Démission du cardinal Sarah

Le 20 février, le Pape a accepté la démission du cardinal Sarah, qui a fêté ses 75 ans en juin dernier. « Je suis entre les mains de Dieu. Le seul roc, c’est le Christ ». Et ajouté : « Nous nous retrouverons très vite à Rome et ailleurs ». Robert Sarah est né en Guinée, où il a découvert la foi grâce aux missionnaires spiritains. Il fit son séminaire à Nancy,  entre 1964 et 1967 et fut ordonné prêtre à Conakry le 20 juillet 1969. Nommé archevêque de la capitale guinéenne en 1979, il doit s’opposer à la dictature communiste de Sékou Touré. En 2001, Jean-Paul II l’appelle à Rome comme secrétaire de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples. En 2010, Benoît XVI le nomme président du Conseil pontifical Cor Unum et le crée cardinal. En 2014, François l’avait placé à la tête de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des Sacrements.

 Le cardinal Sarah n’a jamais caché son amour pour la France, qu’il n’a cessé de sillonner ces dernières années pour affermir dans la foi et l’espérance les catholiques de notre pays, et dénoncer toutes les fausses lumières qui cherchent à nous détourner de Dieu : à Chartres, Vézelay, Argenteuil, Paray-le Monial, Kergonan, Paris ou encore Lourdes, il a fait rayonner son amour de l’Église et la profondeur de sa vie spirituelle. Il nous laisse comme en testament spirituel quatre livres, dont le dernier, cosigné avec le Pape émérite Benoît XVI, nous a rappelé que nous ne pouvions pas renoncer au don merveilleux du célibat sacerdotal. Du plus profond de nos cœurs, nous vous disons « À très vite », Éminence.

Nouvelles brèves

&  En ce 1^er mars, nous nous souvenons de la renonciation de Benoît XVI il y a huit ans. Le jour où il l’avait annoncé, le cardinal Sodano avait évoqué un « coup de tonnerre dans un ciel serein », et le même soir, la foudre avait frappé la coupole de la basilique Saint-Pierre. Depuis lors, le premier « Pape émérite » de l’Histoire prie pour l’Église dans le silence du monastère Mater Ecclesiae au Vatican, ne quittant sa réserve que pour le service de l’Église, à qui il a donné sa vie.

&  Au Vatican, les employés qui refusent, sans raison de santé suffisante, d’être vaccinés contre le Covid-19, encourent désormais des sanctions pouvant aller jusqu’au licenciement. C’est également un critère de tri à l’embauche. Quant aux autres infractions sanitaires, elles peuvent vous coûter jusqu’à 1500 euros d’amende. 

&  Le 11 février, le Parlement européen a adopté largement une résolution « pour les droits des femmes » (sic) où, entre autres, il « condamne fermement » la Pologne pour « les restrictions excessives injustifiées à l’accès à l’avortement », soit la récente décision du Tribunal constitutionnel d’interdire l’avortement en cas de malformation du bébé, autrement dit de limiter le droit de tuer sur demande. Il semble bien qu’il y ait des lois au-dessus des lois d’une République démocratique…

&  À partir du 1^er mai, l’Administration d’État pour les affaires religieuses du Parti communiste chinois mettra en œuvre un nouveau directoire, visant à soumettre toutes les religions au Parti (jusqu’à la réincarnation d’un lama bouddhiste, soumise à autorisation préalable !). Son article 16 prévoit la nomination des évêques catholiques, sans que le Saint-Siège ait son mot à dire, nonobstant l’accord, toujours secret, renouvelé entre les deux États en octobre dernier. Les évêques seront désormais « élus démocratiquement », approuvés par un collège épiscopal de paille, consacrés par un évêque inféodé à la dictature

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Paval Hadzinski > https://www.flickr.com/photos/hadzinski/5850055346