partie de l’actualité de l’Église. La grande majorité des prêtres catholiques ne sont pas des corrompus ni des pervers. Comment les grands journaux peuvent-ils omettre l’immense service rendu à l’humanité par tant de prêtres et de consacrés dévoués sans compter aux hommes de notre temps, et spécialement auprès de nombreux enfants si souvent en danger ?

De plus, nous nous devons de dénoncer une multiplication complaisante d’accusations contre l’Église, même au mépris des innocents ! Certes, il y a des coupables, qui doivent être condamnés, mais il y a aussi des prêtres et des consacrés qui sont des victimes. Comment ne pas évoquer le cas du père François-Jérôme Leroy, prêtre responsable du Foyer de charité de Baye, qui fut faussement accusé alors que son innocence est maintenant reconnue ? Quel martyre pour un prêtre de se voir ainsi traîné dans la boue. Plus tragique, le cas du père Dockwiller, qui plaida toujours son innocence et dont l’accusateur soi-disant abusé s’est rétracté : effondré, ce dominicain avait hélas mis fin à ses jours…

Plus récemment, le cas du cardinal Pell (photo), condamné pour des faits dont la vraisemblance est plus que faible, et dont des athées prennent la défense, tel Andrew Bolt : « Je ne crois pas en cette histoire gothique - ou pas assez pour penser que cette condamnation est raisonnable. C'est un bouc émissaire, pas un abuseur d'enfants. » Le cardinal Müller, préfet émérite de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a réagi énergiquement face à cette injustice : « Les accusations contre lui sont absolument incroyables, c'est impossible. Il n'y a aucune preuve, c'est contraire à toute évidence… Comme tout le monde, je ne parviens pas à voir la culpabilité. »

Cardinal Barbarin : une condamnation qui ne laisse pas d’interroger...

Une autre affaire a secoué l’Église, particulièrement en France : l’affaire Barbarin. Le cardinal Philippe Barbarin a donc été condamné pour non-dénonciation de faits qui n’ont pas encore été jugés ! L’auteur des faits, le Père Preynat, n’a en effet toujours pas été jugé lui-même… Préparée par une orchestration savante (un film grand-public, une émission à heure de grande écoute…), la sentence a fait l’objet de critiques de la part de nombre de spécialistes du droit. En attendant l’appel, le Pape François a refusé la démission du cardinal Barbarin, qui a choisi de se mettre en retrait pour un temps de son diocèse…

Dans une tribune publiée ensemble en septembre, Mgr Jean-Pierre Batut (évêque de Blois), Mgr Pierre-Yves Michel (évêque de Valence), ainsi que Pierre Durieux, qui ont tous trois collaboré plusieurs années avec le Cardinal Barbarin avaient donné leur témoignage, dont voici quelques extraits :

« Ayant fait partie de ses plus proches collaborateurs, et l’ayant aujourd’hui quitté pour d’autres services, notre parole aussi est… libérée. Nous sommes témoins que le cardinal Barbarin a rencontré toutes les victimes qui acceptaient ses propositions de rendez-vous, qu’il désirait les écouter toutes et chacune personnellement, et qu’il a entendu du fond du cœur l’immensité de leur souffrance. (...) Nous sommes témoins que c’est lui qui a demandé au pape de lever la prescription qui empêchait le procès canonique du Père Preynat, que c’est lui aussi qui a confié ce procès à trois juges indépendants pour que justice soit rendue par des non-lyonnais, et que c’est encore lui qui a suspendu le Père Preynat de son ministère, lui interdisant également la célébration des sacrements, même en privé. (...) Nous sommes témoins que, piégé par une journaliste de Mag2Lyon qui s’était fait passer pour une victime, il l’a directement encouragée à porter plainte. Chacun peut lire le discours qu’il tint alors en privé, puisque cette journaliste publia fidèlement son verbatim : « Tant pis si c’est une honte supplémentaire pour l’Église, car cela peut rendre service à tout le monde. Si vous portez plainte, on va interroger ce prêtre, et c’est très bien. Et même pour lui parce qu’il faut arrêter de mentir. » (...) Nous sommes témoins que, dans toute cette adversité, il est resté un homme de Dieu, priant, centré sur sa mission, enthousiaste, soucieux de dialogue, désireux de comprendre, « créatif, courageux et missionnaire », comme l’a écrit le pape François.

Nous sommes témoins que nombre d’attaques contre le cardinal relèvent davantage du règlement de comptes idéologiques que de la lutte contre la pédophilie ou de l’amour de l’Église… (...)

Qu’il demeure archevêque de Lyon ou non est d’ailleurs une question qui le regarde. Notre responsabilité – votre responsabilité – c’est de demeurer dans la vérité. Dans cette “vérité qui rend libre” (Jean 8, 32). »

« Que tout ce qui respire loue le Seigneur »

Un lecteur d’In Altum nous fait part du livre qu’il vient de publier sur la musique dans la bible : « Que tout ce qui respire loue le Seigneur ».

Joseph Blanchard témoigne : « Écrire ce livre a été pour moi une expérience à la fois humaine et spirituelle. En menant cette étude sur la musique dans la Bible, comme un étudiant suivi et conseillé par un maître de thèse, j'ai en fait continuellement rencontré le Seigneur là où je ne m'y attendais pas. »

Le livre est préfacé par le Père Erwan Delahaye, musicien et théologien du diocèse de Rennes, ancien vicaire à la paroisse Jean-Paul II du diocèse de Rennes.

Ce livre, édité chez «Books on Demand», est distribué en France dans toutes librairies, à la Fnac, mais aussi via Amazon ou sur E-book.

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