In Altum

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Bienheureuse Anne-Catherine (1774-1824) 2/2

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 11)

(voir le début de sa vie en cliquant ici) Sœur Anne-Catherine est religieuse depuis 9 ans chez les Augustines de Dülmen quand Jérôme Bonaparte, devenu roi de Westphalie, ordonne la fermeture du monastère, nouvelle mesure anticatholique en ces temps troublés où triomphe le protestantisme. Le coup est rude pour Anne-Catherine qui n’a d’autres solutions que de continuer sa vie consacrée dans le monde, partageant avec sa sœur un petit logement. Malade et souffrante, Anne-Catherine ne quittera guère sa petite chambre pendant les 12 années qui lui restent à vivre. Vie apparemment inutile…et pourtant si féconde ! La Providence conduisit auprès d’elle l’écrivain Clemens Brentano, dont la renommée n’était plus à faire. Touché par la grâce, il comprit quel trésor constituaient les innombrables visions d’Anne-Catherine, tant sur l’Ancien et le Nouveau Testaments que sur la vie de l’Eglise. Il n’hésita pas à renoncer à une brillante carrière littéraire pour s’atteler à retranscrire, aussi fidèlement que possible, ce que rapportait Anne-Catherine, qui obéissait ainsi aux recommandations du Ciel : « Tu dois communiquer ces visions. Tu ne peux calculer le nombre de gens qui liront cela un jour et dont les âmes seront par là consolées, ranimées et portées au bien ». Souvent, Anne-Catherine rendra témoignage au travail de Brentano, « choisi par Dieu pour cette tâche et qui a grâce pour cela ». La communication de ce qu’elle a vu de la Passion lui tient particulièrement à cœur : « Il n’est au pouvoir d’aucune intelligence humaine de comprendre les douleurs que Jésus a souffertes…C’est surtout dans sa Passion qu’on a le sentiment de son amour infini ». Quant à elle, elle ne se contente pas de contempler de l’extérieur ces mystères… Depuis plusieurs années, elle les vit dans son corps, par les stigmates, et dans son âme, par une union profonde aux souffrances de Jésus. Anne-Catherine se rappelle également ce que lui a dit son ange : « Les visions seules n’ont jamais sanctifié personne, il faut que tu pratiques la charité, la patience et toutes les autres vertus ». Dès que sa santé le lui permet, elle s’active à la confection de vêtements pour les pauvres et sa plus grande joie est de savoir qu’elle a pu ainsi aider telle ou telle famille en détresse. Son cœur généreux la pousse sans cesse à prendre sur elle les fardeaux des autres, obtenant de Dieu de pouvoir souffrir tel ou tel mal pour en libérer ceux qui en sont chargés. C’est ainsi qu’elle porte secours -spirituellement mais réellement, ainsi qu’elle a la grâce de le voir- à  de nombreux malades, agonisants, âmes du  purgatoire, pécheurs ou autres personnes qu’elle délivre de toutes sortes de périls… Elle est même envoyée auprès du pape pour le réconforter et lui donner de bonnes inspirations ! Aux retours de ces différentes interventions, elle les raconte naïvement, ce qui a permis plusieurs vérifications étonnantes… Le 9 février 1824, des paysans voient briller « comme du feu » au dessus de Dülmen. L’âme ardente d’Anne-Catherine vient de s’envoler vers le ciel… où elle continue de secourir ceux qui l’invoquent avec confiance. Anne-Catherine est béatifiée par Jean-Paul II en 2004.

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