Pour l’éternité !
Extraits du dernier livre du Cardinal Sarah Pour l’éternité, aux éditions Fayard
Le cardinal souhaite apporter des réponses concrètes à la crise sans précédent que traverse notre Eglise, et en particulier le sacerdoce. Dès l’introduction il pose en effet ce constat :
« Certains se demandent si le sacerdoce lui-même n’est pas remis en cause. On voit fleurir ça et là des propositions pour changer l’institution, la rénover, la moderniser. Toutes ces initiatives seraient légitimes si le sacerdoce était une institution humaine. Mais nous n’avons pas inventé le sacerdoce, il est un don de Dieu. »
Pour redonner le vrai visage du prêtre, le Cardinal nous propose dans ce livre une méthode simple :
« Laissons parler l’Eglise ! Laissons parler ses saints, ses docteurs. Epousons leur regard pour renouveler nos perspectives. J’ai voulu un livre simple, court, accessible à tous. J’ai voulu un livre pour que les prêtres redécouvrent leur identité profonde, pour que le peuple de Dieu renouvelle son regard sur eux. »
« Nous ne sommes pas là pour être aimés, mais pour aimer. Nous ne sommes pas là pour être approuvés, mais pour proclamer la Vérité. Nous ne sommes pas là pour être populaires, mais pour servir. »
« Il nous faut proclamer à temps et à contretemps la vérité que sont Jésus-Christ et l’Eglise, que cela plaise ou provoque le rejet et attire sur nous la haine, la persécution et le martyre. »
Le Cardinal termine son livre en faisant apparaître la croix et la joie dans la vie du prêtre, présentes aussi dans chacune de nos vies :
« Bien entendu, les souffrances et les tristesses ne manquent pas dans une vie de prêtre. Le souci de toutes les églises nous pèse parfois (2 Co 11,28). Mais rien ne saurait venir à bout de notre joie profonde. Rien ne saurait nous séparer du Christ-prêtre. Le prêtre est parfois un homme épuisé, accablé, abandonné comme Jésus au Golgotha, il n’est jamais désespéré. Car nous savons que nous ne comptons pas sur nos propres forces. Elles peuvent venir à manquer. Le Christ, lui, sera toujours fidèle. Il sera toujours avec nous. Il donnera toujours des prêtres à son Eglise. Il demeurera toujours dans la joie, l’unique joie de ses prêtres. L’Eglise ressemble certains jours à un bateau au bord du naufrage, mais nous savons que le Christ y est présent, même s’il semble dormir. De même, dans notre cœur de prêtre, même s’il semble se taire, le Christ notre joie reste toujours présent et il y demeurera pour l’éternité. »
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