In Altum

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L'Eglise au temps du coronavirus

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 116)

mais comment font certain prêtres...

C'est avec toute l'Eglise en prière que le pape François a donné de façon extraordinaire sa bénédiction URBI et ORBI avec  le Saint Sacrement . L'intention était claire : que Dieu vienne à notre secours à l'heure où la pandémie du coronavirus poursuit ses ravages. Ces derniers temps, bien des prêtres s'ingénient à permettre aux fidèles de recevoir tout de même les sacrements, jusqu'au sacrifice d'eux mêmes (1% des victimes italiennes sont des prêtres).

 Tout a commencé par une boutade ! « On pourrait dire la Messe sur le toit de l’église ! » Blague de quatre prêtres du diocèse de Rome qui deviendra réalité. En effet, ils constatent : « Si notre peuple ne peut pas quitter la maison et si nous, les prêtres, ne pouvons pas quitter le presbytère, personne ne nous interdit de monter sur le toit et de dire la Messe là. » Ainsi, de leur balcon ou de leur télévision, des centaines de paroissiens ont pu vivre leur Messe du troisième dimanche de Carême.

 Plus discret, toujours en Italie, un prêtre de la commune de Robbiano, éprouvé de voir son église vide, entreprend de demander à tous ses paroissiens de lui envoyer leur photo afin de les mettre devant lui sur les chaises lors qu’il célébrera la Messe. Maintenant, lors qu’il présente le Saint-Sacrifice de la Messe à Dieu le Père, le visage de tous ses paroissiens est devant lui, et il offre le sacrifice qu’ils font de ne pouvoir être présent.

 Moins heureuse fut l’histoire du curé de Cerveteri qui célébrait sa Messe dans une église vide tout en la retransmettant en streaming. Il lui fut reproché d’avoir laissé les portes de son église ouvertes et permis ainsi à quelques fidèles présents de suivre l’office dehors, toutes règles de sécurité sanitaire étant respectées... Cette liberté a rendus fous des carabinieri qui se sont permis d’interrompre la Messe pour raison sanitaire. Réaction qui ressemble davantage à du totalitarisme qu’à une attitude de protection…

 Pour le sacrement de confession, c’est aux États-Unis qu’il faut se rendre. Un prêtre du diocèse de Washington le propose en drive. Il lui suffit simplement d’un parking et de quelques plots. Ayant prévu des horaires de permanences, il se tient dehors sur une chaise, tandis qu’une allée, matérialisée par les plots, permet aux pénitents, tout en restant dans leur voiture, de s’approcher du prêtre en respectant les règles sanitaires. De là, le prêtre peut entendre les confessions sans aucun risque de contamination.

 Mais nous devons décerner la palme d’or aux évêques polonais qui ont pris les moyens de poursuivre les Messes tout en respectant les règles. Ainsi Mgr Stanisław Gądecki (photo), président de la Conférence épiscopale polonaise, a déclaré : « Dans le cadre des recommandations de l’inspecteur sanitaire en chef selon lesquelles il ne doit pas y avoir de grands rassemblements de personnes, je demande d’augmenter – autant que possible – le nombre des Messes dominicales dans les églises afin qu’un certain nombre de fidèles puisse assister à la liturgie à chaque fois, selon les directives des services de santé. » Néanmoins, devant la gravité de l’épidémie, le Conseil permanent de la Conférence a ajouté par la suite : « Nous recommandons aux évêques de dispenser de l'obligation d'assister au saint dimanche les personnes âgées, présentant des symptômes d'infection, les enfants et adolescents et les personnes qui s’en occupent, comme celles qui ont peur de l'infection. » .

Mais jamais il n’a été demandé aux prêtres d’arrêter de recevoir des fidèles pour le Saint-Sacrifice

 

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