In Altum

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Cette année : la doctrine sociale de l’Église

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 106)

Ce mois-ci : Le travail, expression de la dignité de l’homme

Le travail est-il une conséquence du péché originel ?

Dieu a créé la terre et l’a confiée à l’homme pour qu’il la travaille. Le travail n’est donc pas une conséquence du péché originel, mais fait partie de la nature originelle de l’homme. C’est le caractère pénible du travail qui est une conséquence du péché originel.

Quel est le sens chrétien du travail ?

Le travail est une réponse pleine de gratitude de l’homme pour le cadeau de la Création fait par Dieu. Par le travail, tout en développant ses capacités et ses talents, l’homme contribue au développement économique, social et culturel du monde et, ainsi, à l’œuvre créatrice. « Le travail contribue à une bonne vie, il nous donne un sens, nous confère une vie sociale, forge notre identité » (Thomas Vasek).

En outre, à travers le travail, nous pouvons nous unir à Jésus qui était lui-même travailleur, charpentier jusqu’à l’âge de trente ans. Il a côtoyé des pêcheurs, des paysans, des artisans ; il a utilisé des images de la vie économique pour ses paraboles. Il a loué les serviteurs qui travaillaient en mettant à profit leurs talents et a blâmé les paresseux. Assumant lui-même la pénibilité du travail, il a invité à prendre sa croix de chaque jour et à Le suivre, Lui qui a porté sa Croix pour nous sauver.

Enfin, le repos dominical contribue à donner tout son sens au travail : en interrompant son travail et en allant à la Messe le dimanche, le regard de l’homme peut se diriger vers le vrai but de sa vie : la vie éternelle.

Quelle est l’origine de la Doctrine sociale de l’Église sur le travail ?

C’est au siècle de l’industrie (XIXe s.) qu’elle naquit, face au problème de la question ouvrière. En effet, de nombreux ouvriers souffraient de conditions de travail et de rémunération inhumaines, faisant apparaître une nouvelle classe sociale très pauvre : le prolétariat, resté en marge de la prospérité économique du reste de la société. Les ouvriers dans les usines étaient souvent comme des « hommes-machines ». Léon XIII, avec la première grande encyclique sociale Rerum novarum, condamna avec véhémence la division de la société en classes sociales et dénonça ces conditions de travail comme autant de violations de la dignité humaine.

Quelle est la différence entre la conception chrétienne du travail et celle prônée par le marxisme ou le capitalisme ?

Karl Marx a voulu répondre à la misère ouvrière en prônant la lutte des classes (entre le prolétariat et la bourgeoisie) ; le capitalisme met en premier lieu le capital, la productivité et le rendement (quitte à passer outre la dignité des travailleurs).

Quant à l’Église, dès le début, elle s’est fermement engagée à promouvoir un juste équilibre entre les différents acteurs économiques et sociaux, mais pas par la violence. Elle réaffirme avec force la priorité du travail sur le capital et le fait que le « premier capital à valoriser est la personne, dans son intégrité » (Benoît XVI). C’est « le travail qui a été fait pour l’homme, non l’homme pour le travail » (St Jean-Paul II).

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