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Saint Stanislas de Cracovie (1030-1079)

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 117)

Attention : un Stanislas peut en cacher un autre ... 

Stanislas est né le 26 juillet 1030 à Szczepanow, non loin de Cracovie. Frappés par une douloureuse infertilité, ses parents, très chrétiens, avaient promis de consacrer aux autels l’enfant que Dieu, dans sa miséricorde, voudrait bien leur accorder en réponse à leurs prières. Ils tinrent promesse quand Celui-ci les exauça, et Stanislas, par ailleurs naturellement porté aux choses de Dieu, s’orienta vers le sacerdoce.

Après avoir étudié à Paris, il rentra en Pologne pour y être ordonné prêtre, et être nommé chanoine de la cathédrale de Cracovie. Vite remarqué, tant par les fidèles que par ses supérieurs, pour sa vertu, ses qualités de pasteur et son amour de la Vérité, il fut nommé évêque du diocèse en 1072, à la mort de son prédécesseur. Sans délaisser les fidèles les plus humbles, Stanislas, soucieux d’exercer son ministère auprès de tous, se montra vite préoccupé par le contre-exemple moral donné par le Roi.

La Pologne était alors dirigée par Boleslas II, dit « Le cruel », du fait de ses excès tyranniques à l’encontre de ses contradicteurs. Excellent chef de guerre, assurant la prospérité extérieure à son pays, le Roi s’illustrait en revanche lamentablement par ses mœurs. Alors qu’aucun des prélats du pays n’osait s’exprimer publiquement sur cette situation, Stanislas, seul, et à plusieurs reprises, s’éleva contre le Roi, allant jusqu’à interrompre une Messe pour exiger que celui-ci, qui se prétendait encore chrétien, quitte l’assemblée.

Un épisode célèbre de la vie du saint est celui où il opéra un miracle de résurrection, suite à une fervente prière trois jours durant ; il permit ainsi qu’une accusation mensongère – il s’agissait de l’acquisition d’une terre en vue d’y bâtir une église –, fût balayée par le propre témoignage du vendeur décédé devant le tribunal.

Saint Stanislas fut finalement assassiné des mains mêmes du roi, en pleine Messe, début mai 1079. Il fut canonisé à Assise en 1253 par Innocent IV, et il est actuellement fêté le 11 avril. Ses reliques sont conservées et mises à l’honneur dans la cathédrale du Wawel (Cracovie).

En 2003, Jean-Paul II, lui aussi polonais, et ancien successeur de Stanislas comme évêque de Cracovie, a exprimé en ces termes l’apport inégalable du saint à la nation polonaise : « Il enseigna l'ordre moral dans la famille fondée sur le mariage. Il enseigna l'ordre moral au sein de l'État, rappelant même au Roi que dans son action, il devait garder à l'esprit la loi immuable de Dieu. Il défendit la liberté, qui est le droit fondamental de chaque homme et qu'aucun pouvoir, sans violer l'ordre établi par Dieu lui-même, ne peut ôter à personne sans raison. À l'aube de notre histoire, Dieu nous manifesta à travers ce saint Patron que l'ordre moral, le respect de la loi de Dieu et des justes droits de chaque homme, sont la condition fondamentale de l'existence et du développement de chaque société. » Stanislas est aussi un modèle de zèle dans l’adversité.

Prions le pour nos pasteurs.

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