Grande fête de Notre-Dame des Neiges
Les samedis 14 et 21 décembre, à l’occasion du 73e anniversaire de la bénédiction de la statue de Notre-Dame des Neiges par l’évêque de Viviers, avait lieu, en deux parties (faute de place), le grand pèlerinage annuel à Saint Pierre de Colombier. Près de deux mille pèlerins ont ainsi convergé de toute la France, malgré le climat météorologique et social. Le début des vacances de Noël a permis à des familles, nombreuses, de faire le déplacement.
Pendant la Messe, vécue dans une grande ferveur et une profonde joie spirituelle, ils ont écouté non sans émotion une soixantaine de réfugiés irakiens chanter en l’honneur de la Sainte Vierge. Puis, après le déjeuner partagé dans un esprit familial et un temps d’enseignement, sur la consécration par Jésus dans la Vérité le 14, sur la genèse du projet de construction de l’église du Cœur Immaculé de Marie le 21, tous se sont rendus en procession vers la statue de Notre-Dame des Neiges.
Le 14, cent cinquante manifestants les y attendaient, brandissant des pancartes hostiles et levant leur poing fermé pendant tout le temps de la prière pour protester contre ce projet. Les pèlerins n’ont pas répondu aux provocations et ont su garder le recueillement, évitant ainsi tout débordement.
Tous ont prié de tout leur cœur la Vierge Marie, y compris dans leur langue maternelle : Allemands, Africains, Coptes égyptiens, réfugiés irakiens. Le 21, rien n’est venu perturber le calme et la ferveur de la procession. Pèlerins et familles ont pu confier leurs difficultés et leurs soucis à Notre-Dame des Neiges. Les deux processions ont pu se conclure par la bénédiction du Saint-Sacrement à l’extérieur, Saint Joseph retenant la pluie jusqu’à 17h30.
Tous sont repartis décidés à vivre un beau, joyeux et paisible Noël chrétien, forts de cette conviction adressée par Père Bernard aux manifestants : « [L’]amour de Dieu, bien chers frères et sœurs en humanité, n’est une menace ni pour notre nation, ni pour l’humanité, mais cet amour est le remède, le seul remède aux maux dont souffrent les hommes de notre temps. »