In Altum

Notre-Dame des Neiges, formez nos cœurs à votre image

Je suis l'un des plus petits oiseaux ?

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 126)

Qui suis je?

Bonjour à tous et bienvenue dans la rubrique nature du journal le plus lu dans les chaumières !

 Je mets au défi n’importe quelle équipe de chercheur, n’importe quel ordinateur, n’importe quel logiciel, n’importe quel cerveau d’imaginer ou de concevoir ce que Jips elle-même vous présente aujourd’hui. Un drone de 5 cm pour 1,8 g, capable de filer à 97 km/h, de faire du sur-place bien entendu, mais aussi de reculer, il se recharge tout seul, se reproduit et est très joli… Cela existe, le Bon Dieu l’a breveté, et tout est gratuit ! Beaucoup plus qu’un vulgaire drone, il s’agit d’un petit bijou de la Création ciselé par une Cause absolument géniale, un joaillier aux doigts de fée, un géant ! Nous vous présentons… le colibri ! Il est inscrit au livre des records pour de nombreuses performances.

 On pourrait en fait l’appeler « Toutou » : tout ou rien. Ce « petit nerveux » produit 100 à 200 battements d’aile par… seconde, et passe très rapidement à un grand calme. Tant et si bien que, lorsqu’il pique un petit somme, il tombe dans un état d’inconscience, une torpeur due à la chute vertigineuse de sa respiration, des battements de son cœur ainsi que de sa température interne, qui se divise alors par deux (pour nous, cela équivaudrait, lorsque nous dormons, à passer à une température interne de 18,5°C). Résultat des courses : n’importe quel prédateur peut alors le cueillir dans son arbre sans que notre oiseau puisse réagir.

 Toutou est aussi le seul oiseau à pouvoir voler en arrière… Nous l’avons interviewé à ce sujet :

_ Comment parvenez-vous à cette prouesse ?

_ Bah, c’est très simple, je bats des ailes, mais à l’envers.

_ ???

_ Au lieu de battre de haut en bas, j’ai eu l’idée de les battre de bas en haut !

_ Fascinant !

 Il suffisait d’y penser… Mais il faut être aussi équipé pour cela, et pas seulement d’un cerveau (un des plus gros du règne animal proportionnellement à sa taille) et de gros muscles pectoraux. En effet, notre ami colibri est aussi doté d’ailes qui, à l’instar de ceux de certains insectes, peuvent pivoter jusqu’à 90° dans le but d’orienter à volonté les flux d’air. À ce propos, il faut savoir que la gestion des fluides est un véritable casse-tête pour les ingénieurs… et une formalité pour la nature. Cette rotation des ailes présente également un autre avantage : pouvoir effectuer des vols stationnaires. Ce qui lui permet entre autres de recueillir, tel un papillon, le délicieux nectar qui suinte des fleurs d’Amérique et dont il raffole.

 Toujours à propos des performances liées au vol, des chercheurs ont cherché à éprouver les capacités cérébrales de notre oiseau. Ils n’ont pas été déçus puisque, même à grande vitesse, le colibri est capable d’évaluer la hauteur des obstacles qu’il rencontre et de les éviter aisément. Que dire de plus ? Que ce petit oiseau est d’une rare beauté, due tant à sa forme qu’à la couleur de son plumage, changeant en fonction de l’angle de vue, tantôt chatoyant tantôt sombre. Et que tout cela vient du hasard qui, nous devons l’admettre, fait non pas « bien » les choses, mais « beaucoup mieux » que ça !

 Allez, à + sur In altum,

Jips (Jipsou pour les intimes)

Crédit photo : Mdf >  https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Colibri-thalassinus-001-edit.jpg

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