In Altum

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Notre-Dame du dimanche

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 144)

Dimanche 8 juin 1873, à Saint Bauzille de la Sylve, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Montpellier. De bon matin, Auguste Arnaud (photo) se rend à sa vigne pour y travailler un peu. Employé en semaine dans les vignes d’un patron, pour y gagner son salaire, il n’a que le dimanche pour cultiver la sienne. Auguste est cependant bon chrétien : comme chaque dimanche, il ne manquera pas de retourner assez tôt au village pour y entendre la Messe.

Alors qu’il s’accorde quelques instants de pause, une jeune femme auréolée de lumière lui apparaît et lui dit : « Je suis la Sainte Vierge, n’ayez pas peur… Vous avez la maladie de la vigne. » À cette époque, les vignobles du secteur sont en effet en proie au redoutable phylloxera. La Sainte Vierge lui demande d’organiser plusieurs pèlerinages et de dresser une croix au fond de sa vigne. Elle promet de revenir un mois plus tard.

 

Le 8 juillet, de retour dans sa vigne, mais accompagné cette fois-ci, de plusieurs centaines de curieux, Auguste tombe à genoux. Il lève les mains au ciel, fixant quelque chose que nul n’aperçoit, puis il lévite sur 40 m à travers les pieds de vigne, jusqu’à la croix. Là, comme il le racontera ensuite, la Sainte Vierge lui dit en occitan : « Il ne faut pas travailler le dimanche. » Ayant béni la foule, elle lui demande ensuite que des cantiques lui soient chantés et, tandis que la foule entonne le Magnificat, elle disparaît.

 

Bien modeste est le sanctuaire qui, depuis les apparitions, accueille les pèlerinages en ce lieu béni. Pourtant, le message que la Sainte Vierge a délivré à Auguste est on ne peut plus actuel. Dans une société dont le rythme effréné emporte tout dans son mouvement impétueux, même les plus fervents chrétiens sont menacés par la perte du sens profond du dimanche.

 

Si le devoir de « sanctifier le Jour du Seigneur » passe essentiellement par la participation à la Messe dominicale, ce serait une compréhension insuffisante de ce devoir sacré si, la Messe terminée, nous reprenions nos travaux habituels. En effet, la liturgie, culte public que l’Église rend à son Chef, ne prend pas fin lorsque la célébration se conclut ; elle est appelée à perdurer dans notre vie personnelle, quoique sous des modalités différentes. Ainsi donc, une saine compréhension de la liturgie de la Messe dominicale ne peut être déconnectée de l’exigence du repos dominical : il ne faut pas travailler le dimanche (photo).

 

À la Messe, en célébrant la Résurrection et en communiant, nous jouissons de façon très étroite d’un avant-goût de la vie du Ciel. Or, le travail est une réalité propre à la vie des hommes sur la terre, mais non point une réalité de la vie éternelle. C’est pourquoi la dynamique de la liturgie dominicale doit se poursuivre dans ce repos au sens théologique si riche qui la prolonge.

Crédit photos : © https://notredamedudimanche.catholique.fr/

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