La dissidence à l'ouest a-t-elle un sens ?
Paroles prophétiques d'Alexandre Soljenitsyne
Dans son livre "Le moment est venu de dire ce que j’ai vu", Philippe de Villiers rapporte ces paroles prophétiques que lui confia un jour Soljenitsyne :
« Vous, en Europe, vous êtes dans une éclipse de l'intelligence. Vous allez souffrir. Le gouffre est profond. Vous êtes malades. Vous avez la maladie du vide. Le système occidental va vers son état ultime d'épuisement spirituel : le juridisme sans âme, l'humanisme rationaliste, l'abolition de la vie intérieure... Toutes vos élites ont perdu le sens des valeurs supérieures. Elles ont oublié que le premier droit de l'homme, c'est le droit de ne pas encombrer son âme avec des futilités…
Cependant, le gouffre s'ouvrira à la lumière. De petites lucioles dans la nuit vacilleront au loin. Il y aura des hommes qui se lèveront, au nom de la vérité, de la nature, de la vie. Ils exerceront leurs enfants à penser différemment, à remettre l'esprit au-dessus de la matière. Ils briseront la spirale du déclin du courage. Ainsi viendra l'éclosion des consciences dressées. Aujourd'hui les dissidents sont à l'Est, ils vont passer à l'Ouest. »
Et Philippe de Villiers conclut : « Partout, déjà, les dissidents arrivent en place publique. La Manif pour tous en fut un acte inaugural. Demain, s'étendra une marqueterie discrète de cellules de dissidence française qui composeront une société parallèle, une culture parallèle, qui ouvriront des écoles parallèles hors contrat, pour échapper à la rééducation permanente. Et se multiplieront, à l'écart des circuits officiels, les associations d'entraide avec de multiples capillarités.
Bientôt s'allumera autre une luciole c'est l'instinct de transmission et de génération. Il y aura des isolats de résistance de plus en plus nombreux. Il va falloir encore descendre, endurer, Soljenitsyne nous a prévenus. La souffrance permet toutes les rédemptions à ceux qui luttent contre elle. La Providence a déposé dans nos cœurs de Français une sémantique allégorique : dans le mot « souffrance », il y a encore le mot « France ». Le temps est revenu de la résistance française. »