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"La rose blanche"

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 122)

Résistance héroïque méconnu de jeunes chrétiens contre le nazisme

Dans l’Allemagne nazie, un réseau de jeunes résistants se monte pour résister à cette dictature démoniaque. Hans Scholl, d’abord membre de la Jeunesse hitlérienne, prend finalement ses distances avec elle en 1938 en rejoignant un groupe catholique. Touché par les sermons de Monseigneur von Galen, il décide, avec sa sœur Sophie, d’entrer en résistance. Le réseau de la Rose Blanche est formé, avec pour moyen d’action privilégié l’appel à la résistance du peuple allemand, par la diffusion de tracts.

 Ainsi commence leur premier tract : « Il n'est rien de plus indigne d'un peuple civilisé que de se laisser, sans résistance, régir par l'obscur bon plaisir d'une clique de despotes. Si le peuple allemand est déjà à ce point corrompu et décadent, s'il est devenu une masse dénuée d'esprit, d'individualité, de courage, alors c'est lui-même qui prépare sa ruine. Où que vous soyez, organisez une résistance passive, une Résistance, et empêchez que cette grande machine de guerre athée continue de fonctionner. N'oubliez pas que chaque peuple mérite le gouvernement qu'il supporte. » Ce texte est signé de La Rose Blanche.

 Tous les membres de la Rose Blanche ne sont pas catholiques. Les meneurs Hans et Sophie sont protestants, tandis que les amis de Hans à l’école de médecine : Alexander Schmorell, Willi Graf et Christoph Probst, sont respectivement orthodoxe, catholique et père de famille athée. Ils sont aussi soutenus par un éditeur catholique et par un professeur catholique, Kurt Huber. Six tracts sont publiés. Ils écrivent entre autres : « Notre "État" actuel est la dictature du mal. Pourquoi ne vous soulevez-vous pas, et comment tolérez-vous que ces dictateurs, peu à peu, suppriment tous vos droits, jusqu'au jour où il ne restera rien qu'une organisation étatique mécanisée dirigée par des criminels ? Nous n'avons guère à choisir entre ces moyens, un seul nous est donné : la résistance passive. Il faut empêcher le fonctionnement de cette machine de guerre, qui n’œuvre que pour le maintien et le succès du parti nazi et de sa dictature. Le tyran désire faire de la guerre un état permanent... Il n'est pour nous qu'un impératif : lutter contre la dictature ! Nous nous dressons contre l'asservissement de l'Europe par le national-socialisme, dans une affirmation nouvelle de liberté et d'honneur ! Nous ne nous taisons pas, nous sommes votre mauvaise conscience ; la Rose Blanche ne vous laisse aucun repos ! »

 Face à ces appels, le gouvernement nazi réagit fortement, et tandis que Hans et sa sœur diffusent leur dernier paquet de tracts dans l’université de médecine de Munich, le 18 février 1943, ils sont aperçus par le concierge. Aussitôt arrêtés et torturés par un communiste à la solde du pouvoir nazi, Sophie et Hans Scholl et Christoph Probst sont condamnés à mort. Christoph reçoit le baptême des mains d’un prêtre catholique peu de temps avant son exécution. Le 22 février 1943, ils sont guillotinés, tandis que résonnent dans la salle les dernières paroles de Hans : « Vive la liberté ! » Le reste du réseau est finalement démantelé à l’automne 1943. Mais l’impact de ces jeunes résistants morts à vingt ans pour la liberté de leur patrie et le peuple allemand marque « la naissance d'une foi nouvelle, celle de l'honneur et de la liberté », écrit l’auteur allemand Thomas Mann, en juin 1943.

 

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