"Un amour vrai, durable est il encore possible?"
Saint Jean Paul II aux jeunes au stade Gerland à Lyon
« Je m’adresse à ceux qui se préparent à fonder un foyer […]. C’[est] une question très importante, et j’aimerais vous en parler davantage. Je m’exprime souvent à ce sujet, en d’autres circonstances [...]. Trop d’entre vous souffrent de l’éclatement de leurs familles. Vous dites: “Un amour vrai, durable, est-il encore possible ?” Au nom du Christ, je vous dis : oui, il est possible.
C’est tout le projet de Dieu sur le foyer. Le projet d’amour nuptial qui s’inscrit en vous, si c’est votre vocation, est d’une grande beauté : il correspond à un appel de Dieu qui a créé l’être humain “homme et femme”. Mais on apprend l’amour nuptial jour après jour. Là aussi, vous avez votre responsabilité, dès maintenant. Il y a un apprentissage du don désintéressé de soi, dans la limpidité et la simplicité, qui se fait durant toute l’adolescence et la jeunesse, et sans lequel le mariage serait une faillite, un égoïsme à deux. Il y a apprentissage du respect de l’autre, de son intériorité, de toute sa personne dont le corps est l’expression. Il y a un apprentissage de toutes les valeurs morales nécessaires à la vie. Il y a une préparation aux responsabilités que vous porterez ensemble pour le don de la vie et l’éducation des enfants, pour le service de la société.
Car le mariage est une expérience qui comble le cœur, mais aussi une tâche à accomplir. Le temps de fréquentation, des fiançailles, est ce temps merveilleux d’apprentissage. Ne le gâchez pas. Prenez soin de vous préparer dès maintenant à un tel engagement. Ne confondez pas l’expérience prématurée de la jouissance avec le don de soi dans l’amour lucidement consenti pour toujours.
Je vous souhaite ce grand bonheur de former devant Dieu, avec la grâce du Sacrement de mariage, un couple où chaque conjoint cherche sans cesse le bonheur et le bien de l’autre, et ne craint pas, avec lui, de donner la vie, selon le plan de Dieu. C’est à partir de telles familles que se refera le tissu de la société, le monde nouveau auquel nous aspirons. »