Rendez nous la messe!
Colère chez les catholiques de France
La colère gronde chez les catholiques de France. Après les avoir à nouveau privé de la Messe, bafouant la liberté de religion comme (presque) jamais dans l’Histoire de notre pays, et imposé des consignes dictatoriales aux manifestants pour la Messe, le gouvernement persiste à vouloir limiter le nombre de participants à la Messe à trente, quelle que soit la taille de l’église, alors que les supermarchés ne désemplissent pas, que les rames de métro sont bondées, que les écoles grouillent de monde...
Les manifestations pour la Messe se multiplient, leurs rangs s’étoffent de tous ceux qui savent qu’ils ne peuvent pas vivre sans l’Eucharistie. En plaidant pour la liberté de culte, « l’Église défend toutes les libertés fondamentales qui ont été confisquées de manière autoritaire », affirme Mgr Aillet. Alors tant pis pour ceux qui n’y voient qu’« analphabétisme spirituel ». « La Messe, s’exclamait Me Triomphe (photo), l’avocat de Vincent Lambert, n’est pas pour nous un « business » ! La messe est le plus grand trésor que Jésus ait laissé à l’humanité rachetée comme témoignage de Sa tendresse et de Son amour infini pour nous. Et à chaque messe, cette messe que nous revendiquons, cette messe que nous réclamons, c’est le sacrifice de la Croix qui est à chaque fois renouvelé sur l’autel. Voilà pourquoi nous ne pouvons pas nous en passer. »
Le gouvernement, via les préfets, prétend interdire de prier, de s’agenouiller, de chanter des cantiques, voire de « prier en silence » (Strasbourg) ! G. Puppinck rappelle qu’« évidemment, tous ces ordres sont illégaux », contraires à la laïcité, qui, dans ce cas-là, n’est apparemment plus une valeur de la république (pfuitt ! Évaporée !), aux libertés humaines élémentaires, et aux droits de Dieu. « En aucune manière le gouvernement n’a le pouvoir de dicter aux manifestants ce qu’ils ont le droit de dire, de faire, ou de penser, tant qu’ils respectent l’ordre public et les règles sanitaires. » Si la Messe est interdite dans les églises, elle ne l’est pas dans les manifestations ! « Par respect de la légalité et des libertés, c’est un devoir de résister à des ordres autant absurdes qu’illégaux, car y obéir, c’est y collaborer. » Saisis, deux tribunaux administratifs ont rappelé l’évidence.
Certains évêques se mettent à présent de la partie. Ils dénoncent dans cette « jauge à cathos » un engagement non tenu du Président Macron, une mesure vexatoire : « l’interdiction des célébrations cultuelles, même avec des mesures sanitaires raisonnables, remisées au rang des activités « non essentielles » : c’est du jamais vu en France, sauf à Paris sous la Commune ! » (Mgr Aillet), qui plus est totalement irréaliste : trente personnes dans une chapelle comme dans nos immenses cathédrales ! Mgr Ginoux, parmi les cinq premiers évêques à avoir réagi début novembre, s’élève contre cette prétention étatique à « nous dire ce que nous devons faire dans nos églises ». « Les cultes rassemblés avaient [proposé] 30 % d’occupation de l’édifice. À Montauban, je pourrais alors envisager d’avoir environ 250 personnes dans l’église, ce qui est correct. […] » À Châlons, Mgr Touvet pourrait accueillir six cents fidèles dans sa cathédrale, chacun disposant de 4m2. Rien que d’un point de vue sanitaire, ce diktat est donc absurde et purement anti-catholique. Les évêques ont donc déposé un recours le 27 novembre.
Alors, nous n’avons pas le choix : si nous ne nous levons pas pour Dieu, quelle cause nous fera lever ? Se pose maintenant cette question pour chaque catholique, chaque prêtre et chaque évêque : « Pour vous, qu(i)’est l’Eucharistie ? » Natalie Saracco, réalisatrice et écrivain convertie, nous exhorte à sortir de notre apathie spirituelle : « À qui devons-nous obéir, à Dieu ou
bien aux hommes ? Ne laissons pas la peur nous dicter notre vie. « Peur de son ombre, peur du regard des autres, peur de la vie, peur de la mort » ! Et la mort éternelle quand le Seigneur nous demandera des comptes, elle ne nous effraie pas ?! Mieux vaut mourir vivant que de vivre mort. Aujourd’hui, plus que jamais, nous avons besoin de Dieu pour vivre […]. Dans l’incarnation, le virtuel n’a pas sa place. Aucune messe retransmise à l’écran ne remplacera la sainte communion au Corps et au Sang du Christ. »
Face à un État totalitaire, nous, jeunesse de France, devons assumer ce glorieux titre de nos devanciers versant voici deux siècles leur sang pour Dieu, pour « préserver la créance humaine, la liberté de l’homme intérieur » (Charette) : RÉFRACTAIRES ! « L’exemple des catholiques français, qui ont courageusement manifesté en public pour le droit à la liberté de culte chrétien, restera une page glorieuse dans l’histoire du catholicisme français contemporain. » prophétise Mgr Schneider. « Que retentisse dans toutes les villes de France ce cri digne et intrépide : “Sans la messe de dimanche, nous ne pouvons pas vivre !” » On ne négocie pas ce qui n’est pas négociable : rendez-nous la Messe ! Les brebis ne fuiront pas devant les loups ! Quant à nous, demandons à Notre-Seigneur cette grâce d’avoir faim de sa Présence réelle.