In Altum

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Eric Liddel (1902-1945)

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 141)

 Une course olympique vers Dieu

 

Son entraîneur est furieux. Il tenait la perle rare, un jeune écossais de 22 ans classé le meilleur coureur du 100m de son université. Il lui a offert de l’inscrire aux J.O. de Paris, et voilà qu’à 6 mois de la compétition, il lui dit que ce n’est plus possible. Pourquoi ? Parce que la date annoncée, le 12 juillet 1924, tombe un dimanche !

 

Impossible de le raisonner : le sport est son métier et Dieu demande de ne pas travailler le dimanche ! À contrecœur, l’entraîneur accepte sa proposition de l’inscrire au 400m qui a lieu la veille, mais pour lui c’est fichu d’avance : Eric n’a pas l’endurance nécessaire… Pourtant, celui-ci s’entraîne avec confiance, peu soucieux d’être la risée des journaux. « Eric Liddell, le fou de Dieu qui va rater les J.O. ! » Les moqueries vont bon train, y compris le « jour J » lorsqu’il entre dans le stade, mais sa foi de protestant ne défaille pas : il l’a fait pour Dieu, Dieu l’aidera. D’ailleurs, il reçoit un fort « clin-Dieu » : un supporter vient lui remettre un petit papier sur lequel il peut lire : « J’honorerai ceux qui m’honorent, dit le Seigneur. » Il le garde sur son cœur pendant la course. Selon sa manière de courir devenue légendaire, il s’élance : genoux poussés vers le haut jusqu’au menton, bras et jambes qui volent dans toutes les directions, la tête en arrière. Non seulement il gagne mais il bat le record du monde !

 

La foule en délire l’ovationne jusqu’au soir. Lui, comme toujours, rapporte son succès à Celui auquel il mendie toujours son courage : "Le Seigneur m’a guidé." Le lendemain, dimanche, il le passe en action de grâce dans une église de Paris. Mais « l’Ecossais volant », comme il est désormais surnommé,  n’a pas fini d’étonner le monde. Le sport ne peut suffire à combler sa soif de Dieu. Huit ans après avoir été sacré champion olympique, il décide de devenir pasteur missionnaire en Chine ! Il y instruit les enfants des familles pauvres et les initie au sport. Il se marie et devient père de trois enfants.

 

Mais ce bonheur est vite assombri par la guerre contre le Japon. Dans sa prière continuelle, Eric comprend qu’il doit rester, mais que sa famille doit rentrer. Les adieux sont déchirants. En mars 1943, il est interné dans un camp japonais. Les prisonniers l’apprécient beaucoup : il soigne les malades et enseigne aux enfants la Bible, les maths et  le sport ! Il ne dit jamais de mal de personne et apaise les conflits. En raison de sa notoriété, un échange de prisonniers est organisé. Là encore, il stupéfait l’opinion publique : il décide de laisser sa place à une femme enceinte du camp !

 

En raison des conditions de vie très dures et d’une tumeur au cerveau, sa santé se détériore rapidement. Le 21 février 1945, il s'effondre dans les bras d’un de ses camarades en murmurant : « Je me suis abandonné complètement. ». Sa mort soulève une immense émotion en Ecosse, qui le considère comme l’athlète le plus populaire de toute son histoire. Sur sa pierre tombale est gravé ce verset biblique : "Ils prennent le vol comme les aigles ; ils courront et ne se fatigueront pas".

 

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