Bienheureux Edouard Poppe (1/2)
"NPSP" : consigne du bienheureux Edouard Poppe ?
Vous connaissez peut-être la fameuse formule « NPSP » (Ne Pas Se Plaindre) ? C’est une célèbre consigne du père Poppe qu’il donna aux prêtres pour les aider dans leur sanctification.
Modèle pour les prêtres, il a vu le jour le 18 décembre 1890 à Tamise, dans la Belgique flamande. Il grandit, entouré de 10 frères et sœurs, dont trois meurent en bas âge. Son papa boulanger acceptera sa vocation en le prévenant : « Tu veux être prêtre ? C’est bien. Si Dieu t’appelle, ton père en sera heureux, mais écoute bien ceci : je ne veux pas comme prêtre que tu aies une meilleure vie que tu n’aurais eue ici. Je ne veux pas que tu deviennes le flatteur des riches […] De la conviction et du travail, sinon, il vaut mieux rester à la boulangerie… » C’est un conseil qu’il suivra toute sa vie de prêtre.
Lorsque son père décéda, sa maman, ayant géré la maison et éduqué ses enfants, reprit la boulangerie avec l’aide de ses filles ainées. Edouard, dont le désir d’entrer au séminaire était connu de ses parents, était prêt à y renoncer pour soutenir sa famille. Sa mère s’y opposa. C'était le vœu de son défunt mari que de voir Edouard faire des études pour devenir prêtre, il fallait le respecter, c’était la volonté de Dieu ! Le désir d’être prêtre pour Edouard était clair. Mais devait-il être prêtre régulier ou séculier ? Sa lutte intérieure cessa en décembre 1909 : il serait prêtre séculier !
Avant d’entrer au séminaire Léon XIII en 1912, il rejoignit la compagnie universitaire de Louvain pour faire son service militaire. Ce fut un temps de souffrance pour lui; marqué par les moqueries, la privation de la communion et un environnement aux mœurs légères. Il écrivit à l’une - parmi les cinq - de ses sœurs religieuses, « la caserne tue mon âme ».
D’une santé fragile, il tomba malade en 1911. Ce fut l’occasion pour lui de découvrir la vie de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus. Il comprit que puisqu’il avait choisi l’apostolat, il devrait aimer l’épreuve, intensifier sa prière et que l’apostolat passait par la contemplation, l’amour et la croix. Il demanda à sa sœur de prier et d’offrir pour lui, comme Ste Thérèse le faisait pour les prêtres, car « la parole et les œuvres du prêtre ne portent du fruit que par la grâce et celle-ci s’obtient par la prière et la souffrance ». Il dira d’ailleurs :
« pour sauver les âmes, agir est bien, prier est mieux, souffrir est le meilleur ».
Il découvrit ensuite le traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge, du saint père de Montfort. La première lecture lui déplut. Sur le conseil d’un ami, il recommença et gouta la méditation mariale qui deviendra un des points forts de sa vie intérieure. Il fera tout avec elle et par elle. Il vécut ensuite une période plus aride, découvrant la nécessité de la souffrance, du Salut par la Croix. Nous verrons en juin que cela marquera sa vocation sacerdotale et les œuvres auxquelles il participera.
à suivre...
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