Cycle sotériologie : Jésus le médiateur de notre saut
Ce mois-ci, concluons en explorant les modalités de la participation de l’homme au Salut.
Cette année, nous approfondissons la doctrine de l’Eglise sur notre Salut, c'est-à-dire sur la libération du péché, du mal et du démon (la « sotériologie »).
Quels sont, en résumé, les principaux bienfaits de l’œuvre du Salut ?
Ils sont nombreux, mais on peut ainsi les schématiser :
> la destruction des puissances du Mal,
> l’ouverture de la vie humaine à la grâce divine (en opposition à l’esclavage du péché),
> l’apparition du sens ultime de la vie de l’homme et de sa présence dans le monde,
> la Justification offerte à tout homme, avec l’ouverture au destin de Gloire,
> et la constitution de l’Eglise comme communauté visible de Salut.
A quel degré l’homme participe-t-il à l’œuvre du Salut ?
Il faut avant tout préciser que la participation de l’homme n’est pas automatique, car il est un être intelligent et libre. Dieu proportionne son action au consentement variable de sa créature. La participation de l’homme se fait sous deux modes.
> Le premier est celui de l’alliance cosmique : le Christ, Tête du Cosmos et maître de la création, appelle l’homme à dominer la création, tout en respectant la loi naturelle.
> Le second mode est celui des alliances successives scellées au cours de l’histoire, et portées à leur achèvement avec le Christ qui appelle chaque homme à entrer dans son alliance avec l’Eglise.
Comment, s’effectue concrètement cette participation au Salut ?
Dans toutes leurs activités, leurs prières et leurs actions missionnaires, dans leur vie conjugale et familiale, leurs labeurs quotidiens, leurs détentes d’esprit et de corps, les laïcs trouvent des occasions d’offrir à Dieu des sacrifices. Il faut pour cela que tout soit vécu dans l’Esprit de Dieu, et même les épreuves de la vie, pourvu qu’elles soient patiemment supportées. Tout cela devient alors offrande spirituelle, agréable à Dieu par Jésus-Christ. Dans la célébration eucharistique, ces offrandes rejoignent l’offrande du Corps du Seigneur pour être offertes au Père. C’est ainsi que les laïcs consacrent à Dieu le monde lui-même, rendant partout à Dieu, dans la sainteté de leur vie, un culte d’adoration.
Quel rôle spécifique le chrétien est-il appelé à jouer dès maintenant dans le monde ?
Le monde est à la fois bon, en tant que créé et voulu par Dieu, et mauvais en tant que corrompu par le péché. Ce monde, le chrétien est donc appelé à l’aimer et à le transformer pour le rapporter à Dieu. L’engagement chrétien dans le monde s’exerce selon plusieurs axes :
> la construction de la cité temporelle,
> l’ordonnancement des réalités temporelles,
> l’évangélisation et le travail en faveur de la justice, de la paix, de la fraternité et de la solidarité entre les hommes.
Que faut-il attendre de la Parousie ?
Nous ne pouvons savoir quand celle-ci surviendra. Toutefois, nous savons que ce moment ultime de l’histoire du Salut surviendra un jour, et que les relations entre l’homme et Dieu se concluront alors par une évidence totale et définitive de l’Amour. La fécondité et la bonté de l’histoire telle qu’elle se sera déroulée apparaîtra alors aux yeux de tous. Ce sera le moment de la résurrection des corps et aussi d’une transformation du cosmos et enfin du jugement de tous les hommes par le Christ. Tous les sauvés participeront alors avec lui à la béatitude éternelle.