Le lien entre Jésus et Marie confère à celle-ci une place toute particulière dans l’histoire du salut. « Ce que la foi catholique croit au sujet de Marie se fonde sur ce qu’elle croit au sujet du Christ, mais ce qu’elle enseigne sur Marie éclaire à son tour sa foi au Christ. » (CEC n° 487). Tous les titres de Marie découlent de sa maternité divine. Dans les Évangiles, Marie est appelée la « Mère de Jésus ». Mais voilà que sous l’impulsion de l’Esprit Saint, dès avant la naissance de Jésus, sa cousine Élisabeth l’acclame comme la Mère de son Seigneur. Rappelons-nous l’Évangile de la Visitation : «  Et comment m’est-il donné que vienne à moi la Mère de mon Seigneur ? » En effet, celui qu’elle a conçu du Saint-Esprit et qui est devenu son fils selon la chair n’est autre que le Fils éternel du Père, le Verbe de Dieu, la deuxième personne de la Trinité.

 Lors du Concile d’Éphèse en 431 : Marie est proclamée Mère de Dieu (Theotokos). Depuis 418, le patriarche de Constantinople, Nestorius, refusait d'appeler la Vierge Marie " Mère de Dieu ". Nestorius niait l'union des deux natures humaine et divine dans le Christ. Pour lui, Marie ne pouvait qu'être mère de l'homme Jésus. Stimulé par la querelle, Cyrille développe alors sa pensée : " Si Notre Seigneur Jésus-Christ est Dieu, comment la Vierge sainte qui l'a enfanté ne serait-elle pas mère de  Dieu " ? En 431, l’empereur Théodose convoque donc un concile pour mettre fin à cette querelle qui divise gravement les chrétiens : peut-on dire, oui ou non, que Marie est « Mère de Dieu »  ? Le concile tranche : ce sera oui.

 Le dogme de la virginité perpétuelle est élaboré lors du deuxième concile de Constantinople en 553, puis défini au concile de Latran en 649, et proclamé par le pape Martin I^er. La virginité perpétuelle de Marie « toujours vierge » est une doctrine qui veut que Marie soit restée vierge avant la naissance de Jésus, pendant et après cette naissance, et jusqu'à sa propre mort.

Il faut distinguer la doctrine de la virginité perpétuelle de Marie, de  celle de l'Immaculée conception, selon laquelle Marie a été préservée du péché originel. La virginité de Marie concerne la conception de Jésus et l’état de consécration de Marie avant comme après sa naissance. L’Immaculée Conception, elle, concerne la conception de Marie. « Marie, pour être la mère du Sauveur, fut pourvue par Dieu de dons à la mesure d’une si grande tâche  ». (Lumen Gentium n° 56). Au moment de l’Annonciation, l’ange la salue comme « pleine de grâce ». Cette plénitude de grâce exclut en elle le péché. Au long des siècles, l’Église a pris conscience progressivement que Marie, comblée de grâce par Dieu, avait été rachetée dès sa conception pour pouvoir donner son assentiment au plan de Dieu, à la volonté de Dieu, de manière tout à fait libre. Reprenant l’ensemble des traditions orientales et occidentales, le pape Pie X proclame en 1854 le dogme de l’Immaculée Conception(photo), qui affirme que « la bienheureuse Vierge Marie a été dès le premier instant de sa conception, par une faveur toute particulière du Dieu tout-puissant, en vue des mérites de Jésus-Christ sauveur du genre humain, préservée de toute souillure du péché originel ». Et le concile Vatican II, reprenant et assumant cette doctrine, évoque la sainteté éclatante et absolument unique de Marie, dont elle a été enrichie dès le premier instant de sa conception et qui lui vient tout entière du Christ. Elle est rachetée de façon éminente, particulière, en considération des mérites de son Fils.

 Enfin, il nous faut parler de l’Assomption de la Vierge Marie. Nous croyons qu’au terme de sa vie terrestre, la mère de Dieu a été élevée avec son âme et son corps dans la gloire de son Fils, où elle intercède pour nous. C’est la grande fête que nous célébrons le 15 août. L’Église croit que celle qui porta l’auteur de la vie ne pouvait pas connaître la corruption du tombeau.

La dévotion des premiers samedis a été demandée par la Vierge Marie à sœur Lucie. Lors de son apparition à Fatima le 13 juillet 1917, la Sainte Vierge avait annoncé : « Pour empêcher la guerre je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé et la Communion réparatrice des Premiers Samedis ». Le 10 décembre 1925, elle apparaît avec l'Enfant Jésus à ses côtés, à Sœur Lucie. Elle lui dit alors : « Regarde, ma fille, mon cœur entouré d'épines que les hommes ingrats, à tout moment, lui enfoncent par des blasphèmes et des ingratitudes. Toi, du moins, cherche à me consoler et dis que je promets d'assister à l'heure de la mort, avec toutes les grâces nécessaires au salut, tous ceux qui, le premier samedi cinq mois de suite, se confesseront, recevront la sainte communion, réciteront le chapelet et me tiendront compagnie pendant quinze minutes en méditant les 15 mystères du Rosaire avec l'intention de me faire réparation ».

Il y a cinq espèces d’offenses et de blasphèmes contre le Cœur Immaculé de Marie :

> les blasphèmes contre l’Immaculée Conception,

> contre sa virginité,

> contre sa maternité divine et le refus de la reconnaitre comme mère des hommes,

> les blasphèmes de ceux qui cherchent à semer dans le cœur des enfants la haine de la Vierge Immaculée

> et les offenses qui sont faites en souillant les « saintes images de la Vierge ».

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Auteur : Bruno Rijsman  >  ici le lien