Bonjour à tous et bienvenue sur la page Nature !

Il faut que je vous prévienne que vous risquez l’humiliation…ou le prestige d’être instruits par Jips, l’araignée-espion qui se faufile et file partout… peut-être au-dessus de votre tête actuellement ! Nous avons essayé de la coller dès le début de l’année, en nous orientant vers un milieu… vaseux.
 

Jips, y a-t-il des insectes aquatiques ?

Oui, bien sûr ! Ils constituent même la majeure partie des animaux vivant en eau douce, avant même les poissons ! Bien plus, ces insectes constituent l’ensemble animal le plus important, le plus étrange et l’un des moins connu de la planète.

Des points communs ?

Outre le fait qu’ils aient tous six pattes et des ailes, ils ont en effet plusieurs points communs. Ils semblent en effet presque tous sortir de Star Wars avec leur profil type vaisseau spatial, leurs outils intégrés et bien sûr leur mode de déplacement.

Vivent-ils toute leur vie dans l’eau ?

Non. Les premiers stades de leur développement se situent en immersion, mais l’insecte adulte n’est généralement pas équipé pour s’approvisionner en oxygène sous l’eau. Alors, il leur faut pour le moins refaire surface de temps à autres. En outre, à ce stade, plusieurs sont actifs dans l’air, dans l’eau…et sur terre !
Parlez-nous des techniques de respiration.
Franchement, c’est une question un peu saugrenue ! Eh bien, quand on ne trouve pas d’air, on va en chercher là ou il est, et on le conserve !

C'est-à-dire ?

Ainsi, M. Dytique garde de l’air sous ses élites (sorte de protection dure pour les ailes), creuses à cet effet. M. Hydrophile, lui, c’est le roi des poilus ; son plastron est aéré par une multitude de gouttes… d’air qu’il va régulièrement puiser à la surface ! Et le tuba inversé : Mme Nèpe (photo du haut), quant à elle, s’est munie d’un long tuba caudal, histoire de ne pas se fatiguer à remonter trop fréquemment à la surface. Cette bestiole aux allures de scorpion affilé chasse têtards, alevins et autres larves avec ses deux pattes-pince.
Splop !Ça, c’était le bruit émis par Miss Notonecte (photo ci contre) lorsqu’elle est remontée à la surface pour buller. En effet, tête vers le fond, elle vient de faire circuler sous son abdomen une bulle d’air retenue par une série de poils hydrofuges (littéralement qui fuient l’eau) qui conservent le précieux gaz tandis que Miss Notonecte plonge dans l’abîme.

Et les araignées d’eau dans tout ça ?

Bah, il y a bien une araignée qui s’amuse à retenir une énorme bulle d’air dans sa toile en forme de parachute, sous l’eau bien sûr, mais ici on parle des insectes…et l’araignée n’en est pas un, puisqu’elle a huit pattes ! Ah, mais tu parles des Ranatres, ces insectes qui patinent à la surface de l’eau ? Déjà, il me faut te rassurer : le jour où tu trouveras quelqu’un ayant réussi la prouesse de se faire piquer, tu m’appelles pour qu’on fasse un article dans le journal le plus lu dans les chaumières ! Sinon, il est vrai que c’est un insecte fascinant qui vole d’une mare à l’autre sans problème et qui pratique aussi aisément la marche à pied ! Elle est aussi très drôle à observer à la loupe.

Merci Jips, nous n’avons évidemment pas fait le tour !
À+ dans In altum,
Jipsou