Le bien et le mal
Discours prononcé le 30 janvier 2021 lors d’une manifestation contre la loi anti-bio-éthique
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Discours
Nous sommes rassemblés ici parce que nous discernons, avec cette loi, un risque mortel pour notre civilisation. Le fait que nous percevions ce danger montre que, quelles que soient ses croyances, tout homme a, inscrite au fond de son cœur, l'intuition de ce que sont le bien et le mal. Car le bien et le mal sont choses objectives et non pas relatives. Mais nous vivons dans une société où ces notions ont peu ou prou disparu. Cependant, ce n’est pas parce qu’on ne parle plus du mal qu’il n’existe plus. Le mal existe depuis que le monde est monde même si, parfois, il est difficile à débusquer. Nous devons distinguer l'un et l'autre, pour soutenir l’un et rejeter l’autre.
Et ce n’est pas parce que l'Assemblée Nationale a voté, et vote encore, des lois incroyablement transgressives que ces lois deviennent le bien. En fait ces lois ont pour effet d'apprivoiser le mal, de nous y habituer. Faire le mal devient légal, mais cela ne devient jamais légitime. Le mal reste le mal. Notre conscience le sait et nous le dit sans détour.
Albert Camus disait que "mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde". Il est donc important de bien nommer les choses. Et si nous n’osons pas nommer le mal, d'une certaine manière (ou d'une manière certaine), nous y participons
Promouvoir à l'école la confusion des genres ; déconstruire la notion de famille, de paternité et de maternité, c'est faire le mal. Promouvoir la PMA, c’est créer volontairement un orphelin de père. Et c’est faire le mal. Pratiquer la GPA, c’est acheter un enfant, c’est créer volontairement un orphelin de mère et c’est exploiter la femme. Et c’est faire le mal.
Le combat que nous menons est un simple combat du Bien contre le mal. Or le système législatif et judiciaire d’un pays devrait avoir pour but de dire le bien et le mal et de sanctionner le mal. Mais aujourd'hui nous nous éloignons de plus en plus de cette vertueuse définition.
Alors voilà, le combat que nous menons est à la fois simple et titanesque. Titanesque comme l’histoire du monde. Simple comme une manif dans Valence, un samedi après‐midi de janvier. Simple comme le courage et la persévérance, simple comme un oui, simple comme un non. Titanesque comme les renoncements auxquels il peut nous conduire.
Savez-vous que, dans beaucoup de jeux vidéo de nos enfants, le héros a souvent plusieurs vies. Cela fait durer le jeu, prolonge la quête et l'aventure. Mais nous, sur cette Terre nous n'avons qu'une seule vie. Alors essayons de ne pas perdre trop de temps en choses secondaires ou provisoires, mais, comme cela s'est déjà fait, offrons nos vies pour le bien.
François DUBREUIL
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Crédit photo : Peter Potrowl > https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Paris_-_La_Manif_pour_Tous_-_20140202_-_21.jpg