In Altum

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Sainte Léonie Aviat (1844-1914)

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 128)

« M’oublier entièrement »

 

« Les Oblates doivent être épouses de Notre-Seigneur pour Le consoler et L’aimer, filles et auxiliaires de la sainte Église pour la soutenir et la défendre, apôtres pour sauver les âmes. » Le 30 octobre 1868, ces mots résonnent aux oreilles de celle qui vient d’être appelée Sr Françoise de Sales : l’œuvre des Oblates de St François de Sales commence avec à sa tête Ste Léonie Aviat.

 Née le 16 septembre 1844, elle est éduquée dans la foi et l’amour de la Ste Vierge. Pensionnaire à la Visitation de Troyes, elle est conquise par l’atmosphère de joie et l’esprit salésien qui y règnent. Désirant rejoindre les sœurs à la fin de sa scolarité, la mère supérieure lui conseille d’attendre que la volonté de Dieu se fasse. Un jour, à la vue de nombreuses ouvrières dans la misère, elle a la conviction que Notre-Seigneur l’appelle à s’occuper de ces jeunes filles. Elle ne sait encore comment et son désir d’être toute à Dieu s’accroît. Le père Brisson (photo) nourrit la même idée depuis longtemps et lorsque sa fille spirituelle lui parle de son projet, il y voit le doigt de Dieu pour le début de l’œuvre. Ainsi, la communauté se forme et plusieurs sœurs arrivent, qui seront ouvrières parmi les ouvrières. Léonie ne cessa pas de servir ses sœurs, elle qui disait : « On trouve toujours le temps de faire plaisir. »

 Longtemps écartée de sa charge de manière injustifiée, elle apprend ainsi à mettre parfaitement en pratique sa devise : « M’oublier entièrement. » Déterminée à ne compter pour rien, elle accepte toutes les humiliations sans se plaindre. Elle ne revendique pas sa place légitime de fondatrice et cherche en tout la dernière place, offrant tout à Dieu : « Que mon obéissance n’ait pas de borne ! Que mon dévouement pour les âmes ne connaisse pas de limite ! » Son cœur formé et façonné à l’image de celui de Jésus, elle sera de nouveau supérieure jusqu’à la fin de sa vie. L’œuvre se développe, des pensionnats, des orphelinats, des ouvroirs s’ouvrent… Tant de bien peut être réalisé ! 1905, les communautés religieuses sont pourchassées, Mère Françoise de Sales doit s’exiler en Italie. La mission continue malgré tout, elle organise la résistance. Le 10 janvier 1914, la mère tant aimée de ses filles rend son âme à Dieu, rongée par la maladie et donnée jusqu’au bout.

 Citons deux petites anecdotes sur l’action de la Ste Vierge et de la Providence : une petite chapelle d’un foyer ne pouvait pas posséder le Saint Sacrement sans une douzaine de pensionnaires. Alors qu’elles ne sont que trois, Ste Léonie organise une neuvaine à Notre-Dame. Le dernier jour, le nombre fixé est atteint. Plus besoin après cela de convaincre les jeunes filles d’avoir confiance en la Vierge Marie ! À Pérouse, lors de l’exil, la vie est rude. La nourriture manque et un jour, une sœur vient prévenir qu’il n’y a rien à manger. Devant la confiance de sa Mère supérieure en la Providence, elle lui rétorque ne pas être au temps de la manne des hébreux au désert. Quelle n’est pas sa surprise quand, à midi, elle voit précisément des cailles dans les assiettes, apportées par un bienfaiteur ! Dès lors, toutes vivront un abandon parfait en la Providence !

Crédit photos :

Article: source wikipédia > ici le lien

Article : auteur Giuseppe Antonio Lomuscio > ici le lien 

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