L’espérance
Lectio divina de Benoît XVI
donnée au séminaire de Rome le 8 février 2013
« Il y a un faux optimisme et un faux pessimisme. Un faux pessimisme qui affirme : le temps du christianisme est fini. Non : il recommence ! Le faux optimisme était celui d’après le concile, quand les couvents fermaient, lorsque les séminaires fermaient et que des gens disaient : mais ce n’est rien, tout va bien… Non ! Tout ne va pas bien. Il y a aussi des chutes graves, dangereuses, et nous devons reconnaître avec un sain réalisme que cela ne va pas ainsi, que cela ne va pas là où l’on fait des choses erronées.
Mais nous devons aussi être certains, en même temps, que si, ici ou là, l’Église meurt à cause des péchés des hommes, à cause de leur absence de foi, en même temps, elle naît de nouveau. L’avenir appartient vraiment à Dieu : c’est là la grande certitude de notre vie, le grand, le véritable optimisme que nous connaissons. L’Église est l’arbre de Dieu qui vit éternellement et qui porte en lui-même l’éternité et le véritable héritage : la vie éternelle.
L’optimisme, le véritable optimisme ne consiste pas à voir le positif dans des événements qui, en réalité, sont désastreux. Mais pour un chrétien, l’optimisme dépasse le monde matériel. Quand bien même tout semble aller au plus mal, le chrétien doit rester optimiste, car celui-ci a sa source en Dieu, ce Dieu qui malgré les événements reste le même, reste Tout Puissant, et dont les promesses à notre égard ne manqueront pas de s’accomplir. »
La citation :
« L’optimisme est une fausse espérance à l’usage des lâches
et des imbéciles. L’espérance est une vertu, une virtus,
une détermination héroïque de l’âme.
La plus haute forme de l’espérance, c’est le désespoir surmonté. »
Georges Bernanos