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Découvrez les secrets du bouleau !

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 121)

Culinaire, médicinal, utilisation de son bois......

Facilement identifiable, le Bouleau verruqueux (« Betula verrucosa ») est un ligneux à tronc fin à écorce caractéristique majoritairement blanche, tachée de noir lorsque l’arbre est âgé. Cette coloration est due à la bétuline, substance résineuse contenue dans les cellules de l’écorce. Ses feuilles triangulaires sont finement dentées et pendantes. Les fleurs, quant à elles, apparaissant d’avril à mai, forment des chatons retombants. Les chatons femelles ont des bractées vert pâle et les stigmates des fleurs sont pourpres contrairement aux chatons mâles dont les bractées sont brunes et les anthères des fleurs, jaunes. Les fruits sont appelés « samares ».

 Penchons-nous sur les qualités médicinales et culinaires de cet arbre de modeste apparence. L’écorce est dépurative et fébrifuge. Ses feuilles contiennent de la résine, des essences parfumées, des tannins et même de la vitamine C, des sels minéraux, des saponines et des substances antibiotiques à propriétés diurétiques et dépuratives. La sève, est aussi dépurative ainsi que détersive. Les bourgeons, enfin, sont cholérétiques.

 Autrefois les feuilles étaient utilisées de façon originale pour soigner les rhumatismes ; le malade était enveloppé dans un tissu de matelas rempli de feuilles de bouleau. Il s’ensuivait une énorme transpiration, et la peau absorbait une partie de l’acide salicylique dégagé par celles-ci. Elles sont encore aujourd’hui utilisées dans le traitement des rhumatismes. Avis à ceux qui en souffrent ! D’autre part, le goudron, plus élégamment nommé « pix betulae », obtenu par distillation de l’écorce et du bois, est prélevé pour soigner des maladies de la peau.

 Ce ligneux, qui n’attire pas particulièrement l’attention, nous offre encore d’autres de ses vertus : à partir de la sève à saveur sucrée qui suinte de son tronc ou en perçant l’écorce de 5 à 6 cm, on obtient, par fermentation, une boisson spécialement appréciée dans les pays du Nord et de l’Est. En cuisant la sève, on obtient un sirop épais semblable à celui d’érable, et jusqu’au début du XXe siècle, on préparait des bouillies en le mélangeant à de la farine d’orge. On peut aussi s’en servir pour faire une sorte de pain. En Pologne, en Suède et en Finlande, à partir de la deuxième couche de l’écorce, le cambium, on faisait de la farine, après l’avoir fait sécher et moulue. En Sibérie, cette farine était consommée mélangée à des œufs d’esturgeon (le caviar).

 En sylviculture, son bois est aujourd’hui de plus en plus apprécié pour son déroulage, notamment pour la fabrication du papier, ce qui suppose des fûts larges et réguliers. Il est employé également en saboterie, et ses rameaux font de solides manches à balais ! L’huile produite par la distillation du « pix » est précieusement récoltée pour la réalisation du cuir de Russie, ce qui lui donne son parfum caractéristique.

 Voyez comme un seul arbre peut offrir une quantité de qualités tant culinaires que médicinales et même sylvicoles !

« C’est à son fruit qu’on reconnaît un arbre » nous rappelle Jésus, par Saint Matthieu.

 

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