In Altum

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La Jérusalem céleste : secrets de l’Apocalypse

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 106)

Dans la joie du Christ ressuscité, voici quelques secrets de l’Apocalypse concernant la Jérusalem céleste qu’il nous a acquise par sa mort et sa Résurrection.

Il s’agit bien sûr uniquement d’interprétations possibles !

« Et la Ville sainte, la Jérusalem nouvelle, je l’ai vue qui descendait du Ciel, d’auprès de Dieu. » (Ap 21,2) Elle descend et ne monte pas. Cela peut montrer l’humilité de la Jérusalem céleste. Elle sait que sa beauté, ses mérites, ses vertus, elle les tient de Dieu, du Sang rédempteur du Christ. Comme St Paul, elle pourrait nous dire : « C’est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis. » (1 Co 15,10) La Jérusalem céleste a « l’éclat de Dieu, et sa lumière est semblable à une pierre précieuse, comme de la pierre de jaspe, comme du cristal » (Ap 21, 11). C’est l’humilité qui la rend lumineuse. Parce qu’elle vient de Dieu qui est lumière, elle se revêt de Lui. Par la comparaison de la pierre précieuse, nous pouvons comprendre qu’elle ressemble au Christ. En effet, le Christ est souvent comparé à une pierre précieuse en raison de l’éclat de sa divinité (la pierre précieuse brille) et de la fermeté de sa volonté pour aller au bout de sa Passion (la pierre précieuse est très dure). La Cité a un mur « grand et élevé ». Ce mur peut symboliser le Christ qui protège l’Église contre ses ennemis. Il est grand par la noblesse de sa vie et élevé car il est Dieu. La Cité a douze portes, symboles des douze Apôtres. Cela nous rappelle qu’il faut accepter la doctrine enseignée par les Apôtres pour accéder au Royaume de Dieu. Il y a trois portes à chacun des quatre points cardinaux (Ap 21,13). Cela peut évoquer le mystère de la Trinité (le chiffre 3) et de la Rédemption (elles forment une croix par leur emplacement) qui sont les mystères essentiels pour être sauvé. L’ouverture sur les quatre points cardinaux nous montre aussi que la Cité sainte est ouverte à toutes les nations. La Cité est bâtie en carré, ce qui peut faire penser aux quatre vertus cardinales sur lesquelles reposent les mérites de ses habitants : prudence, justice, force, tempérance. La longueur de la Cité est égale à sa largeur et à sa hauteur. Cela nous rappelle que les trois vertus théologales (foi, espérance, charité) sont à mener de front pour devenir saint. La longueur symbolise la foi qui unit le Créateur à sa créature, la hauteur, l’espérance par laquelle l’âme s’élève vers le Ciel, la largeur, la charité qui ouvre l’âme, la dilate pour lui faire aimer ses ennemis. Le mur de la Cité (image du Christ) mesure 144 coudées : 100+40+4 : cent est le nombre qui symbolise la pureté d’intention, quarante, l’esprit de pénitence et quatre, les quatre vertus cardinales pour rappeler ici toutes les vertus. La Cité est « de l’or pur semblable à du verre pur » (Ap 21,18), image du cœur pur des élus et de leur corps glorieux. Toutes ces différentes interprétations nous montrent de précieux secrets pour conduire nos pas vers le Ciel ! Concluons par cette phrase de Mère Marie-Augusta : « Aspirons au Ciel, il est notre patrie, mais attendons dans la patience que s’accomplisse la volonté de notre Père ». Source : Le sens mystique de l’Apocalypse, de Dom J. de Monléon (commentaire de la vision de la Jérusalem céleste [Ap 21,10-20])

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