Redemptoris Mater et Rosarium Virginis Mariae
L'encyclique (25/03/1987) et la lettre apostolique (16/10/2002) de St Jean Paul II
Nous approfondissons , en cette année du centième anniversaire de la naissance de Saint Jean Paul II les textes lumineux qu'il nous a laissés. Ce mois ci une lettre encyclique "Redemptoris Mater" et une lettre apostolique"Rosarium Virginis Mariae"
Que peuvent bien nous apporter l’encyclique Redemptoris Mater et la lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae ?
Si nous les vivons en mettant la Vierge Immaculée au cœur de notre vie, nous développerons un plus grand attachement à la Mère de Dieu et une belle dévotion mariale, mais aussi et surtout, un grand attachement à Notre-Seigneur Jésus.
Développer une dévotion mariale, n’est-ce pas faire obstacle à l’action de Dieu dans nos vies ? N’est-ce pas un écran dans notre relation à Dieu ?
St Jean-Paul II nous donne une réponse. Il nous parle de la médiation de la Sainte Vierge : « Marie se situe entre son Fils et les hommes dans la réalité de leurs privations, de leur pauvreté et de leurs souffrances. […] Elle agit en médiatrice non pas de l’extérieur, mais à sa place de Mère. […] Sa médiation a un caractère d’intercession. » « Dans l’Église encore, elle continue à être une présence maternelle ». (RM n°21.) Si la Vierge Marie est médiatrice, elle ne peut pas faire obstacle à l’action divine mais au contraire, elle la soutient et la promeut.
Quelle prière Jean-Paul II encourage-t-il pour prier la Vierge Marie ?
Le saint Pape recommande fortement la prière du Rosaire, sujet de sa lettre apostolique, où il écrit à nouveau cette parole : « Le Rosaire est ma prière préférée. C'est une prière merveilleuse. Merveilleuse de simplicité et de profondeur. » (RVM n°2.)
Le Rosaire, une prière désuète et anti-œcuménique ?
Loin de la trouver désuète, Jean-Paul II veut la mettre en avant. En effet, « cette prière non seulement ne s'oppose pas à la liturgie, mais en constitue un support, puisqu'elle l'introduit bien et s'en fait l'écho » (RVM n°4). Elle est aussi une prière profondément christocentrique. « Le centre de gravité de l'Ave Maria […] est le nom de Jésus. » (RVM n°33.) C’est ainsi que « s'il est redécouvert de manière appropriée, le Rosaire constitue une aide, mais certainement pas un obstacle à l'œcuménisme » (RVM n°4). Ce qui pousse le Pape à proposer avec force cette prière, c’est qu’elle « constitue un moyen très valable pour favoriser chez les fidèles l'engagement de contemplation du mystère chrétien » (RVM n°5).
Le Rosaire n’est-il pas une prière routinière ?
Une solution pour éviter cette difficulté : « L'usage pratiqué dans certaines régions de donner du relief au nom du Christ, en ajoutant une clausule évocatrice du mystère que l'on est en train de méditer. » (RVM n°33.)
Le chapelet peut-il vraiment s’adresser à tous ?
Il doit faire partie du quotidien de tous. Aussi bien des prêtres, des diacres que des consacrés. Mais pas seulement, le Pape déclare : « Je me tourne vers vous, frères et sœurs de toute condition, vers vous, familles chrétiennes, vers vous, malades et personnes âgées, vers vous, les jeunes: reprenez avec confiance le chapelet entre vos mains, le redécouvrant à la lumière de l'Écriture, en harmonie avec la liturgie, dans le cadre de votre vie quotidienne. »