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Publié le dans la rubrique (In Altum n° 129)

« Il est merveilleux de voir fleurir en Pologne ce qui se flétrit en Allemagne. » parole de Benoit XVI

Situation de l'Eglise allemande

Le pape émérite Benoît XVI n’a pu répondre positivement à l’invitation des séminaristes de Czestochowa, à l’occasion du soixante-dixième anniversaire de leur séminaire, mais il leur a écrit début mai sa joie, ajoutant ces quelques mots qui en disent long : « Il est merveilleux de voir fleurir en Pologne ce qui se flétrit en Allemagne. »

 En effet, comme annoncé, le 10 mai ont eu lieu, dans une centaine d’églises d'Allemagne, des parodies publiques de bénédictions de paires homosexuelles, avec drapeaux arc-en-ciel déployés au pied des autels, caricatures de Sainte Vierge, etc. avec le soutien tacite sinon officiel de la majorité des évêques du pays. En effet, certains ont laissé leurs prêtres choisir en conscience d’y participer ou non, et beaucoup d’autres souhaitent arriver « synodalement » à la même conclusion, en s’abritant derrière cette impulsion venue de la base (les conclusions du Chemin synodal étant censément contraignantes). Question de méthode. Quelques rares évêques ont réagi par une journée internationale de prière et de réparation le 10 mai.

 Le cardinal Müller dénonce dans cette bénédiction du péché une « négation hérétique » de la foi catholique dans le sacrement du mariage, qui remet en cause « l'autorité de la révélation de Dieu », en opposant à celle-ci de manière perverse le « vécu » des gens. L’ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi souhaiterait que le silence doctrinal qui accompagne comme un encouragement ces graves dérives schismatiques laisse place à une « déclaration claire », avec des « conséquences pratiques ». Sans quoi la gangrène s’étendra à toute l’Église. Car, non contents de défier ouvertement Dieu sur cette question, des ‘catholiques’ allemands veulent façonner une Église à leur image. Leur mot d’ordre : « Restez dans l’Église ! Exigez le changement ! » Ainsi, ils demandent la béatification de paires d’homosexuels, ils font prêcher des femmes à la Messe, déguisées en prêtres, sous prétexte que les Apôtres n’étaient pas tous des hommes (?!), et en attendant de pouvoir être ordonnées (cela s’est passé le 17 mai en douze lieux différents)...

 Ces initiatives peuvent se targuer de « très bons contacts avec Rome » et se prévaloir du soutien explicite de Mgr Bätzing, président de la Conférence épiscopale. Ce dernier refuse de reconnaître dans le synode allemand une attitude schismatique.

Pour le Kirchentag œcuménique qui a eu lieu mi-mai, il a réaffirmé, contre le droit de l’Église et contre la foi, qu’il ne refuserait pas la communion à un protestant qui la lui demanderait, même s’il n’était – évidemment ! – pas question d’ « invitation générale » à l’intercommunion : l’important, c’est « la façon dont on se comporte à l'égard des décisions de conscience des croyants catholiques ou protestants individuels » (sauf peut-être quand ces décisions heurtent la bonne conscience sanitaire ou quand des catholiques se voient refuser la communion parce qu’ils ne paient pas l’impôt ecclésiastique). Mgr Bätzing a montré l’exemple en communiant après une femme protestante au cours d’une célébration inter-confessionnelle. Il y a dix ans déjà, Benoît XVI avait appelé l’Église en Allemagne à se démondaniser, à renoncer à l’esprit du monde.

 « Il est merveilleux de voir fleurir en Pologne ce qui se flétrit en Allemagne... 

Crédit photo 

Auteur : kassgallerie > ici le lien

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