In Altum

Notre-Dame des Neiges, formez nos cœurs à votre image

St Josémaria Escriva de Balaguer (1902-1975) - (1/2)

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 13)

« Me cacher et disparaître, afin que seul Jésus brille. » : qui est-il donc, celui qui a choisi et vécu une telle devise ?

Janvier 1918. Josémaria a 16 ans. Il est très cultivé et désire devenir architecte. Sa riche personnalité a pu s’épanouir dans une belle famille chrétienne de l’Aragon. « Quand j’étais petit, il y avait deux choses dont j’avais horreur : embrasser les amies de ma mère qui venaient à la maison et mettre des vêtements neufs. Lorsque j’étrennais un costume, je me cachais sous le lit  (…) ; alors ma mère prenait une canne de mon père et frappait légèrement le plancher. Je sortais aussitôt de ma cachette, par crainte du bâton, naturellement. Ensuite, ma mère me disait affectueusement : Josémaria, il ne faut avoir honte que de pécher. Bien plus tard, je me suis rendu compte de la profonde sagesse de ces mots.» Sa foi d’adolescent s’est approfondie au travers des épreuves : en trois ans il a perdu ses trois petites sœurs. « Bientôt, ce sera mon tour. » Sa mère tente de l’apaiser : « Ne t’en fais pas : je t’ai offert à la Ste Vierge, Elle veillera sur toi.»  Puis c’est la faillite de son père. Josémaria vit mal les restrictions nécessaires. Or un matin, il découvre des empreintes de pieds nus dans la neige… ; ce sont les pas d’un carme… Cette rencontre marque le début d’un grand virage intérieur : « Je commençai à pressentir l’Amour. » Il se sent appelé à quelque chose de grand et bientôt décide de devenir prêtre. Au séminaire, son attitude très mûre et résolue lui vaudra les moqueries de certains, mais aussi l’estime de beaucoup, au point qu’il sera chargé de la fonction délicate d’inspecteur. Force est de constater qu’à son contact, beaucoup de séminaristes améliorent leur caractère et leur vie intérieure. Déjà se révèle son extraordinaire charisme d’éducateur et d’entraîneur. Une fois prêtre, son zèle le pousse à se donner 100% : catéchisme, visite à des familles pauvres, aumônerie d’un couvent, aide à ses frères prêtres, étude du droit civil, apostolat avec des camarades de l’université, secours des malades dans les hôpitaux, sans compter les cours qu’il est obligé de donner pour subvenir aux besoins de sa famille. Ses journées épuisantes sont marquées par de longs moments de prière et de recours intense à la Vierge Marie. « J’avais le pressentiment que le Seigneur voulait quelque chose. (…) ‘Domine, ut videam ! Domine, ut sit !’ (Seigneur, que je voie ! Seigneur, que cela soit !) ai-je répété pendant des années. » C’est au bout de 10 ans, le 2 octobre 1928, au cours d’une retraite, que vient la réponse de Dieu : tu dois entraîner les hommes de tous milieux à se sanctifier par le travail et à être apôtres dans le monde… Sans argent, sans rien abandonner de ses tâches, avec seulement ses « 26 ans, la grâce de Dieu et sa bonne humeur », et une foi à transporter les montagnes, il se confie à la prière et l’offrande des pauvres et des malades. Alors que des vocations naissent parmi les jeunes étudiants, la guerre civile éclate en Espagne ; mais les persécutions religieuses et leur lot de souffrances n’entament pas la certitude de Josémaria qu’un jour, l’Oeuvre remplira le monde entier. Pour lire la suite cliquez ici

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