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L’Église en détresse

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 106)

En Chine

Le 10 avril, deux cents fidèles ont assisté, impuissants, à la démolition par les autorités communistes du sanctuaire marial et de l’église du Sacré-Cœur de Mujiaping (diocèse de Fengxiang), ainsi que des locaux médicaux de la paroisse, construits sur les deniers des fidèles. Les démolitions se succèdent dans ce diocèse, le seul du pays où l’Église officielle, inféodée au régime et indépendante de Rome, ne compte pas un seul prêtre ou fidèle, ce qui exaspère le pouvoir.

L’évêque clandestin de Mindong, Mgr Guo Xijin, a accepté, par obéissance à Rome, de devenir l’auxiliaire de l’évêque « officiel », reconnu par Rome en vertu de l’accord secret avec Pékin ; mais lui-même n’est pas reconnu par le gouvernement, car il n’est pas inscrit à l’Association patriotique. Il est donc interdit de tout ministère, dans un diocèse comptant 90 000 catholiques.

En Syrie : « sous les bombes, c’était mieux »

Arrivé à Damas en 2006 , j’avais du mal à trouver une personne modeste qui vienne demander de l’aide. S’interrogeant sur ce phénomène un confrère me dit : c’est normal dans un pays où l’éducation et l’hospitalisation sont gratuites… les produits alimentaires de base subventionnés, les modestes salaires suffisaient, pas besoin de tendre la main.

Huit ans de guerre ont détruit un pays et un peuple paisible : destructions chaotiques, 600 000 morts, 12 millions de réfugiés et d’exilés sans toit, économie paralysée, monnaie dévaluée, inflation galopante, embargo étouffant.

Des familles disent maintenant : pendant la guerre et sous les bombes on était mieux. Sous les bombes on pouvait s’abriter, se cacher. Comment fuir maintenant la guerre économique qui frappe à toutes les portes ?

La guerre économique prend avec efficacité la relève des violences militaires armées pour atteindre toutes les classes sociales. L’embargo sur l’Iran prend en route le petit peuple Syrien oublié dans la misère.

Si en 2006 on avait du mal à trouver un pauvre en Syrie, aujourd’hui il est impossible de trouver un Syrien qui ne vit pas dans le besoin et la précarité face à des problèmes sociaux insurmontables couronnés par un chômage prolongé ou presque perpétuel.

Qu’il est difficile de regarder des familles fragilisées de plus en plus et poussées à la mendicité… le plus douloureux n’est pas le besoin mais de voir la dignité humaine blessée… L’amertume se lit facilement dans un regard baissé pour éviter plus d’humiliation

L’Eglise, devant cet amour propre troublé et brisé, conserve le regard fixé sur le TOMBEAU VIDE.

Mgr Samir Nassar

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