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Le « chemin synodal allemand » accélère le rythme…

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 139)

malgré les remarques de nombreux évêques du monde...

En mars dernier, 74 évêques du monde entier, dont cinq cardinaux, ont signé une lettre ouverte adressée aux évêques allemands, pour faire part de leur préoccupation devant les options exprimées par le « chemin synodal » en cours (qui doit s’achever en mars 2023), disant redouter une division de l’Église. Ces pasteurs reprochent au chemin synodal de donner plus d’importance « aux analyses sociologiques et aux idéologies politiques contemporaines, y compris l’idéologie du genre », qu’à la Parole de Dieu. Ainsi, les revendications principales de ce chemin synodal demeurent l’ordination des femmes, la bénédiction par l’Église des unions homosexuelles, des changements substantiels de la morale de l’Église, etc.

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 Le président de la conférence des évêques d’Allemagne (photo) leur a répondu le 14 avril par ce que l’on peut appeler une fin de non-recevoir, exprimant son étonnement… Selon le prélat, le chemin synodal a pour but de remédier aux « causes systémiques des abus et de leur dissimulation, qui ont causé des souffrances indicibles dans l’Eglise et par l’Eglise à tant de personnes. » Quant aux inquiétudes exprimées par les 74 évêques, elles seraient purement et simplement infondées : « Dans la mesure où vos objections, préoccupations et avertissements sont l’expression d’une véritable inquiétude, je peux toutefois vous rassurer de tout cœur : ces craintes concernant la voie synodale de l’Église catholique en Allemagne ne se vérifient pas. »

 Pourtant, le Président de la Conférence des évêques de Pologne, Mgr Stanislaw Gadecki (photo étiquette),  avait lui aussi écrit à son homologue allemand le 22 février dernier pour lui faire part des mêmes inquiétudes… Et il avait mis en garde l’évêque allemand en des termes très clairs et énergiques : « Nous ne devons pas succomber aux pressions du monde ou nous soumettre aux modèles de la culture dominante, cela pourrait conduire à la corruption morale et spirituelle. »

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 Comme pour confirmer les inquiétudes de nombreux évêques (et fidèles), le cardinal Marx (photo), prédécesseur de Mgr Bätzing et cheville ouvrière du chemin synodal, a célébré le dimanche 13 mars dans son diocèse de Munich une messe « pour les 20 ans de culte et de pastorale queer », avec un grand drapeau aux couleurs LGBT devant l’autel… Quelques jours plus tard (le 30 mars), il déclarait dans la presse : « L’homosexualité n’est pas un péché. » Quant au fait que ce n’est pas ce qu’enseigne le Catéchisme de l’Église catholique, le prélat ne s’embarrasse pas, et répond : « Le Catéchisme n’est pas gravé dans la pierre. On peut aussi douter de ce qui y est écrit. » Mgr Stanislaw Gadecki s’était permis de rappeler à son homologue allemand cette avertissement de saint Paul aux Galates, qui semble vraiment d’actualité en Allemagne : « Il y a seulement des gens qui jettent le trouble parmi vous et qui veulent changer l’Évangile du Christ » (Ga 1, 7).

Crédits photos :

Auteur : Mazur/catholicnews.org.uk > ici le lien

Cardinal Marx : auteur > © Elke Wetzig

Manifestation LGBT : auteur > Stefano Bolognini (CC by 3.0)

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