- « Je dirais que ce voyage a deux thèmes, a répondu le pape. Il a le thème du pèlerinage, de l'être en chemin, et il a le thème de la beauté, de l'expression de la vérité dans la beauté, de la continuité entre tradition et renouveau » -« Comment est-il possible que soit devenu public le silence sur la réalité première et essentielle de la vie humaine ? Comment se peut-il que ce qui est le plus déterminant en elle soit enfermé dans la sphère privée ou relégué dans la pénombre ? » - « Pour cela, il est nécessaire que Dieu recommence à résonner joyeusement sous le ciel de l'Europe » (Samedi 6 novembre 2010)

« Tout réformateur véritable agit, a souligné le pape, en obéissant à la foi. Il n'agit pas de façon arbitraire et il ne s'arroge aucune liberté à propos du rite. Il n'est pas propriétaire mais gardien du trésor institué par le Seigneur, qui nous l'a confié. L'Eglise entière est présente dans la liturgie, et adhérer à sa forme est une condition d'authenticité de ce qu'on célèbre ». (Mardi 9 novembre 2010)

« Le rapport entre vérité et liberté est essentiel, mais on se trouve aujourd'hui face au grand défi du relativisme, qui semble compléter le concept de liberté mais qui risque en réalité de la détruire en se proposant comme une vraie ‘dictature' » (Vendredi 19 Novembre 2010)

Connaître les apôtres aide à comprendre ce que signifie suivre Jésus. Il réparait les filets de pêche quand Jésus l'appela. Il est l’un des 3 témoins de la transfiguration, de l’agonie. Il est souvent avec Pierre : au tombeau vide, pour évangéliser après la Résurrection. Lors de la Dernière Cène, il repose sa tête sur le cœur de Jésus, il a compris l’amour. - Il proclame avec une intuition fulgurante : "Dieu est amour !" Dieu est tout entier amour. - Dieu ne s'est pas limité à de belles paroles, Il s'est engagé en personne : "Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique". Pour Jésus "il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis". - Chacun doit se demander quelle est la réponse juste à un tel amour ? Jean rapporte la réponse de Jésus : "Je vous donne un commandement nouveau: comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres". Dans l’A.T., il était déjà dit : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même". Où est la nouveauté dont parle Jésus ? Elle vient du fait que la mesure de l’amour n’est plus l’homme (comme toi-même), mais Dieu fait homme : il faut aimer comme Jésus aime. L’amour chrétien n'a d'autre mesure que d'être sans mesure. Un tel appel ne permet pas de se reposer sur ce que l’on a pu réaliser, il nous pousse à toujours aller plus loin. Cela peut apparaître impossible à réaliser ! Avec Jésus c’est possible. Prions Dieu afin de vivre un tel amour, même de façon imparfaite, et de pouvoir « contaminer » ceux que nous rencontrons. (Cf. audiences des 24 août, 5 juillet 2006 ; image : Saint Jean écrit l’Apocalypse sur l’île de Patmos)

Près de deux ans après le synode sur la Parole de Dieu, le Pape vient de publier une importante « exhortation apostolique post-synodale » sur la Parole de Dieu dans la vie et la mission de l’Église. Présenté le 11 novembre, ce document, avec des développements térébrants, reprend l’enseignement traditionnel de l’Église, déjà approfondi par le Concile Vatican II (Dei Verbum). Il comprend trois parties : - la première développe le mouvement de la Révélation : Dieu se penche vers l’homme pour lui parler, pour se révéler, pour s’auto-communiquer. « Dieu le Père est la source même de la Parole ».Le Pape souligne que notre Dieu est un « Dieu qui parle », et il souligne « la volonté divine d’un dialogue constant avec l’homme » : Dieu « en prend l’initiative et se manifeste de plusieurs manières ». Puis vient la réponse de l’homme à son Dieu : « L’homme est appelé à l’alliance avec son Dieu, qui l’écoute et réponds à ses questions. Dieu parle et l’homme lui répond par la foi. » Appelé à entrer dans l’alliance avec son Dieu, l’homme peut lui répondre et gravir le chemin de la Sainteté. A l’opposé, le péché est envisagé comme une « non-écoute de la Parole de Dieu ». Le Pape insiste aussi pour dire que la réception de la parole de Dieu se fait en plénitude dans et par l’Église.            « La liturgie est le lieu privilégié de la Parole de Dieu  - La deuxième partie développe la place concrète de la Parole de Dieu dans la vie de l’Église. « La liturgie est le lieu privilégié de la Parole de Dieu », où chaque fidèle est invité à s’en nourrir et à en vivre. Le Pape développe la corrélation intime qui existe entre l’Eucharistie et la parole de Dieu « au point de ne pouvoir être comprises l’une sans l’autre ». « C’est pourquoi, la Parole de Dieu et le Mystère eucharistique ont toujours et partout reçu de l’Église non pas le même culte mais la même vénération ». Benoît XVI développe encore l’importance de l’homélie pour que les fidèles soient amenés à découvrir la présence et l’efficacité de la Parole de Dieu dans l’aujourd’hui de leur vie ». Il rappelle donc qu’ « il est nécessaire d’améliorer la qualité de l’homélie ».  - la troisième partie développe la dimension missionnaire de l’Église fondée sur la Parole de Dieu : « le Verbe pour le monde ». La mission de l’Église est de répandre dans le monde la Parole de Dieu, elle qui nous rappelle « la nécessité de notre engagement dans le monde et notre responsabilité ». Il est aussi nécessaire pour Benoît XVI de rappeler aux « acteurs du monde culturel qu’ils n’ont pas à craindre de s’ouvrir à la Parole de Dieu, qui ne détruit jamais la vraie culture. » En conclusion, le Pape lance un grand appel à la joie : - « Plus nous saurons être disponibles à la Parole divine, plus nous pourrons constater que le Mystère de la  Pentecôte est ‘en action’ aujourd’hui aussi dans l’Église de Dieu. » - « On peut organiser des fêtes, mais pas la joie. » - «  En annonçant la Parole de Dieu dans la force de l’Esprit Saint, nous désirons communiquer aussi la source de la vraie joie, non une joie superficielle et éphémère mais celle qui jaillit de la conscience que seul le Seigneur Jésus a les paroles de la vie éternelle. »