Bienheureux Edouard Poppe (2/2)
" souffrir et se taire et toujours garder sa bonne humeur"
...suite de l'article du mois de mai 2022...
Alors qu’il faisait son entrée au Grand Séminaire de Gand, en 1913, il fut mobilisé par la Grande Guerre dès 1914. Il y fut brancardier, mis au repos, réhabilité, avant de finalement retourner au séminaire. Avant d'être ordonné le 1er mai 1916, son directeur spirituel, auquel il obéissait toujours, lui demanda de s’unir à Dieu seul sans passer par la Sainte Vierge. Cela fut très douloureux pour lui, mais il accepta par obéissance. Cette obéissance qui le caractérisait était source de souffrance. Son directeur spirituel est ensuite revenu sur sa décision et l’autorisa à retrouver sa dévotion mariale ; ce fut une très grande joie pour Edouard.
Vicaire dans la banlieue ouvrière de Gan, à la paroisse Sainte Colette, il obéissait sans faillir. Son curé, très attaché aux règles ecclésiastiques, rigide mais dévoué, l'accueillit en disant : « Mais avant tout, obéissez ». L’abbé Poppe considérait son curé comme un second père malgré les divergences d’opinion. Il collabora deux ans avec lui en s’occupant des fidèles et en vivant dans une grande pauvreté.
Ayant un grand amour de Jésus Hostie, il créa « la ligue de communion » pour faire venir les enfants à la messe. Il s’entoura aussi de catéchistes pour les éduquer, ce fut « l’œuvre des catéchistes ». L’évêque le renvoya de la direction de son œuvre ; il accepta généreusement ce sacrifice, fidèle à sa volonté d’obéissance absolue.
À cause de sa santé fragile, il quitta Gand pour devenir aumônier d’une communauté religieuse à Moerzeke en 1918. À partir de ce moment, l’attachement à la douloureuse croix fut plus fort. Il souffrait beaucoup. Il fut victime en 1919 d’une crise cardiaque qui l’affaiblit beaucoup. Néanmoins, il disait : « souffrir et se taire et toujours garder sa bonne humeur, même quand tout paraît sombre. La bonne humeur est signe de vie intérieure ». Il se détacha de son apostolat en laissant les œuvres fondées.
En avril 1919, malgré sa santé défaillante, il participa au congrès des Filioli Caritatis, mouvement créé pour la sanctification des prêtres. L'abbé Poppe, déçu par les propos superficiels qui y étaient tenus, décida de prendre la parole. Captivant son auditoire, il réveilla la foi des prêtres et fut invité à animer annuellement les congrès. Ce que son auditoire ignorait, c'est qu'il avait accepté de s'offrir en sacrifice pour que sa démarche ait un impact. Une semaine après son intervention exaltée, il fut victime de deux crises cardiaques qui aggravèrent fortement sa santé.
Il conserva suffisamment de force pour écrire différents ouvrages dans un but d'éducation à l'amour de Jésus. Il fut l’âme de la Croisade Eucharistique, créée pour valoriser l’Eucharistie. Il offrit beaucoup pour la sanctification des prêtres et les exhortait : « Soyez d'abord pleins de prière et puissants en pénitence. Soyez saints ! » Il meurt le 10 juin 1924, entouré de prières, les yeux fixés sur une statue du Sacré Cœur. Il est béatifié le 3 octobre 1999 par le saint pape Jean-Paul II.
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Source : : © 2022 Guard of Honor of the Sacred Heart of Jesu
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